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Just a little sin

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Message  Sucrerie Mer 10 Juin - 7:03

La pièce avait tout du petit écrin secret. La porte était assez étroite, petite, à l'instar de ses portes anciennes de château, pour lesquelles il fallait se voûter. Une fois tête relevée, on était face à une sorte de chambrée mignarde, dont on aurait dit quelque fantasme de poupée faite femme. Elle n'avait rien d'enfantin, ceci dit, mais elle était ravissante, mignonnette, oui, c'était le mot: Les murs étaient recouverts d'une tapisserie dans un pastel contrasté, mais doux et fin, formant quelques fleurs d'acanthes, le mobilier était laqué de blanc, marqué de noirs qui n'était pas dur, mais ourlé, soulignant les ombres pour les adoucir. Les bibelots étaient tous faits de porcelaine délicate, de petites axes d'un métal fin, rond. Les angles eux-mêmes semblaient avoir fait l'effort d'être moins aigus.

La main de la maitresse de maison quitta celle de son invitée, faisant un pas dans la pièce au sol recouvert de tapis dans les mêmes tons que les murs pour lui faire face, étirant légèrement les bras comme pour lui offrir toutes latitudes en ces lieux qui semblaient, bien plus que d'autres, être un havre secret et rare, dédiés aux murmures et aux soupirs, de quelque sortes qu'ils fussent. Les lieux étaient imprégnés d'un parfum léger de lavande et d'encens, avec un quelque chose de iodé qui le rendait un peu piquant, sans être désagréable.

Milady se mordilla la lèvre avec une moue d'attente exaltée qui aurait fait rendre les armes à un Templier. Elle recula encore, les yeux rivés aux orbes doubles de Dolores. Sa main -presque- innocemment, vint trouver le renfort de l'un des soutiens des baldaquins du grand lit à peine visible, sous ses lourdes tentures d'un noir d'encre de Chine. Sa main libre de désigner l'âtre froid, propre et dans lequel une attention malicieuse avait glissé les quelques brins de lavandes qui embaumaient les lieux.

    Voici cette cheminée fameuse. Il faut vraiment fermer les yeux pour en sentir tous les contours secrets, les yeux sont trompeurs avec elle. Peut être... Voudriez-vous fermer tous les rideaux?

Et vous égarer parmi ceux derrière moi, semblaient suggérer ses prunelles qui valaient bien tous les feux du monde pour se réchauffer, pour oublier la grisaille londonienne. La main flotta en l'air, semblant ne pas vouloir retomber encore... Prête à accueillir. Et la Veuve, elle, prête à tomber, à déchoir, là derrière, sous le moelleux voilé de ténèbres de la couche.
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Message  Dolores Strudge Jeu 11 Juin - 8:14

Dolores s'était laissée entrainer sans un mot, son regard et son sourire, qui n'avaient tous deux rien d'innocent, en disant suffisamment long. De la traversée du Manoir, elle ne vit presque rien, toute concentrée qu'elle était sur sa guide, ses yeux se perdant dans sa chevelure d'or, sur les courbes oh combien délicieuses de son corps, sur la main qui tenait la sienne, qui l'emportait...

Elle ne vit pas les secondes passer. La chambre où Milady l'emmenait aurait pu se trouver juste en face comme à l'autre bout de la demeure, cela n'eut pas fait de différence. Le trajet semblait avoir duré une éternité... ou quelques secondes à peine, et c'est seulement quand Milady disparut un bref instant de sa vue en franchissant l'étroite porte que Dolores s'aperçut qu'elles étaient arrivées. Elle se courba à son tour, pénétrant à sa suite dans la pièce, se relevant pour découvrir la chambre.

Sa main suivit un instant celle qui la quittait, dans l'espoir d'en retrouver le contact charnel, avant de se retirer, venant replacer une mèche de cheveux. Et ce n'est qu'à l'invitation de Milady qu'elle laissa son regard parcourir la pièce, presque étonnée de constater qu'il n'existait pas qu'elle en ce monde, et que le décor ravissant qui les entourait n'était somme toute pas entièrement dénué d'intérêts. Ses yeux examinèrent ainsi la chambre, en analysèrent les formes, les doux arrondis. Ils furent bien vite captés, à nouveau, par la présence de Milady, par son regard posé sur elle, par ses gestes oh combien suggestifs. L'adorable moue qu'elle affichait l'aurait faite fondre davantage si cela eut été possible...

