Beating of heart or clock [Andrew Crane]
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Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Lynn Brooke Dim 7 Juin - 17:24
Il avait tenu promesse après leur première rencontre, il l’avait recontactée. Elle avait cru qu’il l’oublierait, elle l’avait crains. Onze jours, onze jours d’attente puis de désillusion. Elle se regarda dans la glace, ne put s’empêcher de trouver sa peau trop pâle, de se trouver trop laide, trop étrange. Mais elle allait le revoir n’est-ce pas. Elle enfila avec l’aide de Maureen sa robe. Une robe crème, sobre mais qui soulignait avec délicatesse ses formes. Elle avait réussi à modeler la timide affection de Maureen en presque adoration. La peur avait reflué et désormais elle pouvait se montrer confiante en sa domestique. Elle savait qu’elle ne la trahirait pas.
« Je désapprouve tout de même d’avoir omis de dire à votre mère le fait que vous alliez rencontrer un gentilhomme lors de cette promenade. »
Elle lui sourit vaguement, Maureen haussa les épaules et lui donna son ombrelle et son châle.
Elle n’avait aucuns bons amis, sauf Willow dont elle avait quelque peine à se débarrasser. Mais cela importait peu, s’il pensait qu’elle pouvait plaire c’est qu’elle ne devait pas le laisser indifférent, n’est-ce pas ?
Elles quittèrent le Manoir et gagnèrent la ville. Elle demanda à Maureen de l’attendre au Serenity's Shop, elle lui donna suffisamment d’argent pour qu’elle puisse passer du temps agréable. Une fois qu’elle lui eut donné ses dernières recommandations, elle se dirigea vers Big Ben où devait l’y attendre.
L’inspecteur Crane était quelqu’un qui l’intéressait. Elle avait peur de le revoir, peur de pouvoir lire de l’indifférence, de voir qu’il avait pour elle des sentiments indifférents, une simple sympathie. Elle aurait voulu ne pas pouvoir lire dans les sentiments des personnes. Elle pouvait éviter de trop ressentir les émois d’Andrew mais elle ne pouvait empêcher son esprit de percevoir des bribes.
Abritée sous son ombrelle, la jeune femme arriva sur le parvis. Elle regarda l’heure, elle avait dix minutes d’avances. Elle fit nerveusement tournoyer l’ombrelle entre ses mains en scrutant les alentours à la recherche de la silhouette de l’inspecteur.
Avouons-le elle avait pris grand soins de sa toilette, mais tout en discrétion, l’excès n’était jamais très séduisant. La robe était sobre, ravissante mais sobre. Ses cheveux retenus par deux pinces qui retenaient ses cheveux vers l’arrière qui les laissaient cascader dans son dos en une rivière d’ébène soyeuse. Une chaine dorée autour de son cou était le seul bijou qu’elle portait.
Elle enfila ses gants, les enleva puis les remis. Elle appréhendait la rencontre, elle la souhaitait autant qu’elle la redoutait.
Seigneur… suis-je donc amoureuse ? Je ne l’ai vu qu’une fois. Non, non. Il ne faut pas y penser, lui n’aimera jamais une femme comme moi, tu oublie que tu es maudite pauvre fille ? Il aura peur, comme tous les autres, et même sans cela… crois-tu sincèrement qu’il puisse avoir autre chose qu’une simple affection pour toi. Tu es si pathétique Lynn. Et puis tu ne le connais même pas. Et l’amour au milieu des convenances est perdant.
« Andrew »
C’est un joli prénom, elle aime bien le chuchoter.
Il fallait encore qu’il vienne.
« Je désapprouve tout de même d’avoir omis de dire à votre mère le fait que vous alliez rencontrer un gentilhomme lors de cette promenade. »
Elle lui sourit vaguement, Maureen haussa les épaules et lui donna son ombrelle et son châle.
Elle n’avait aucuns bons amis, sauf Willow dont elle avait quelque peine à se débarrasser. Mais cela importait peu, s’il pensait qu’elle pouvait plaire c’est qu’elle ne devait pas le laisser indifférent, n’est-ce pas ?
Elles quittèrent le Manoir et gagnèrent la ville. Elle demanda à Maureen de l’attendre au Serenity's Shop, elle lui donna suffisamment d’argent pour qu’elle puisse passer du temps agréable. Une fois qu’elle lui eut donné ses dernières recommandations, elle se dirigea vers Big Ben où devait l’y attendre.
L’inspecteur Crane était quelqu’un qui l’intéressait. Elle avait peur de le revoir, peur de pouvoir lire de l’indifférence, de voir qu’il avait pour elle des sentiments indifférents, une simple sympathie. Elle aurait voulu ne pas pouvoir lire dans les sentiments des personnes. Elle pouvait éviter de trop ressentir les émois d’Andrew mais elle ne pouvait empêcher son esprit de percevoir des bribes.
Abritée sous son ombrelle, la jeune femme arriva sur le parvis. Elle regarda l’heure, elle avait dix minutes d’avances. Elle fit nerveusement tournoyer l’ombrelle entre ses mains en scrutant les alentours à la recherche de la silhouette de l’inspecteur.
