[Petite Gens] Matthew, gamin des rues

~°Matthew Earwicker°~

Surnom: Matt.

Âge: 14 ans.

Origine: Anglais.

Nature: Mage.

Rang: Petite Gens.

~°Apparence et allure°~

Matthew est un petit rouquin un peu maigrichon, faute de pouvoir manger à sa faim. Des tâches de rousseur parsèment ses pommettes rondes qui encadrent un nez saillant. Ses grands yeux bleu foncé vous observent en général avec malice avant de se détourner vivement s'il se rend compte que vous l'avez remarqué. Il est toujours souriant, de bonne humeur - à la recherche d'un mauvais coup diraient certains. Sa voix fluette et légère et son rire enfantin le font souvent paraitre plus jeune qu'il n'est. Il est plutôt agile et leste, surtout quand il s'agit de courir pour échapper aux ennuis.

Il est vêtu d'habits usés, un large manteau de cuir rapiécé, sous lequel il porte une chemise et un pantalon souvent trop grands pour lui - et pour cause, il les pique généralement aux clients de sa mère. La casquette vissée sur sa tête semble ne jamais le quitter. Il n'a clairement aucune autre possession.
Son allure et ses manières ne laissent aucun doute à son sujet : il vit dans la rue ou du moins il y passe le plus clair de son temps, la situation de sa mère leur fournissant à tous deux une chambre où il ne peut mettre les pieds quand celle-ci "travaille".

~°Mental et Moralité°~

Malgré tout ce que la vie lui a réservé, Matthew parait toujours enjoué, presque insouciant. "La vie est trop courte pour ne pas en profiter pleinement", peut-être est-ce bien là ce en quoi il croit. C'est du moins ce que sa bonne humeur permanente laisse à penser. En réalité il n'en est rien, sa joie de vivre n'est qu'un masque, une façade. Car s'il maitrise encore mal le don d'empathie que lui confère la Brume de l'Âme, il a appris très tôt à canaliser les débordements d'émotions qui l'envahissent quand il s'en sert, le plus souvent par inadvertance. Et il profite allègrement de son talent à cacher ses émotions pour mentir quand ça l'arrange. Oh, jamais de gros mensonges en général, juste de quoi se disculper du larcin qu'il vient de commettre. Oui, Matt est un petit voleur, qui n'hésite pas à faire les poches de riches passants, ou des domestiques envoyés aux courses. Que voulez-vous, il faut bien manger ! Il ne l'a jamais dit à sa mère, mais celle-ci n'est pas dupe, elle se doute bien que les petits boulots qu'il prétend faire n'existent pas mais elle ne lui en tient pas rigueur. Après tout, l'argent qu'elle-même ramène n'est pas bien propre non plus...

Matt est un citadin solitaire, il aime la foule mais se déplace toujours seul. Il évite au maximum les bandes, qui n'apprécient guère que l'on vole sur "leur" territoire. Il n'a pas d'amis, et s'en passe très bien. Oh, ce n'est pas qu'il n'en ait jamais eu, mais les "amis", ça peut vous trahir, lui a au moins eu la chance de le voir venir - de le sentir venir serait plus exact - et de trahir en premier. Depuis, il accorde difficilement sa confiance, d'autant qu'il lui est beaucoup plus facile de cacher son absence de reflet en ne fréquentant personne de manière régulière. Une particularité qui ne le dérange pas outre mesure en dehors de ça. Bien sûr, il doit éviter miroirs, vitrines, flaques d'eau et autres surfaces réfléchissantes, mais il le prend comme un jeu et s'en accommode parfaitement. Et si sa mère y voit une punition divine, lui ne cherche pas vraiment à comprendre. Il croit en Dieu, oui, même s'il n'accorde aucun crédit aux hommes qui s'en disent les représentants, depuis le jour où par mégarde il a lu en l'un d'eux des sentiments qu'il n'aurait pas pensé trouver là. Ça ne l'empêche pas d'accompagner sa mère à l'église quand elle va s'y confesser, ni de mendier à la sortie de la messe pour compléter son petit pécule pour le prochain repas.

Sa mère, c'est la seule personne qui compte à ses yeux, il est prêt à tout pour la défendre, et il s'est souvent fait cogner à sa place par des clients un peu brutaux. Leur relation est un peu compliquée du fait que des hommes, elle en voit parfois plus d'une dizaine par jour, mais ils s'aiment, tels une mère et son fils, cela ne fait aucun doute.

~°Biographie°~

Matthew est né avec le printemps, au courant d'un mois de mars pluvieux. Sa mère accoucha dans la chambre de bonne où elle avait été reléguée quand elle avait été obligée de par sa grossesse d'arrêter le tapin, sous un toit de Londres qui laissait passer l'eau, assistée uniquement d'une de ses collègues et amies. Il y passa ses premiers jours, baptisé par la pluie qui perçait à travers les tuiles, avant d'être remisé dans le placard de la chambre attribuée à sa mère quand celle-ci regagna le trottoir. C'était un bébé plutôt calme, qui empêchait rarement sa mère de travailler, ses pleurs ne se faisant généralement entendre que lorsque l'homme avec lequel elle était tendait à se montrer un peu trop violent, mais pas assez pour s'en prendre à un nourrisson. Déjà tout petit, il se montrait très sensible...