Elle détourna ses yeux une nouvelle fois, presque contrainte, pour jeter un bref coup d'œil sur ladite cheminée, avant de s'exécuter et d'aller tirer les rideaux de l'unique fenêtre, non sans frôler au passage, avec délicatesse, les tissus et peut-être la peau de Milady. Il n'y avait aucun ordre dans ses paroles, qui n'étaient que suggestions, comme tout son être, mais Dolores se sentait l'âme à obéir à tous ses désirs.

Aussi se rapprocha-t-elle de la cheminée, fermant les yeux, glissant une main sur le marbre pour en chercher les contours, son autre main cherchant celle de Milady.


    "Peut-être pourriez-vous guider mes mains et leur faire découvrir toutes les merveilles que vous me décrivez ?"

Et bien plus encore, semblait dire sa voix, qui n'était que murmure suave, et gourmand...
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Message  Sucrerie Ven 12 Juin - 15:42

L'ombre s'installa, et avec elle, le silence. C'est comme s'il s'était fait plus présent, non pesant, mais épais, comme une couverture de velours qui se serait posée là en lieu et place de l'air. Les distances se faisaient floues, le parfum des lieux, comme celui de la Dame, n'en devenaient que plus présent, alors que le corps perdait ses repères... L'âme, bientôt? Ou l'âme ne l'avait-elle que trop devancé déjà?

Là, la main cherchait la silhouette de Milady, sa chaleur, qui se faisait absente, ou plutôt, désincarnée. Partout autour d'elle, mais insaisissable. Farouche, soudain. Comme pour faire naître le manque, le pincement douloureux au creux des reins, après l'envie. Faire naître le besoin des flancs du désir. Et cette vois, qui souffla, soudain, au creux de la nuque, roulant sur le cou, caressant les lèvres... Délice fugace d'une peau qui en demandait davantage.

    Les ténèbres sont mon royaume, Lady... Vos mains seront votre seule attache... Me les confieriez-vous?

Sans attendre la réponse, voilà enfin ses mains qui se glissèrent contre les siennes, en une caresse prenant naissance aux épaules, d'abord tout juste frôlée -On aurait pu croire à un second souffle curieusement divisé- pour devenir ferme, s'apposer, mêler leurs doigts ensemble. Les courbes de la Veuve s'appuyant là, dans le dos de Dolores, laissant deviner monts, vallées et merveilles.

    Mais à vrai dire, ici, je ne vois de meilleure oeuvre que celle faite d'une glaise admirable des premiers jours...

Guidant, tel que promis, les mains de la sculpteuse vers l'oeuvre maitresse, elle lui fit quitter les abords de cette cheminée étrange, qui restera pudique quant à ses secrets, pour glisser leurs mains nouées sur la gorge de la jeune femme. Les doigts de Milady intimant aux siens de découvrir cette peau avec elle, comme si c'était là chair d'une autre. Glaise divine de l'aube de la Création. Et comme tout, face à elle, pouvait devenir réceptif, avide même, tendu de désir et affamé d'elle. La caresse, presque encore innocente, suivait l'arc du Déchu avec la lenteur d'une larme, descendant vers l'impudeur, le renflement de la féminité qu'elle vint frôler, par dessus un tissu qu'on aurait aimé voir disparaître dans l'instant.

    Dites seulement un mot... Seulement un petit "non", très chère, et je vous laisse repartir... Dites seulement un petit oui, Trésor, et seule l'aube vous libèrera de mes bras...