Avouons-le elle avait pris grand soins de sa toilette, mais tout en discrétion, l’excès n’était jamais très séduisant. La robe était sobre, ravissante mais sobre. Ses cheveux retenus par deux pinces qui retenaient ses cheveux vers l’arrière qui les laissaient cascader dans son dos en une rivière d’ébène soyeuse. Une chaine dorée autour de son cou était le seul bijou qu’elle portait.
Elle enfila ses gants, les enleva puis les remis. Elle appréhendait la rencontre, elle la souhaitait autant qu’elle la redoutait.
Seigneur… suis-je donc amoureuse ? Je ne l’ai vu qu’une fois. Non, non. Il ne faut pas y penser, lui n’aimera jamais une femme comme moi, tu oublie que tu es maudite pauvre fille ? Il aura peur, comme tous les autres, et même sans cela… crois-tu sincèrement qu’il puisse avoir autre chose qu’une simple affection pour toi. Tu es si pathétique Lynn. Et puis tu ne le connais même pas. Et l’amour au milieu des convenances est perdant.
« Andrew »
C’est un joli prénom, elle aime bien le chuchoter.
Il fallait encore qu’il vienne.
Lynn Brooke- Âme Londonienne
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Andrew Crane Dim 7 Juin - 19:57
N’aurait-il pas pu trouver plus plaisant comme lieu de rendez-vous ? Non, il avait fallu qu’il choisisse la tour de l’horloge qui trônait juste en face de la Tamise ! La belle précieuse carillonnait à intervalles réguliers, agençant la vie des londoniens dans une certaine minutie. Son goût pour la raison et la précision l’avait porté vers ce monument dont on pouvait visiter quelques salles. Un simple mot était donc parvenu à la demeure des Brooke, une enveloppe à l’attention de la cadette Lynn, une écriture penchée quoique harmonieuse s’était étalée sur un papier blanc, des arabesques d’encre noire. S’était-elle rendue compte qu’elle ne lui avait pas même donné son prénom ? Et qu’il avait du se rendre de nouveau au Little Conservatory pour en savoir plus sur son compte. Il avait espéré la voir mais elle n’avait daigné se montrer. L’inspecteur Crane s’était donc montré plus loquace et avait même bavardé avec la pie et le vieux lion pour en savoir plus sur la petite Brooke. Ce travail d’investigation était propre à son rang et il ne fallait lui en tenir rigueur.
La silhouette sombre ne se fit guère attendre et il eût bientôt rejoint la poupée de porcelaine. Avait-il noté que la riche héritière s’était parée de bon nombre d’atouts pour se montrer attrayante, appétissante ?
Dans une moue incertaine, il réprima des rougeoiements manifestes lors de l’apparition de la belle enfant. Et d’une voix en parfaite adéquation avec sa physionomie, bien que quelque peu troublée, il s’exclama.
« Je suis ravi de vous revoir, Miss Brooke. Vous êtes.. ma foi…bien en beauté. Comment vous portez vous ? »
Les puits sombres du jeune homme alternèrent dans un savant jeu d’équilibriste entre le minois de l’enfant et les bords de la tamise. Le compliment qu’il lui avait offert, était sincère, mais de peur de s’être dévoilé ou de s’être cru maladroit ; il n’eut l’occasion de saisir les conséquences de ces quelques mots.
Etait-elle seulement consciente du trouble, de la gêne et de la pudeur qui régnaient en maîtres sous l’apparence du fier Andrew Crane ?
Dans un dernier élan de courage, terrible témérité, il s’exclama…
« Puis-je… Puis-je vous voler votre bras, Mademoiselle Brooke ? Etes vous prête à visiter le cœur de la Clock Tower ? »
Un bras vigoureux lui fut bientôt tendu. L’accepterait-elle ?
La silhouette sombre ne se fit guère attendre et il eût bientôt rejoint la poupée de porcelaine. Avait-il noté que la riche héritière s’était parée de bon nombre d’atouts pour se montrer attrayante, appétissante ?
Dans une moue incertaine, il réprima des rougeoiements manifestes lors de l’apparition de la belle enfant. Et d’une voix en parfaite adéquation avec sa physionomie, bien que quelque peu troublée, il s’exclama.
« Je suis ravi de vous revoir, Miss Brooke. Vous êtes.. ma foi…bien en beauté. Comment vous portez vous ? »
Les puits sombres du jeune homme alternèrent dans un savant jeu d’équilibriste entre le minois de l’enfant et les bords de la tamise. Le compliment qu’il lui avait offert, était sincère, mais de peur de s’être dévoilé ou de s’être cru maladroit ; il n’eut l’occasion de saisir les conséquences de ces quelques mots.
Etait-elle seulement consciente du trouble, de la gêne et de la pudeur qui régnaient en maîtres sous l’apparence du fier Andrew Crane ?
Dans un dernier élan de courage, terrible témérité, il s’exclama…
« Puis-je… Puis-je vous voler votre bras, Mademoiselle Brooke ? Etes vous prête à visiter le cœur de la Clock Tower ? »
Un bras vigoureux lui fut bientôt tendu. L’accepterait-elle ?
Andrew Crane- Inspecteur un peu trop curieux
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Lynn Brooke Dim 7 Juin - 22:22
« Appelez-moi donc Lynn. Sauf si cela gêne vos convenances. »
Elle glissa son bras dans le sien en lui souriant. Se faire voler son bras par un inspecteur voilà qui était tout à fait amusant, charmant.