Il grandit ainsi, quand le placard devint trop petit, ce fut la pièce d'à côté, puis la rue, qui l'accueillaient quand sa mère était au tapin. La rue, et les autres prostituées, entre deux passes. Il était comme un fils pour toutes ces femmes, non pas qu'elles n'aient jamais eu d'enfant, bien au contraire, mais il était coutume pour elles de déposer devant un orphelinat ces enfants non désirés, quand bien même elles auraient pu les aimer.
Pourquoi alors sa mère n'avait-elle pas fait pareil pour lui ? Tout ce dont il était sûr, c'est qu'elle l'aimait, et qu'elle lui dispensait tout son amour maternel aussi souvent qu'il lui était possible. Dès qu'il avait eu l'âge de se poser de telles questions, il lui avait demandé pour son père. Et elle lui avait répondu ne pas savoir, qu'aussi cruel que cela puisse paraitre, ç'aurait pu être n'importe lequel de ses clients, mais que ça n'avait pas d'importance, qu'il l'avait elle, et qu'elle l'aimait. Mais il avait senti alors l'émoi de sa mère, sans toutefois pouvoir l'expliquer. Avait-elle aimé son père comme elle l'aimait lui ? Il n'obtint jamais la réponse, et après plusieurs tentatives infructueuses, il préféra cesser de poser des questions à ce sujet.

Il commençait déjà à se débrouiller dans la rue, à faire la manche - et les poches - lorsque le phénomène se produisit. Il avait sept ans, et rien ne l'avait préparé à cela, rien ne l'avait annoncé, ni n'aurait su l'expliquer. Il faisait sa toilette, sa mère à côté de lui se recoiffant. Il ne comprit pas tout de suite son cri, ni la gifle qui suivit, le miroir brisé, l'étreinte de sa mère qui pleurait, balbutiant des "Oh Seigneur, pardonnez-nous... Pardonne-moi, pardon..." Elle dut lui montrer dans un éclat du miroir, lui montrer ce qu'il n'y avait pas, ce qu'il n'y avait plus. Son reflet était absent, disparu, parti, comme ça, sans prévenir. Le gamin qu'il était n'y croyait pas, il courut dans la rue, le chercha partout, son autre lui. Il ne fallait pas que son absence se remarque, lui avait dit maman, en se signant trois fois. Aussi prenait-il bien garde à ce que personne ne le voit lorsqu'il se penchait sur une flaque ou se regardait dans une glace pour vérifier la présence de son double... et constater une énième fois son éternelle absence.

Il dut se résoudre à vivre comme cela, sans son reflet, à toujours faire attention que cela ne se remarque pas. Et dans le même temps, ses sens s'étoffèrent, son pouvoir s'installa, même s'il n'avait aucun contrôle dessus. Celui-ci se déclenchait sans prévenir, le submergeant d'un coup des émotions d'autrui. Puisqu'il était bien incapable de comprendre d'où lui venait cette faculté et donc de tenter de la contrôler, il lui fallut bien vite apprendre à ne pas se laisser envahir par ces émois, à les garder pour lui. Aussi s'il eut une période d'hypersensibilité vis-à-vis des autres, il finit par parvenir à la camoufler derrière une apparente joie de vivre permanente.

Sept autres années se sont écoulées depuis la disparition de son reflet, sept années de menus larcins, de jeux dans la rue, de courses-poursuites avec des policiers pas toujours si crédules, de rencontres, de fausses amitiés, de trahisons, en général lui avant les autres. Aujourd'hui il préfère se débrouiller seul, d'autant qu'il commence à réellement prendre conscience du potentiel que lui offre la Brume de l'Âme, même s'il n'a pas vraiment mis de nom dessus. Et peut-être est-ce lié, mais depuis quelques mois, depuis son quatorzième anniversaire pour être exact, il a la désagréable sensation d'être constamment suivi, épié, sans qu'il ait jamais pu mettre la main sur la personne qui l'observe ainsi...

~°Attributs°~

Atout(s):

• Mage (***) : Aussi surprenant que cela puisse paraitre, Matt est un Mage. Et il en sera le premier surpris quand il aura compris que c'est là d'où lui vient son don d'empathie. Il l'ignore encore, mais il a hérité d'une façon ou d'une autre - certainement par le sang de son père - la faculté d'utiliser la Brume de l'Âme.
  
• Don: Pickpocket [Acheté] D'agiles petites mains que voilà...
  

Défaut(s):

• Misérable (*) : Faire le tapin, ça nourrit difficilement deux bouches... Malgré tout l'amour que sa mère lui porte, Matt a vite compris qu'il devrait se débrouiller seul s'il voulait manger à sa faim. Aussi vit-il de menues rapines, quand il ne mendie pas à la sortie de la messe.
  
• Mauvaise réputation (*) : C'est le fils d'une catin, et cela se sait, cela dérange. C'est un petit voyou, un voleur aussi sûrement, surveillez vos poches. Bref, il ne vaut certainement guère mieux que sa mère.
  
• Marque (**) : Matt est Marqué. Pour quelle raison ? Qu'a-t-il donc fait pour mériter cela ? Il l'ignore. En dehors de lui, seule sa mère est au courant, pour le moment. Et elle se signe vingt fois par jour pour que Dieu leur pardonne leurs péchés, que le Seigneur rende à son fils ce qui lui a été enlevé. Car oui, Matt n'a pas de reflet...

Particularité: Comme dit plus haut, Matt n'a pas de reflet, et il évite donc en général toute surface réfléchissante, dans la mesure du possible. Il utilisait jusque là la Brume de l'Âme sans vraiment s'en rendre compte, il commence tout juste à percevoir toutes les possibilités qui s'offrent à lui...

Cutie lil' one... Be careful, streets are dangerous... And houses too...