Cette fois, ce n'était pas un simple baiser qu'elle déposa sur ce cou brûlant, mais bien la manque plus appuyée de ses lèvres, de sa langue.
L'Ombre régnait, et avec elle, le Serpent Tentateur, incarné en Eve.
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Message  Dolores Strudge Sam 13 Juin - 6:24

Noir. Le silence l'enveloppait tout autant que l'obscurité, venant troubler ses sens. Seule sa main reposant sur le manteau de la cheminée la rattachait encore un tant soit peu à la réalité. Et même ce lien-là se fit flou, tandis que l'autre main tâtonnait sans trouver alors même que la présence tant recherchée se faisait sentir tout autour d'elle. Et plus elle se faisait distante, plus le besoin irrépressible de la toucher montait en elle. Elle résista à l'envie, qui pourtant lui brûlait les entrailles, d'ouvrir les yeux maintenant pour saisir la main tant désirée. Cela aurait pu rompre le charme, gâcher le plaisir, et elle ne le voulait pas. Elle tenait à profiter de chaque instant, de chaque seconde qui lui serait offerte en sa compagnie.

Lorsque le souffle de sa voix vint se glisser sur sa nuque, tel les prémices des caresses à venir, elle fut parcourue d'un frisson doucereux de désir, d'envie d'en avoir plus encore, de sentir sa peau contre elle. Et comble du bonheur, le désir lui fut accordé, l'instant d'après. Leurs peaux se rencontrèrent, se frôlèrent, dans une caresse d'une infinie douceur. L'absence de la vue venait en amplifier le toucher, que l'Artiste avait déjà fort sensible, et elle ne put retenir un soupir d'aise à ce contact. Et le désir grimpa encore à l'invitation offerte par les formes logées en son dos.

Et ses mains, leurs mains liées, s'en vinrent explorer l'œuvre qu'elle était... Elle releva légèrement la tête, les yeux toujours clos, libérant sa gorge alors que les doigts venaient s'y glisser. Elle se découvrait là comme jamais elle ne s'était découverte, quand bien même les plaisirs du corps, de son propre corps, ne lui étaient pas étrangers. Du moins était-ce qu'elle avait cru jusque là, et elle se rendait enfin compte à quel point elle se trompait. Elle était faite de glaise, oui, une œuvre sculptée à quatre mains, magnifiée en cet instant, alors que les doigts progressaient sur son corps dans une lenteur exquise. Sa respiration se fit saccadée, sous leurs mains réunies raisonnaient les battements de son cœur alors que son pouls s'accélérait.

La caresse vint s'échouer sur sa robe, frôler à travers le tissu le commencement de ses courbes. Dolores n'aspirait qu'à se dévoiler davantage, se livrer entièrement. Et pourtant, aux paroles de Milady, elle fut tentée de répondre "non", de se dire qu'elle gardait le contrôle et qu'elle était encore capable de refuser. Peut-être était-ce là justement le but de ces mots, lui faire croire que le choix lui appartenait, alors même qu'elle s'était abandonnée depuis longtemps... Et le baiser oh combien charnel à son cou acheva de la convaincre, s'il en était encore besoin. Elle était prête à croquer à pleines dents le Fruit de la Tentation, à s'abandonner corps et âme à cette nouvelle Ève. C'est plus dans un soupir languissant que dans un véritable murmure que les mots s'échappèrent d'entre ses lèvres.


    "Oui..."
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Message  Sucrerie Dim 14 Juin - 8:01

En cet instant, elle avait cédé. En cet instant, elle s'était promise, offerte, dans une chambre si sombre et si curieuse, à une femme sucrée, dont on disait qu'elle tutoyait le Diable lui-même. Le baiser s'accentua, changea, devint caresse plus prononcée, alors que les lèvres parcouraient la peau, tandis que les mains pressaient les corps tremblants d'envie de se fondre l'un dans l'autre. De n'être qu'une chair, au mépris des Saintes Écritures. Un souffle répondit au soupir, et il dû sembler à la nouvelle prisonnière d'une geôle aux barreaux d'une chair suave qu'elle chutait, tel l'Ange Foudroyé. Une chute lente et délicieuse, qui enivrait, qui savait effrayer, mais de cette peur qui caressait les entrailles sans les tordre jamais.
Et lorsqu'elle acheva de tomber, elle était dans un couvert de satin, un lourd pan de velours frôlant son dos. Le lit, sans doute? Ah, ces ténèbres, si épaisses... Comment savoir. Pourquoi savoir? Tout n'était plus que douceur si vive que les sens s'en trouvaient presque pincés, plaisir si subtil et dense à la fois qu'il en était presque douloureux. Merveilleux supplice! Si ainsi étaient les tortures éternelles, il n'y aurait bientôt plus un seul ange pour tenir compagnie au Créateur.