« Mon docteur pense que je suis pour l’instant dans un état stable même s’il redoute une rechute incessamment sous peu. Personnellement, je me sens bien. Particulièrement… lorsque je peux fuir mon quotidien en si bonne compagnie. »
Le ton sur le quelle la "si bonne compagnie" est énoncé relève de quelque chose de profond qui vibre, quelque chose de flatteur. Et puis après tout on s’habitue à sa voix grave et murmurée. Elle lui offrit un second sourire, son visage était bien plus expressif sans pour autant se départir de la grâce fière de ceux de sa lignée. Lynn était consciente oui, elle était consciente du trouble. Mais comprendre les sentiments lui avait appris une chose c’est qu’ils sont complexe et surtout instable, éphémère. Une sympathie peut s’embraser si on lui donne le combustible nécessaire ou tout autant rester une simple amitié courtoise.
« Je suis prête à visiter son cœur, j’avoue que cela éveil ma curiosité. Ce qui est à l’intérieur doit être complexe et à la fois si beau. »
Elle pensait plus au moins à l’horloge en parlant, et le cœur d’un homme ? Lui offrirait-il une "visite" dans le sien ? Elle était bien aise qu’Andrew ne puisse lire en elle et à la fois plus coupable de le pouvoir elle-même.
Les mots semblent parfois fades. Jusqu’ou allait le ravissement d’Andrew ? Quelle valeur à le terme bien en beauté. Lui plaisait-elle, avait-il peur d’elle ? Elle aurait pu le savoir mais elle avait jugulé son pouvoir au maximum. De quoi aurait-elle l’air si soudainement elle se retrouvait avec son marasme de sentiment amoureux non réciproque, comment comprendrait-il sa réaction.
Être amoureux, c’est doute aussi cela l’Enfer. Mais quelque part c’est peut-être aussi le Paradis. Et en ce moment précis, elle se tenait en équilibre entre Enfer et Paradis.
La main gantée et délicate affirma sa présence exerçant une pression légère sur le bras. Elle leva les yeux vers la tour, en profitant pour observer Andrew. Oh, juste un peu, juste parce qu’elle en profitait.
« Nous y allons ? »
Pour la troisième fois elle souriait. Je souris beaucoup constata-t-elle.
Elle glissa son bras dans le sien en lui souriant. Se faire voler son bras par un inspecteur voilà qui était tout à fait amusant, charmant.
« Mon docteur pense que je suis pour l’instant dans un état stable même s’il redoute une rechute incessamment sous peu. Personnellement, je me sens bien. Particulièrement… lorsque je peux fuir mon quotidien en si bonne compagnie. »
Le ton sur le quelle la "si bonne compagnie" est énoncé relève de quelque chose de profond qui vibre, quelque chose de flatteur. Et puis après tout on s’habitue à sa voix grave et murmurée. Elle lui offrit un second sourire, son visage était bien plus expressif sans pour autant se départir de la grâce fière de ceux de sa lignée. Lynn était consciente oui, elle était consciente du trouble. Mais comprendre les sentiments lui avait appris une chose c’est qu’ils sont complexe et surtout instable, éphémère. Une sympathie peut s’embraser si on lui donne le combustible nécessaire ou tout autant rester une simple amitié courtoise.
« Je suis prête à visiter son cœur, j’avoue que cela éveil ma curiosité. Ce qui est à l’intérieur doit être complexe et à la fois si beau. »
Elle pensait plus au moins à l’horloge en parlant, et le cœur d’un homme ? Lui offrirait-il une "visite" dans le sien ? Elle était bien aise qu’Andrew ne puisse lire en elle et à la fois plus coupable de le pouvoir elle-même.
Les mots semblent parfois fades. Jusqu’ou allait le ravissement d’Andrew ? Quelle valeur à le terme bien en beauté. Lui plaisait-elle, avait-il peur d’elle ? Elle aurait pu le savoir mais elle avait jugulé son pouvoir au maximum. De quoi aurait-elle l’air si soudainement elle se retrouvait avec son marasme de sentiment amoureux non réciproque, comment comprendrait-il sa réaction.
Être amoureux, c’est doute aussi cela l’Enfer. Mais quelque part c’est peut-être aussi le Paradis. Et en ce moment précis, elle se tenait en équilibre entre Enfer et Paradis.
La main gantée et délicate affirma sa présence exerçant une pression légère sur le bras. Elle leva les yeux vers la tour, en profitant pour observer Andrew. Oh, juste un peu, juste parce qu’elle en profitait.
« Nous y allons ? »
Pour la troisième fois elle souriait. Je souris beaucoup constata-t-elle.
Lynn Brooke- Âme Londonienne
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Andrew Crane Lun 8 Juin - 18:48
La visite pouvait débuter. Le signal de départ avait été donné lorsque la frêle poupée s’était amourachée du bras du gentleman. .Ainsi positionnée, presque contre lui, la fragile pouvait à loisir contempler la figure d’albâtre de cet austère ; saurait-elle déceler ses tics, apprendre à lire ses émotions ? Autant dire qu’elle était en position d’une force, d’une simple pression, la petite Lynn pouvait accaparer les orbes sombres ou se rappeler à lui. Son délicat parfum se chargerait du reste et tâcherait de l’étourdir. Mais n’était-elle pas de même la victime de la présence du ténébreux inspecteur Crane ?
