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Demetryan von Bethmann Hollweg

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Demetryan von Bethmann Hollweg Empty Demetryan von Bethmann Hollweg

Message  Invité Mer 20 Mai - 23:22

~°Demetryan Von Bethmann Hollweg°~

Surnom: Héliogabale

Âge: Trente-quatre ans. Il parait un peu plus vieux.

Origine: Bavière, Bayreuth

Nature: Humain

Rang: Moyenne bourgeoisie

~°Apparence et allure°~

Une tache noire sur une feuille sombre. C’est un peu comme ça que l’on pourrait le décrire. On ne le voit pas vraiment, on ne s’intéresse pas à lui. Il met ça sur le compte de la cicatrice sur son visage. Cette cicatrice qui lui offre une justification, qui cristallise son rejet. Elle n’est pourtant pas très visible, quand ses cheveux d’un noir profond, dur et froid la couvrent légèrement, de la tempe à la mâchoire. Sa chevelure de jais lui tombe en cascades vers les épaules. Ses cheveux ne sont pas raides et ont d’ailleurs tendance à boucler légèrement. Il déteste son visage pâle, ses joues un peu creusées.
En réalité, il déteste son apparence, car le souvenir de n’être qu’un enfant indésirable se rappelle à lui. Il n’a hérité de sa mère que ses grands yeux bleus. Bleu d’une mer calme, d’un ciel d’été. Gris parfois d’un jour de pluie. Ses yeux sont tristes, mais il lui semble qu’il en a toujours été ainsi. Une certaine lourdeur s’échappe de ses gestes, il ne parait pas à l’aise. Il est gauche, paraît timide. Il est assez grand et sa taille l’handicape parfois. Il reste mince. Il n’a pas beaucoup de grâce et marche la tête baissée. Sa voix est basse, le ton souvent dur. Il ne sourit pas beaucoup, parce qu’il s’imagine que son sourire ne vaut rien, et il a même le réflexe de le cacher derrière sa main. Ce geste de coquetterie étonne, mais on oublie vite. Comme on l’oublie vite, lui aussi.
Il ignore s’il est beau ou non, il est incapable de se juger. Pour lui, cela n’a aucune importance.

~°Mental et Moralité°~

"Notre salut et notre perte sont en nous-même". Epictète

C’est une ombre, un fantôme, un présent emmêlé à un passé qui refuse de passer. L’esprit que l’on pense saisir est trop libre, trop anarchiste pour être capturé, dompté, dominé. Il y a le bien et le mal, et le mal et le mal. L’âme est-elle un gouffre où s’entassent les sentiments oubliés, les peurs ancestrales et les illusions fanées ? Qu’est-il empilé dans le cœur de Demetryan ? En a-t-il seulement un ? L’humain en a-t-il seulement un ?
Il peut le sentir battre dans sa poitrine, mais il n’est là que pour lui dire qu’il vit. Est-ce cela, vivre ? Sentir son cœur battre, vomir du sang, n’être qu’un organe de mesure, chaque battement un pas de plus vers la fin ? Alors, si c’est cela, il vit. Il vit, il sourit hypocritement et attend son heure.
Il n’aime pas beaucoup les autres, il n’attend rien d’eux, ne veut rien d’eux. Il a déjà trop donné, sans jamais rien recevoir, alors, il ne veut plus être déçu. Il a peur. D’être abandonné, d’être oublié. Il se demande s’il y a quelque chose de pire que l’oubli. L’indifférence, sûrement. Pourtant, il est indifférent au monde, lui, il s’en moque. Il n’aime plus cet univers monochrome et sordide, un défilé incessant d’êtres insignifiants. Il a souffert du désamour, du désintérêt des autres, il est rancunier.
Il se sent inadapté. Il n’est pas né comme il aurait dû naître, où il aurait dû naître. Il sait que beaucoup auraient tué pour être à sa place, pour être comme lui, mais il n’est pas de ce monde. Il est ailleurs. Il veut défier les autres, s’élever au-dessus d’eux, briller. Il brûle de se montrer, il tente de fuir les ténèbres mornes de son existence compassée, où tout n’est que convenances, apparences et artifices. Lui n’est que désinvolture. Il ne se regarde plus, il ne se voit de toute façon plus. Son intelligence malsaine, outrancière, il ne la met pas au service de la moralité. Il éructe ce mot, il le méprise, il le renie. La moralité est un carcan étouffant qu’il ne peut pas porter. Ce mot ne veut rien dire.
Il n’est pas moral, pas amoral. Il a sa conception des choses, son idée du bien. Quel bien ? Il voudrait bien le définir.
Il est amoureux de l’innocence. Il aime les enfants et les animaux. Il abhorre cette brisure, celle qui jette les individus vers leur destin, celle qui fait tout comprendre. Souvent, il rêve, nostalgique, à son enfance perdue, mais au fond, il sait qu’elle n’était pas meilleure que le reste. Il aime juste croire à un mirage. Parfois, la vérité délitée a plus de saveur que le reste.
Mais il n’est pas cruel. Il est juste. Il n’est pas fou. Il est autre. Il est comme l’illusion qu’il nourrit, l’homme qu’il oppose à l’humanité toute entière.
Il se le répète sans cesse. Un jour, il grimpera sa montagne solaire et il touchera le ciel, il sera au-dessus des autres. Anarchiste rêveur, utopiste désenchanté, il refuse d’admettre qu’il est sans gloire, sans rien d’autre que sa carcasse à traîner et les désillusions. En réalité, il n’est qu’un homme comme les autres.