Ce parfum, indéfinissable et trouble, qui caractérisait la Veuve avait chassé tout souvenir de lavande. Il n'y avait plus qu'elle, le satin, l'ombre; il n'y avaient que ces mains aventureuses, qui après avoir pressé la taille, revenaient à l'assaut de la chair, faisant glisser le tissu, lentement, comme on aurait fait danser un serpent. Il n'y avaient que ces lèvres qui, après avoir parcourue les épaules à présent dénudées, libres, revenaient à la gorge, faisaient frissonner la naissance de la poitrine, et revenir avec une brutalité sublime s'apposer aux lèvres. Ô miel, Ambroisie! Assurément, son prénom lui avait été donné par un amant, tant ses lèvres avaient un goût d'éternité païenne, loin de la rigidité angélique et neutre d'un Eden morne dépeint par des hommes gris. Non, elle avait la force des anciens dieux, colériques et pluriels, elle en avait le sang et les attributs.

Milady n'était pas à offrir sans prendre, et elle savait quémander, guidant les mains de la façon promise, à la découverte des liens retenant son corsage, à l'affut de la peau lisse et fraîche. Oh, elle ne frémissait pas, pas plus qu'elle ne frissonnait; non, elle se délectait. C'était là chose palpable, tout autant que ces formes qui omettaient d'être de la perfection des statues, pour être faites de luxure même. Et si les lèvres se détachèrent, ce ne fut que pour laisser le souffle être repris, avant de n'en défaillir de passion.

    J'ai hâte, Dolores... Hâte de savoir si vous allez supplier l'aube de venir... Ou de ne jamais se laisser voir.

Un instant de répit, un instant pour que la raison espère cesser de se noyer, et l'assaut reprit, dans son impitoyable délicatesse mordante. Bientôt, les soieries ne seraient plus, et il n'y aurait qu'elles, elles et l'ombre, dont peut être ces draps étaient faits, après tout...
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Message  Dolores Strudge Jeu 18 Juin - 9:15

Elle avait succombé, oui, définitivement, emportée par la caresse si charnelle de ses lèvres, de ses mains sur elle. Emportée, littéralement, alors qu'elle se sentait chuter, sombrer à travers ces ténèbres si denses. Ç'aurait pu être là une chute en Enfer, semblant durer une éternité, mais pareille perspective, si elle lui avait frôlé l'esprit, lui paraissait plus qu'agréable en cet instant. Ei si seulement une once de frayeur l'habitait alors qu'elle tombait, c'était pour mieux en frissonner, s'en délecter.

Et la chute prit fin, dans une infinie douceur, qui l'enveloppait entièrement, monopolisait tous ses sens. Elle ne voyait pas, bien sûr, mais n'en éprouvait nul besoin, tant son corps tout entier se noyait sous les sensations, sans même parvenir à assimiler tous ces stimuli. Les ténèbres étaient salvatrices, sans aucun doute aurait-elle été éblouie, aveuglée même, si elle avait seulement entrouvert ses paupières. Les yeux clos, l'entêtant parfum de Milady - oh, délicieuse fragrance ! - venait chatouiller ses narines, son propre souffle parvenait à ses oreilles alors que s'accélérait le rythme de ses respirations. Et ses tendres caresses sur sa peau enfin libérée de l'encombrante barrière qu'était sa robe...

Mais surtout, oh surtout... Gouter au nectar de ses lèvres sur les siennes... Ô Ambroisie ! Pouvait-on rêver saveur plus enivrante que celle-ci ? Toute autre aurait paru si fade à côté. Dolores aurait voulu ne jamais en être séparée, elle en aurait même oublié la nécessité de respirer si Milady n'y avait pas pensé pour elle. Dans le méli-mélo de ses sens, le gout prenait le dessus, les odeurs, sons et caresses n'étant là que pour le rehausser. Délicieuse sensation que voila ! D'autant plus qu'elle-même était plutôt tactile habituellement.