Les rouages de la tour de l’horloge s’étalaient dans une succession d’étages, une juxtaposition de précieux mécanismes et d’ingénieux engrenages : les poulies dans leur incessant ballet actionnaient les charges et autres contrepoids alors que les rouages s’engrenaient dans une cacophonie métallique.
Andrew marqua quelques éclats au double langage adopté par la belle mais s’acharna à ne point le montrer et à ne pas prêter foi à ses dires. Semblable à une statue, le bel ange conservait en tout temps et en tout lieu son masque d’albâtre, autant dire qu’il n’usa guère du prénom de Miss Brooke pour s’adresser à elle. Politesse détestable, convenances remarquables. Mais sa curiosité fut bientôt piquée par les dires de Lynn et la pauvre fut assaillie de nombreuses questions.
« Votre médecin ?... Puis-je… Puis-je me montrer indiscret et savoir de quoi il retourner, mademoiselle Brooke ? Je ne voudrai point vous fatiguer avec cette sortie… Je…J’aurai dû choisir un autre endroit. Etes vous sûre de vouloir ? »
La justification de son inquiétude trouvait sa cause dans les nombreuses marches de bois qu’il faudrait gravir pour apercevoir quelques pièces métalliques qui produisaient une musique certes plaisante mais loin d’être inoubliable. Dans un embarras certain, les sourcils noirs du garçon se soulevèrent dans une moue de désapprobation, Andrew détourna le regard et s’exclama dans un sérieux presque comique.
« N’hésitez pas à vous appuyer sur moi, Lynn. Je serai à vos côtés. »
Ils débutèrent leur ascension, les marches défilaient sous leur pas. De sa main libre, l’homme lui montrait les pièces remarquables de ce lieu particulier.
« C’est un ouvrage splendide… Vraiment… Je crois que j’aime y venir pour trouver réconfort et réfléchir. »
Mais alors qu’il prononçait ses quelques mots, le courageux inspecteur l’aperçut. Oui, cette créature venue d’ailleurs, cette horrible monstre tapie dans l’ombre, cet insecte effroyable pourvue de ses huit pattes velues qui s’anima sur l’une des marches. La stupeur, l’effroi et le dégoût le saisirent et réprimant une légère exclamation de petite fille, il se cramponna à Lady Brooke l’espace d’un instant. Ainsi, se trouva-t-elle tout contre lui, son torse comprimant sa poitrine adorable et fraîche alors que la main libre s’était emparée de son bras. Prisonnière, non d’une prison de glace, mais d’un cocon chaleureux, n’aurait-elle pu trouver la quiétude au creux des bras de l’enquêteur ? Celui-ci se recula vivement, rouge, et déclara pour toute excuse à son comportement dans un bafouilement admirable et avec une mauvaise foi certaine.
« Je…J’ai trébuché ! C’est…cela, j’ai trébuché ! Vous…vous n’avez rien, Mademoiselle Brooke ? »
Les rouages de la tour de l’horloge s’étalaient dans une succession d’étages, une juxtaposition de précieux mécanismes et d’ingénieux engrenages : les poulies dans leur incessant ballet actionnaient les charges et autres contrepoids alors que les rouages s’engrenaient dans une cacophonie métallique.
Andrew marqua quelques éclats au double langage adopté par la belle mais s’acharna à ne point le montrer et à ne pas prêter foi à ses dires. Semblable à une statue, le bel ange conservait en tout temps et en tout lieu son masque d’albâtre, autant dire qu’il n’usa guère du prénom de Miss Brooke pour s’adresser à elle. Politesse détestable, convenances remarquables. Mais sa curiosité fut bientôt piquée par les dires de Lynn et la pauvre fut assaillie de nombreuses questions.
« Votre médecin ?... Puis-je… Puis-je me montrer indiscret et savoir de quoi il retourner, mademoiselle Brooke ? Je ne voudrai point vous fatiguer avec cette sortie… Je…J’aurai dû choisir un autre endroit. Etes vous sûre de vouloir ? »
La justification de son inquiétude trouvait sa cause dans les nombreuses marches de bois qu’il faudrait gravir pour apercevoir quelques pièces métalliques qui produisaient une musique certes plaisante mais loin d’être inoubliable. Dans un embarras certain, les sourcils noirs du garçon se soulevèrent dans une moue de désapprobation, Andrew détourna le regard et s’exclama dans un sérieux presque comique.
« N’hésitez pas à vous appuyer sur moi, Lynn. Je serai à vos côtés. »
Ils débutèrent leur ascension, les marches défilaient sous leur pas. De sa main libre, l’homme lui montrait les pièces remarquables de ce lieu particulier.
« C’est un ouvrage splendide… Vraiment… Je crois que j’aime y venir pour trouver réconfort et réfléchir. »
Mais alors qu’il prononçait ses quelques mots, le courageux inspecteur l’aperçut. Oui, cette créature venue d’ailleurs, cette horrible monstre tapie dans l’ombre, cet insecte effroyable pourvue de ses huit pattes velues qui s’anima sur l’une des marches. La stupeur, l’effroi et le dégoût le saisirent et réprimant une légère exclamation de petite fille, il se cramponna à Lady Brooke l’espace d’un instant. Ainsi, se trouva-t-elle tout contre lui, son torse comprimant sa poitrine adorable et fraîche alors que la main libre s’était emparée de son bras. Prisonnière, non d’une prison de glace, mais d’un cocon chaleureux, n’aurait-elle pu trouver la quiétude au creux des bras de l’enquêteur ? Celui-ci se recula vivement, rouge, et déclara pour toute excuse à son comportement dans un bafouilement admirable et avec une mauvaise foi certaine.