~°Biographie°~

Quel bel enfant.
Demetryan l’entendait souvent quand il était petit. Pourtant, lui, ne le croyait pas. Il ne le voyait pas dans les yeux de ses parents. Etaient-ce ses parents ? Il ne ressemblait pas à son père. Des rumeurs couraient sur son compte. Il n’était pas le fils de Joachim Von Bethmann Hollweg, mais un vulgaire bâtard né d’une coucherie de sa mère avec un de ses amants. Pourtant, il fut reconnu et adopté par Joachim, qui n’avait eu que des filles et qui se désespérait d’avoir un garçon. Mais cet acte en apparence charitable ne cachait rien d’autre que la volonté d’un homme de sauver les apparences et de préserver son nom.
Ainsi, né dans une famille de la noblesse bavaroise, il ne connut pas le besoin, pas la détresse matérielle. Il reçut une éducation soignée, appliquée, il n’allait pas à l’école. En réalité, il eut beaucoup de difficultés à apprendre à lire et à écrire, et son « père » lui fit savoir sa déception par des coups de fouet bien sentis, qui obligèrent l’enfant à progresser, pour ne plus souffrir. Il n’eut jamais de plaisir à la lecture, à l’écriture, et encore maintenant, il restait marqué par cette expérience douloureuse qui lui faisait trembler le poignet quand il tenait une plume. On n’oublie pas les ombres.
Mais quel bel enfant, quel beau mensonge. Depuis cet accident, ce ne fut rien d’autre qu’un mensonge. Son père frappa trop fort, l’enfant tomba, heurta une large fenêtre, manqua de passer à travers et s’ouvrit la peau. Le visage. La marque. Le rappel. La cicatrice qui remontait sur ses temps ne cicatrisa jamais bien, et aujourd’hui encore, on peut apercevoir la ligne rouge, la ligne douloureuse, qui semble mener vers son cerveau, comme si elle voulait expliquer, montrer où se cachait la réalité.
Cet épisode fut extrêmement pénible et le jeune homme en garda un souvenir terrible. La douleur de la couture, faite dans l’urgence, le mépris de son père, le désintérêt de sa mère. Ses inaptitudes innombrables qui lui prouvaient qu’il ne méritait pas le nom qu’il portait.
Il mit longtemps à se remettre de cet accident, et il redoubla encore plus d’efforts. Il sut lire, il sut écrire. Si l’écriture le rebutait, la lecture devint une joie, une découverte. Il sut que le monde n’était pas qu’une grande maison, faite de baies hautes et de pièces immenses, d’escaliers infranchissables pour des petites jambes de quelques années. Le monde était au-delà, il était là-bas. Le monde était parfois dans le passé, et Demetryan le découvrit, lui, l’être qui allait devenir son mentor au-delà des siècles et de la mort. Il allait au-deçà des jugements moralistes, des affabulations de puritains malveillants, et trouva son modèle.
Là-bas aussi, il y avait la guerre. Ses études de droit ne l’intéressaient pas, il le faisait par obligation et parce qu’elles lui permettaient de vivre loin de chez lui. Il alla à Munich, découvrit la vie, mais elle ne l’inspira pas. Ici, il y avait la révolution qui couvait et les espoirs larvés de la jeunesse en lutte. Le jeune homme avait grandi, il voulut combattre pour son idéal. Il crut être un héros, voulut refaire le monde, crut y parvenir, toucher de doigt son rêve, mais ce ne fut qu’un mensonge, un autre. Il reprit ses études, les paracheva malgré son désamour. Il ne se maria pas, il refusait l’alliance. Il n’aima que des spectres, volatiles et sans attaches.
Il voulut un autre monde. Il ne fuit pas vers les Amériques, il préféra l’Angleterre. La fuite restait raisonnable mais il refusait de rentrer chez ses parents, de devoir accepter l’héritière qu’ils lui destinaient, les enfants qu’il leur devait, d’après eux. Il refusait d’être un esclave.
Il s’installa à Londres. Il avait assez d’argent de côté pour vivre quelques temps dans un petit appartement dans le West End. Il chercha du travail. Il était avocat de profession et finit par trouver un cabinet en manque d’employés. Si, en Bavière, son nom de famille était un synonyme de puissance et de pouvoir, ici, il n’était qu’un illustre inconnu. Il repartait d’en bas. Il put enfin être lui-même. Il n’avait plus l’oppressante présence paternelle pour guider ses faits et gestes, et il mena une existence dissolue. Il fonda quelques cercles d’intellectuels gagnés à la même cause que lui, il fréquenta des établissements peu recommandables et s’adonna pour un temps à la passion du jeu, mais il la délaissa bien vite, la jugeant finalement sans intérêt. Avocat de génie, il avait la terrible réputation de ne jamais défendre ce qu’il estimait coupables, que ses clients lui aient été amenés d'office ou qu'ils aient eu eux-mêmes la bêtise de venir le chercher. Il acceptait parfois des affaires pour simplement faire condamner l’accusé.
Il fut surnommé Héliogabale. L’être qu’il admirait le plus, qu’il enviait le plus. Le Trésor d’Ephèse.
Il rêve de ce jour où ce nom ne sera plus un mythe honteux, un silence obligatoire, une page noire de l'histoire.