Tactile, oui, et ses talents furent bientôt mis à l'épreuve. Ses mains vinrent libérer Milady de son corsage, avant d'aller se perdre sur ses courbes. Dolores se faisait un devoir de la façonner, entièrement, ses mains glissant délicatement sur cette peau lisse comme s'il s'était agi de terre glaise. Elle suivait les formes offertes à elle, les modelait avec tendresse. Sans doute avait-elle ainsi l'illusion de s'approprier ce corps alors que c'était elle-même qui s'était livrée, qui lui appartenait depuis longtemps.

Seul son souffle répondit aux paroles de Milady, un souffle qui semblait supplier ses lèvres de l'arrêter là, d'empêcher le suivant de franchir ces lèvres qu'elles venaient de quitter. Elle ignorait encore si la nuit serait trop longue... ou trop courte, mais elle aussi avait hâte de le savoir...
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Message  Sucrerie Ven 19 Juin - 8:26

Il y avait là de quoi se vendre aux Enfers, et en être rachetée par les cieux. Milady cessait d'être Noble, elle était femme, elle était chair, elle se laissait prendre et englober dans ces caresses avec la plus suave des complicités. Et ses formes étaient celles dont on façonne les mondes. Assurément, elle devait être Lilith, avoir inspiré Eve, pour être à ce point Femme jusque dans la peau, jusque dans l'imperfection à laquelle le contact s'attachait. Elle roula pour se laisser parcourir, attirant Dolores à la dominer -Merveille entre toutes, surpassant l'art des anciens maîtres. Dans leurs peintures, jamais homme adulé n'avait jamais su capter telle sensualité, tel éclat. On devinait couleurs, formes, ombres et lumières, même dans ces ténèbres. Surtout dans ses ténèbres. Sur l'échine de la sculptrice, elle dessinait les arabesques tentatrices des invites, de l'esquisse de ce saut à bientôt faire à deux.

Les soupirs se faisaient mélodies, les souffles mêlés étaient plus chauds que bien de mornes étés londoniens. Et voilà que l'étreinte se faisait, délicatement, touche par touche, plus vive, plus forte. La douceur des premières découvertes cédait à la hardiesse, et les mains d'Ambrosa devenaient plus violentes, plus ferventes. Prière qui s'armait. Bientôt, elle enferma sa proie au creux de ses jambes, dans un nid de chair qui cherchait à se fondre en la sienne. Glaise à glaise, redevenir uniques, unies, statue étrange et entremêlée.

La première morsure fut à peine marquée, comme un autre jeu, comme si elle incitait son éphémère compagne à ne plus hésiter, à redevenir sauvage, primaire, à se couler dans ce moule original des temps où rien n'avait de limite, où l'âme parlait à l'âme et où la chair elle même était le temple et le sacre. La seconde fut d'autant plus appuyée, témoignage d'une passion qui, enfin, commençait à la pénétrer, à la faire trembler, alors qu'une main plus téméraire venait trouver les confins des chairs, là où l'onde était plus secrète, et plus précieuse. Blasphème aux hommes, attribut d'une déesse lunaire, elle venait supplier l'antre de ce qui se devait d'être réservé à l'époux.

Ainsi vint la troisième morsure, juste là où la peau est la plus fine. Comme elle était appuyée, douleur délectable, frisson vital! L'odeur d'une Camarde plus ravissante que jamais venait se mêler à celle d'un Eros interdit, alors que quelques gouttes carmines virent s'écouler dans le secrets des ombres, maculer ses lèvres. Si peu, un rien, un début, des prémices, alors qu'elle rejetait la tête en arrière, s'offrant toute entière à la réciproque et à la délectation de l'essence même de Dolores. Un sang si vif, si passionné, maudit déjà. Le plus enviable des nectars. La Veuve en laissa échapper un soupir de ravissement qui en aurait fait rougir les oeuvres de sa Muse.