« Je…J’ai trébuché ! C’est…cela, j’ai trébuché ! Vous…vous n’avez rien, Mademoiselle Brooke ? »
Andrew Crane- Inspecteur un peu trop curieux
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Masque Venitien
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Lynn Brooke Lun 8 Juin - 19:20
« Depuis que je suis enfant j’ai toujours été fragile. »
Elle soupire délicatement.
« Une simple grippe peut me condamner au lit pour un mois. Mais depuis quelques temps je crois que je vais mieux. Je suis sûre de le vouloir, oui je le veux.
Avec votre aide je vais prouver à ce médecin que je peux bien monter quelques marches. »
Elle sourit, un sourire qui perle sur ses lèvres ourlées et vermeilles. Elle écoutait et n’hésitait pas à s’appuyer un peu plus qu’elle n’avait besoin sur le solide bras. Son prénom lui sembla bien plus beau prononcé par ses lèvres. Elle approuvait d’un hochement de tête. Du réconfort, en fait l’horloge importait peu dans le bienêtre de la jeune femme. Non c’était le parfum qui l’entourait, la chaleur qui effleurait et pénétrait sa peau à travers les tissus.
Et soudainement elle se retrouva dans un tourbillon de sentiments qui lui fit monter une bouffée de chaleur au visage. Aussi elle afficha un petit air hébété tout à fait adorable lorsque l’inspecteur s’éloigna et tandis que l’inspecteur reculait vivement, elle perdit elle, véritablement équilibre et se mit à vaciller dangereusement dans l’escalier. Sa main agrippa le bras et d’un mouvement de rein elle retrouva son aplomb avec un petit soupire soulager et le souffle court. Sans doute bien plus à cause de la proximité soudaine qu’elle avait eue avec Andrew que la peur de tomber dans l’escalier.
« O..oui, c’est bon, je vais bien. »
Elle posa une main sur son cœur qui était encore affolé et qui battait à vive allure. Andrew pouvait d’ailleurs voir dans son cou délicat sa jugulaire s’agiter à un rythme anormalement élevé. Et chose plutôt surprenante, ses joues s’était halées d’un léger rose qui n’était généralement pas très bon signe chez elle. Ses yeux troubles fixaient un point invisible dans la charpente. La main cessa de serrer le bras, elle ôta ses gants et passa ses deux mains sur son visage.
« Je vais bien. Montons donc et reposons-nous au palier suivant. »
Elle lui sourit légèrement, un sourire fait pour rassurer. Elle recommença à gravir les marches sans reprendre son bras, son cœur peina à calmer sa folle danse et la présence de l’homme derrière elle augmentait son trouble chaque fois qu’elle repensait à l’incident. Chaque fois qu’elle repensait à l’étreinte, certes accidentelle, mais qui n’en demeurais que plus exquise. Elle atteint finalement un palier sur lequel elle se stoppa. Les mécanismes étaient impressionnants. Elle se demandait par quelle magie l’homme pouvait inventer de telles machines. Elle posa les yeux sur Andrew qui achevait de monter l’escalier. Je l’aime constata-t-elle. Et elle se sentit mieux. Ses joues avaient retrouvé leur blancheur et son cœur un rythme à peu près normal.
Elle continuait de le fixer de son regard trouble, sans vraiment s’en rendre compte, obnubilée par ses pensées.
Elle soupire délicatement.
« Une simple grippe peut me condamner au lit pour un mois. Mais depuis quelques temps je crois que je vais mieux. Je suis sûre de le vouloir, oui je le veux.
Avec votre aide je vais prouver à ce médecin que je peux bien monter quelques marches. »
Elle sourit, un sourire qui perle sur ses lèvres ourlées et vermeilles. Elle écoutait et n’hésitait pas à s’appuyer un peu plus qu’elle n’avait besoin sur le solide bras. Son prénom lui sembla bien plus beau prononcé par ses lèvres. Elle approuvait d’un hochement de tête. Du réconfort, en fait l’horloge importait peu dans le bienêtre de la jeune femme. Non c’était le parfum qui l’entourait, la chaleur qui effleurait et pénétrait sa peau à travers les tissus.
Et soudainement elle se retrouva dans un tourbillon de sentiments qui lui fit monter une bouffée de chaleur au visage. Aussi elle afficha un petit air hébété tout à fait adorable lorsque l’inspecteur s’éloigna et tandis que l’inspecteur reculait vivement, elle perdit elle, véritablement équilibre et se mit à vaciller dangereusement dans l’escalier. Sa main agrippa le bras et d’un mouvement de rein elle retrouva son aplomb avec un petit soupire soulager et le souffle court. Sans doute bien plus à cause de la proximité soudaine qu’elle avait eue avec Andrew que la peur de tomber dans l’escalier.