~°Attributs°~


Atout(s):
Fonction (1 point) : Avocat. Il est un avocat assez réputé, bien que craint, car ses réactions sont imprévisibles, s’il vient à découvrir que la personne qu’il défend ne le mérite pas.

Défaut(s):
Freak (1 point) : Il a cette cicatrice sur le visage, sur la partie droite. Il ne la supporte pas, fait tout pour la cacher, et finalement, oblige les gens à la voir. Son attitude étrange et son obsession le font passer pour un fou.

Mauvaise réputation (1 point) : Carrière oblige, certaines personnes digèrent assez mal la réussite de cet étranger, qui vient d’un pays où l’on parle une langue barbare. Beaucoup de rumeurs circulent à son sujet. On dit qu’il est fou, qu’il est criblé de dettes ou même qu’il est en réalité le fils d’un bandit écossais qu’on avait pendu haut et court pour d’atroces crimes commis sur des enfants. Mais parmi les rumeurs les plus persistantes, voici celle qui gagne haut la main. On dit qu’il adore un dieu païen, un dieu solaire des temps les plus reculés et qu’il cherche à répandre son adoration d’apostat. Qui sait ? Peut-être est-ce la stricte vérité ? Le surnom qui lui a été donné ne fait que corroborer les médisances, mais personne ne peut le prouver et le jeune homme les ignore, car lui seul sait.

Particularité: N'a pas réellement de particularité. Peut-être simplement son obsession.

Et sinon : « Je ne peux pas lutter contre la folie furieuse de mon créateur et je ne saurais que vous suppliez de me sortir de ses griffes de sauvage. ».
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J'espère que je n'ai pas fait de bêtises, et que tout est bon. Est-ce que les attributs et défauts sont corrects TçT ? Je peux développer au besoin.
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Demetryan von Bethmann Hollweg Empty Re: Demetryan von Bethmann Hollweg

Message  Sucrerie Jeu 21 Mai - 9:20

Everything's alright.
Shall we dance?


Vu le statut du personnage, je te place chez les Sang-Bleus. Préviens moi si tu préfères finalement la plèbe.
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Milady

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