Damnées, trois fois damnées, que nulle lumière ne devrait contempler.
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Message  Dolores Strudge Mar 23 Juin - 9:40

Dolores sculptait la chair qui semblait ainsi s'offrir à elle. Les mains de l'Artiste avaient trouvé là la plus noble matière qui soit à façonner, et venaient en explorer toutes les formes, tous les contours, jusqu'à se perdre dans les plus obscures ténèbres de cette peau si délicieuse. À son invitation silencieuse, elle s'était glissée par dessus Milady, venant épouser de son corps l'Œuvre magistrale sur laquelle ses mains travaillaient. Ses lèvres ne tardèrent pas à revenir gouter au nectar sublime des baisers de la Veuve, se risquant à se détacher pour s'apposer par petites touches au creux de son cou ou sur ses courbes généreuses afin d'en apprécier les saveurs.

Ses mains s'élançaient, exprimant tout le talent de l'Artiste dans leurs mouvements incessants, tantôt douces caresses, tantôt étreintes brutales. Sous ses doigts elle recréait ce corps fait de glaise, le modelant à sa guise pour le faire sien. De la même manière, elle-même s'offrait, laissait les mains de Milady prendre possession de son corps tandis que leurs chairs s'unissaient, ne formant bientôt qu'une.

Dolores ne sentit pas la première morsure, noyée dans l'océan de douceur dans lequel se perdaient ses sens. La seconde fut comme un frisson, venant troubler l'onde de cet océan en même temps que cette main. Un tendre soupir l'accompagna, tandis qu'une main vint chercher la téméraire, non pour la faire fuir, mais pour la guider plus loin encore s'il en était besoin.

La troisième morsure fut le supplice qui déchira l'océan, libérant ses sens engourdis, douceur devenant douleur. Douleur ô combien délicieuse, démultipliée en même temps que ses sens s'ouvraient, découvrant des merveilles de plaisirs à peine effleurés jusque là. Faisant écho à ces dents appuyées dans sa chair, ses mains se firent griffes, l'une apposant sa marque sur le flanc de Milady, sous cette hanche délicate, l'autre s'imposant sur cette main qui s'attardait aux contreforts secrets de sa féminité.

Son propre soupir vint se mêler à celui de Milady alors que la douleur s'estompait déjà, à nouveau noyée sous cet océan de douceur. Elle se surprit à supplier la douleur de revenir, afin de pouvoir gouter pleinement aux plaisirs qui s'offraient à elle. Était-elle même allée jusqu'à murmurer ces mots ? Elle aurait été incapable de le dire. Mais elle ferait tout pour en avoir plus encore.

Pourvu que l'aube ne se montre jamais...
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Message  Sucrerie Jeu 2 Juil - 6:48

Là où le délice rejoignait le péché, était conviée la sauvagerie. Là ou la chair était éprouvée, était conviée la douleur et ses confusions. Ode à la nuit, à Sélène qui seule devrait recevoir, derrière les confins des lourds rideaux, la confession de deux femmes impies qui la priaient par leurs souffles entremêlés, leurs mains prisonnières l'une de l'autre, de la chair. "L'esprit est un jouet pour le corps", devrait dire un homme un jour, et il aurait été là comblé de telle preuve. Prise à son jeu et à sa peau, l'exquise démone venait panser de ses lèvres les plaies qu'elle avait faites elle-même, mais l'invite, la supplique confuse entamait sa raison et ses résolutions alors qu'elle plongea ses crocs à nouveau devant l'offrande, capricieuse Reine qui ne savait refuser un présent ainsi tendu. Boire, se repaître, vivre enfin! Sentir ce trouble qui traversait sa compagne en ses propres veines, se réanimer alors qu'on s'approchait de la petite mort, que tout le corps était épris de cette torture dont on aurait voulu que jamais, ô grand jamais, elle ne cesse!... Avec un grondement fauve, elle renversa la si bien nommée Dolores, pour subir plutôt qu'infliger -Mais de quelle façon délectable- et la couvrit de sa chaleur vive, scella l'affront d'un baiser encore sur ses marques.