« O..oui, c’est bon, je vais bien. »
Elle posa une main sur son cœur qui était encore affolé et qui battait à vive allure. Andrew pouvait d’ailleurs voir dans son cou délicat sa jugulaire s’agiter à un rythme anormalement élevé. Et chose plutôt surprenante, ses joues s’était halées d’un léger rose qui n’était généralement pas très bon signe chez elle. Ses yeux troubles fixaient un point invisible dans la charpente. La main cessa de serrer le bras, elle ôta ses gants et passa ses deux mains sur son visage.
« Je vais bien. Montons donc et reposons-nous au palier suivant. »
Elle lui sourit légèrement, un sourire fait pour rassurer. Elle recommença à gravir les marches sans reprendre son bras, son cœur peina à calmer sa folle danse et la présence de l’homme derrière elle augmentait son trouble chaque fois qu’elle repensait à l’incident. Chaque fois qu’elle repensait à l’étreinte, certes accidentelle, mais qui n’en demeurais que plus exquise. Elle atteint finalement un palier sur lequel elle se stoppa. Les mécanismes étaient impressionnants. Elle se demandait par quelle magie l’homme pouvait inventer de telles machines. Elle posa les yeux sur Andrew qui achevait de monter l’escalier. Je l’aime constata-t-elle. Et elle se sentit mieux. Ses joues avaient retrouvé leur blancheur et son cœur un rythme à peu près normal.
Elle continuait de le fixer de son regard trouble, sans vraiment s’en rendre compte, obnubilée par ses pensées.
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Andrew Crane Lun 8 Juin - 20:27
Le calvaire de cette mésaventure la priva de ce bras fort et altruiste. Mais en échange, la poupée put reprendre son souffle et récupérer ses esprits. Elle, qui pouvait lire les émotions des autres et pire les contrôler, pouvait-elle seulement être la maîtresse de ses pensées rêveuses et de ses sentiments ? Souhaitait-elle réellement lui allouer son cœur, à cet homme-ci ? N’était-il pas un être à mille lieux de ce qu’elle connaissait, prisonnier de sa folle raison et de son intolérable science ? Comment réagirait-il face à l’autre version de la belle ?
Un silence pesant s’était instauré entre eux, l’une de ses musiques qu’il est difficile d’arrêter, pourtant la voix de l’enquêteur trancha bientôt le mutisme ambiant pour quelques paroles plus cordiales. L’homme avait d’ailleurs pris grand soin à se tenir loin de la riche héritière.
« Je crois en l’avenir et j’ose penser que cet édifice n’est que le premier pas vers une nouvelle ère de progrès…Comment se porte Monsieur Willow ? »
Allusion aux méthodes d’investigation de la police de Londres, le perçut-elle ? Il ne souffla rien d’autres sur son travail et se permit de relancer la conversation vers un terrain plus risqué. Cette question au demeurant anodine n’était-elle pas la preuve de son intérêt pour cette jeune personne.
Comme si elle n’eut pas entendu, il la répéta, implacable, ne lui épargnant nul moment de répit.
« Ce bon monsieur n’est-il pas votre bon ami, mademoiselle Brooke ? Aurai-je l’occasion de faire sa connaissance ? »
Mais bientôt, leur discussion tourna court alors que les engrenages semblaient se faire l’écho d’une activité inhabituelle.
« Entendez-vous les carillons ? »
Et, tout deux se penchèrent vers cette balustrade depuis laquelle la mécanique s’étalait sous les yeux, en dessous et au dessous. Et le fracas des cloches se fit bientôt entendre, concert qui résonna dans l’édifice, couvrant tout bruit. La structure paraissait prête à éclater, pourtant solide roc, la tour ne vacillait point, immobile et inflexible.
Un silence pesant s’était instauré entre eux, l’une de ses musiques qu’il est difficile d’arrêter, pourtant la voix de l’enquêteur trancha bientôt le mutisme ambiant pour quelques paroles plus cordiales. L’homme avait d’ailleurs pris grand soin à se tenir loin de la riche héritière.
« Je crois en l’avenir et j’ose penser que cet édifice n’est que le premier pas vers une nouvelle ère de progrès…Comment se porte Monsieur Willow ? »
Allusion aux méthodes d’investigation de la police de Londres, le perçut-elle ? Il ne souffla rien d’autres sur son travail et se permit de relancer la conversation vers un terrain plus risqué. Cette question au demeurant anodine n’était-elle pas la preuve de son intérêt pour cette jeune personne.
Comme si elle n’eut pas entendu, il la répéta, implacable, ne lui épargnant nul moment de répit.
« Ce bon monsieur n’est-il pas votre bon ami, mademoiselle Brooke ? Aurai-je l’occasion de faire sa connaissance ? »
Mais bientôt, leur discussion tourna court alors que les engrenages semblaient se faire l’écho d’une activité inhabituelle.
« Entendez-vous les carillons ? »
Et, tout deux se penchèrent vers cette balustrade depuis laquelle la mécanique s’étalait sous les yeux, en dessous et au dessous. Et le fracas des cloches se fit bientôt entendre, concert qui résonna dans l’édifice, couvrant tout bruit. La structure paraissait prête à éclater, pourtant solide roc, la tour ne vacillait point, immobile et inflexible.