Lèvres délicates et ruisselantes virent s'entrouvrir, offrir de leur langue les prémices d'une excuse, d'un pardon pour avoir osé ainsi être brutale, alors que ne cessait l'assaut intime, qu'elle parcourait ce corps de caresses et de frôlement de crocs, quittant là les soupirs de sa demoiselle pour gâter sa peau des siens. Lente descente dans un enfer pavé des promesses les plus enivrantes. Ô audace, ô péché, sa main s'évada des chairs qu'elle avait trouvées, entremêlant ses doigts des siens, pour enfin venir boire à la source de Dolores l'onde secrète d'une source profane. Qu'elle était tendre, à ainsi embrasser, enlaçant ses hanches pour la garder à elle, seulement à elle, comme elle l'avait si funestement promis. Qu'elle était bestiale, à ne plus chercher la moindre convenance, à ne plus marquer la moindre retenue à ainsi esquisser les lignes tourmentées d'un langage cryptique et universel. Pas de morsure, plus maintenant, il n'y avait là qu'un long baiser languissant, à faire hurler, à faire gémir et supplier.

Corps contre corps, mélodie de souffle contre serment muet mais si vrai, si dépourvu d'ambages. Les anges se détournaient et les saints voilaient leurs faces indignées et rubicondes, alors que la déesse sombre d'une nuit coupable incitait sa brebis sacrificielle à aller toujours plus bas dans la chute, toujours plus haut dans cette extase qui se dessinait. Si l'Aube montrait ses contours, peut être qu'Aurore elle-même en retournerait à sa couche, jalouse et éplorée de n'avoir pareille faveur.

Elle se faisait divine, faiseuse de miracles et de damnation. Elle se faisait son égale, peau à peau, tout aussi troublée, tout aussi magnétique. Ambrosa cherchait du sang le pendant plus rare et plus caché, le véritable fruit défendu. Et elle l'aurait.
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Message  Dolores Strudge Mer 22 Juil - 18:14

Avec le reflux de la douleur accompagné par cette marée de douceur, Dolores perdait pied, encore. Elle se noyait littéralement, se voyait déjà presque suffoquer, et les baisers apaisants de Milady sur les marques l'auraient presque achevée, si elle n'avait pas finalement répondu à son appel. Dolores avait-elle réussi à inverser les rôles un bref instant, se faisant elle-même tentatrice en s'offrant ainsi ? Ou bien était-ce une nouvelle illusion de la Veuve, la poussant à croire qu'elle était encore capable de la dominer ? Cela n'avait déjà plus la moindre importance, alors que les crocs de Milady se refermaient à nouveau sur la chair offerte.

Ô Douleur ! Douleur sublimée et ô combien salvatrice ! Elle eut l'impression de reprendre son souffle, alors même que celle-ci le lui coupa en atteignant son paroxysme. Mais elle y retrouvait son corps, qui lui semblait avoir cessé d'exister, enveloppé comme il l'était dans ce cocon de douceur, et avec lui des myriades de sensations nouvelles, intactes, comme au premier jour. Elle renaissait, oui, tandis que la douleur l'envahissait. Et il ne fallait pas que cela s'arrête, non, aussi sa main vint se glisser dans le dos de Milady pour la retenir là, remontant jusqu'à la nuque pour venir s'y appuyer dans une pression délicate, lui intimant de continuer, jusqu'à épuisement s'il le fallait.

Fort heureusement pour Dolores, Milady savait se montrer plus raisonnable qu'elle-même, et connaissait certainement mieux qu'elle ses propres limites. Et si elle se sentit un instant chuter tandis que la Veuve se retirait, elle accueillit avec un soupir de soulagement la douleur lancinante qui non seulement ne la quittait pas cette fois, mais qui commençait à diffuser à travers tout son être. Ses sens s'en trouvèrent piqués à vif, et les lèvres de Milady, apposées sur sa dernière marque, furent comme une délicieuse brûlure. La douleur exacerbait ses sens à l'extrême, et davantage encore son toucher, aussi c'est toute une succession de frémissements et de soupirs qui accompagna la descente de Milady le long de son corps, ses crocs semblables à deux lames frôlant la peau sans chercher à l'érafler.