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Masque Venitien
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Lynn Brooke Lun 8 Juin - 20:53
Elle attendit que les cloches ses taisent. Elle pu penser à ses propos, à sa réponse. Le calme était revenu en elle.
« Je n’en ai pas la moindre idée, cet homme n’est pas mon bon ami. Oh, peut-être qu’il le souhaite mais il n’obtiendra jamais un consentement de ma personne.
Je n’ai aucun bon ami ou ami tout court monsieur. Aucun. »
Elle lissa sa robe, le ton était devenu légèrement chagrin.
« Les autres me voient comme une personne trouble, comme quelqu’un qui fait naître peur et dégoût. Et malheureusement monsieur Willow fait exception à la règle, avec vous monsieur. Mais… »
Elle cessa de lisser sa robe, renonça à achever sa phrase, ses yeux semblèrent la finir par un : "mais moi je tiens à vous".
« Je dois vous ennuyer avec mes états d’âmes, cela me semble si étrange que je puisse m’entretenir avec vous sans que je sois un motif de curiosité malsaine ou autre superstition qui me font une étrange réputation. Vous ne devriez pas me voir trop d’ailleurs si vous souhaitez que cela ne vous éclabousse pas également. »
« A travers leurs yeux vous finirez par voir un monstre en moi également… je vous prie de me pardonner. Je… je ne sais pas ce qu’il m’arrive, ce n’est pas dans mes habitudes d’être aussi émotive… »
Elle se releva, elle s’était uniquement approchée de la balustrade pour être plus près de lui. Elle allait finir par le faire fuir avec ses élucubrations, pourquoi n’arrivait-elle pas à garder son sang froid ? Elle tendit audacieusement une main à la joue d'Andrew qu’elle effleura, caresse de papillon. Pour se détourner d’une volte rapide et de cacher son visage entre ses mains.
« Et je ne veux pas que vous me voyez comme eux me voient, Andrew, j’en serais profondément blessée… »
« La preuve en est, je ne fais que dire des idioties depuis quelques instants. Je suis confuse, je vous prie de m’excuser. Je vous prie… de me pardonner.»
De dos et légèrement courbée, il y avais quelque chose de fragile qui émanait d'elle. Elle ne pleurait pas, pas encore.
La première personne et la seul que j'aime vas faire demi-tour, redessendre les escaliers et laisser la pauvre sotte que je suis dans cette tour. Pauvre sotte. J'ai mal au coeur d'y penser, mal au coeur d'oser imaginer qu'il ne partira pas. Je voudrais ne pas être amoureuse, Seigneur, mais je n'aurais pas connu les délices d'un contacte, d'une étreinte, je veux bien souffrir encore un peu. Juste un peu.
« Je n’en ai pas la moindre idée, cet homme n’est pas mon bon ami. Oh, peut-être qu’il le souhaite mais il n’obtiendra jamais un consentement de ma personne.
Je n’ai aucun bon ami ou ami tout court monsieur. Aucun. »
Elle lissa sa robe, le ton était devenu légèrement chagrin.
« Les autres me voient comme une personne trouble, comme quelqu’un qui fait naître peur et dégoût. Et malheureusement monsieur Willow fait exception à la règle, avec vous monsieur. Mais… »
Elle cessa de lisser sa robe, renonça à achever sa phrase, ses yeux semblèrent la finir par un : "mais moi je tiens à vous".
« Je dois vous ennuyer avec mes états d’âmes, cela me semble si étrange que je puisse m’entretenir avec vous sans que je sois un motif de curiosité malsaine ou autre superstition qui me font une étrange réputation. Vous ne devriez pas me voir trop d’ailleurs si vous souhaitez que cela ne vous éclabousse pas également. »
« A travers leurs yeux vous finirez par voir un monstre en moi également… je vous prie de me pardonner. Je… je ne sais pas ce qu’il m’arrive, ce n’est pas dans mes habitudes d’être aussi émotive… »
Elle se releva, elle s’était uniquement approchée de la balustrade pour être plus près de lui. Elle allait finir par le faire fuir avec ses élucubrations, pourquoi n’arrivait-elle pas à garder son sang froid ? Elle tendit audacieusement une main à la joue d'Andrew qu’elle effleura, caresse de papillon. Pour se détourner d’une volte rapide et de cacher son visage entre ses mains.
« Et je ne veux pas que vous me voyez comme eux me voient, Andrew, j’en serais profondément blessée… »
« La preuve en est, je ne fais que dire des idioties depuis quelques instants. Je suis confuse, je vous prie de m’excuser. Je vous prie… de me pardonner.»
De dos et légèrement courbée, il y avais quelque chose de fragile qui émanait d'elle. Elle ne pleurait pas, pas encore.
La première personne et la seul que j'aime vas faire demi-tour, redessendre les escaliers et laisser la pauvre sotte que je suis dans cette tour. Pauvre sotte. J'ai mal au coeur d'y penser, mal au coeur d'oser imaginer qu'il ne partira pas. Je voudrais ne pas être amoureuse, Seigneur, mais je n'aurais pas connu les délices d'un contacte, d'une étreinte, je veux bien souffrir encore un peu. Juste un peu.