Enfin les lèvres de Milady gagnèrent le refuge que sa main venait de quitter, emmenant celle de Dolores, après leur avoir ouvert ce chemin si privé. Elle se cambra dès les premiers assauts, s'offrant davantage encore à ce baiser, sa main enserrant celle de Milady, tandis que l'autre, n'ayant pas quitté sa nuque jusque là, vint se perdre dans la chevelure dorée. Ô délicieuse extase, tant l'ambroisie était sur ses lèvres ! Et par ce baiser, ce contact si charnel pourtant bien loin de ses papilles, il lui semblait en gouter le nectar tandis qu'elle humectait ses lèvres. La douleur qui ne la quittait plus en devenait d'autant plus indispensable qu'elle mélangeait ainsi ses sens, lui offrant avec le gout de ce baiser un plaisir qu'elle n'aurait pu imaginer.

Aux soupirs succédèrent bien vite les gémissements, quelques mots parfois glissés dans un souffle, dont elle avait à peine conscience, venant supplier la Veuve d'arrêter, de continuer, de ne surtout pas s'arrêter - les premiers étant beaucoup plus ténus que les autres...

Enfin vint le moment où la pression sur la main se fit plus forte, l'autre main se refermant sur les cheveux... Elle cria, sans plus chercher à se retenir, la douleur affluant plus forte que jamais depuis la morsure, érigeant ainsi, bien au dessus d'elle, le plaisir qui l'accompagnait, si intense, si...

Et de la source s'échappa le liquide de Vie, s'écoulant par petites perles entre les lèvres de Milady...
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Message  Sucrerie Mer 29 Juil - 10:05

Il y avait eu l'orage, il y avait eu la tempête, et à présent, les vagues affluaient et refluaient, clapotant sur le corps, alangui entre les draps, de son amante et de son repas. Elle s'était redressée, telle Lilith dans toute sa noire beauté, tenant entre ses bras celle qui lui avait offert de son essence, de son âme, de quoi continuer encore quelques temps sur ce monde, contre un instant rare. Contre des baisers, contre, oh oui, tout contre sa peau. Elle ne la berçait pas, non, ces attentions n'étaient que pour ses enfants, jamais pour ces étoiles vives dans son ciel damné et éternellement noir. Elle la caressait, encore, la soutenant d'une main comme elle l'aurait fait d'un ange foudroyé, frôlant ses lèvres des siennes, ses cheveux et ses courbes de ses mains appliquées.

Sa gorge était pleine d'une vie offerte, désormais stérile, qui ferait fleurir la sienne. Elle était d'un éclat supérieur en ces instants là, prédatrice et fauve, à l'image d'une incarnation de forces païennes, honnies et oubliées. Elle était le spectacle révoqué de la nature fauve des Hommes, faite animale, faite femme. Aussi dangereuse et séduisante qu'une lame forgée de main de maître, que la griffe de la panthère.

La sculpteuse avait livré là un magnifique combat. Non en s'y dérobant, mais en s'y jetant corps et âme, sans retenue, sans la plus petite barrière... Et ses cris avaient été une ode et une symphonie telles que les églises des hommes, jamais, ne pourraient en reproduire avec leurs chants éthérés et si loin de la chair dont elles s'étaient faites reines. Aussi, lorsqu'elle la reposa sur le drap sombre, ce fut avec une infinie délicatesse, le respect dû à un congénère. Alors, quand elle se pencha vers elle, la recouvrant d'un geste tendre, lent et évocateur des instants passés, ce fut pour susurrer, d'une voix lourde des arabesques d'un accent étrange, bien plus lointain que l'Italie.

    L'aube me retire de vos bras, mais la nuit me rapportera à vos songes, ma précieuse, mon péché... Dormez, dormez, le Manoir sera vôtre, jusqu'à demain, jusqu'à ce que vous regagniez le jour et votre vie. Je saurais vous rappeler que je roule dans vos veines, à présent. Vous reviendrez. Et je serai là pour vous...

Un dernier baiser, une dernière saveur suave, et un soupir, un souffle. Ambrosa avait disparue, la laissant seule dans les ténèbres où rôdaient encore son fantôme. Le spectre de sa chaleur. L'ombre de son parfum. Le souvenir de son contact... Lorsque l'aube pointera, Dolores sera rendue à sa vie. Pour combien de temps?

La Veuve, toujours, tenait ses promesses. Et celle là était gravée en elle. Dansait, dans son sang, qui était le leur, mêlé, indissociable. Demain était un autre jour. La nuit, elle, ne se prononçait pas encore.
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