Lynn Brooke- Âme Londonienne
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Andrew Crane Lun 8 Juin - 22:30
Le chant des carillons qui avait empli les tréfonds de l’édifice, se mua en des coups précis, destinés à ordonner le quotidien des Londoniens. Cette symphonie l’avait-elle envahie ? Dans un flot intarissable de mots, le discours de la poupée de porcelaine s’étalait et se répandait dans un marasme de sentiments. Mademoiselle Brooke ne lui entrouvrait qu’à moitié la porte de son cœur, mais les propos de la mage apaisèrent les craintes de l’inspecteur Crane. Lui, impropre à la compagnie des femmes, ne savait quel visage lui offrir, devait-il se montrer conciliant, devait-il la fuir ? Pourquoi un sentiment de réconfort s’était-il emparé de sa personne, alors qu’il apprenait de la bouche même de Lynn que Monsieur Willow n’était qu’un proche, rien de plus ! Oh bêtise que voilà ! Ne savait-elle pas qu’il est bon d’attiser les hommes en leur faisant croire à l’existence de rivaux, en jouant les indifférentes et en se moquant d’eux ?
Réussite d’une tactique rondement menée, la fragile trouva bientôt pour écho ce mains masculines ; ces mains fines et délicates sur ses épaules dénudées, celles-ci se dotèrent d’une terrible force et imposèrent la volonté de l’enquêteur, elle se trouva face à lui et fut contrainte d’affronter les puits sombres et béants, pupilles dans lesquelles il était facile de se noyer.
« Mademoiselle, calmez vous. Ne vous mettez pas dans un tel état, Lynn, je ne vous vois pas ainsi et je n’ai que faire des calomnies. »
Son prénom avait été émergé à nouveau de sa conversation, ces quelques consonnes pour cette unique voyelle furent-elles prononcées sur un ton plus intime ? Mais déjà, la chaleur de ses menottes la quitta et il poursuivit, confrontant son regard à celui de l’enfant.
« Il n’y a rien à pardonner. Serai-je avec vous si je ne le voulais pas ? »
Messire Crane ponctua le tout d’un sourire, ses lèvres masculines ne se desserrèrent mais leur jonction était un appel à la tentation. Dans un élan, elle eut le droit de nouveau à son bras. Son ton se fit plus vif, plus incisif et il poursuivit.
« Je vais vous raccompagner, Miss Brooke, mais avec la promesse que vous choisissiez le lieu de notre prochaine rencontre. »
Réussite d’une tactique rondement menée, la fragile trouva bientôt pour écho ce mains masculines ; ces mains fines et délicates sur ses épaules dénudées, celles-ci se dotèrent d’une terrible force et imposèrent la volonté de l’enquêteur, elle se trouva face à lui et fut contrainte d’affronter les puits sombres et béants, pupilles dans lesquelles il était facile de se noyer.
« Mademoiselle, calmez vous. Ne vous mettez pas dans un tel état, Lynn, je ne vous vois pas ainsi et je n’ai que faire des calomnies. »
Son prénom avait été émergé à nouveau de sa conversation, ces quelques consonnes pour cette unique voyelle furent-elles prononcées sur un ton plus intime ? Mais déjà, la chaleur de ses menottes la quitta et il poursuivit, confrontant son regard à celui de l’enfant.
« Il n’y a rien à pardonner. Serai-je avec vous si je ne le voulais pas ? »
Messire Crane ponctua le tout d’un sourire, ses lèvres masculines ne se desserrèrent mais leur jonction était un appel à la tentation. Dans un élan, elle eut le droit de nouveau à son bras. Son ton se fit plus vif, plus incisif et il poursuivit.
« Je vais vous raccompagner, Miss Brooke, mais avec la promesse que vous choisissiez le lieu de notre prochaine rencontre. »
Andrew Crane- Inspecteur un peu trop curieux
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Lynn Brooke Lun 8 Juin - 22:52
Si Lynn était très calculatrice avec les sentiments, elle manquait terriblement d’expérience avec les siens. C’était un fait. Elle jugula pourtant son désir de se blottir contre lui qui ne se fit que plus violent. Enfin l’inspecteur obtint l’effet voulu puisque la jeune femme se calma, sembla se calmer.
Elle prit avec un geste gracieux le bras tendu, avec cette noblesse qui l’habitait naturellement.
« Je ne sais… pourquoi n’irions nous pas dans un de ces parcs ?
Je pense que je vous laisserais le soins de fixer la date, je n’ai ma foi pas autant d’occupation que vous et il me sera plus simple de me libérer. »
Et chaque marche la rapprochait de la séparation. Le revoir, oui, elle eut donné tout ce qu’elle possédait pour le revoir. Elle observa de biais ses lèvres et humecta les siennes et détournant les yeux. Peut-être ne faut-il rien presser, le laisser venir à toi. Mais en le guidant pour qu’il ne s’égard en chemin.
« Vous revoir me fera grand plaisir, monsieur. »
Il y a d’autre chose qui guidait ce plaisir mais devine qui voudra. Peut-être qu’une femme que l’on sait déjà conquise n’était-elle pas attirante. Elle ne savait pas exactement. Chez les autres l’amour semblait si simple. Si simple.
Elle lui plait, elle n’est pas indifférente. Ils se sourient, s’observent. Il lui fait la coure et elle finit par céder à ses avances.
Après avoir tant parlé Lynn resta silencieuse. Elle redevint la jeune femme pâle et mystérieuse qu'elle était. Petite poupée de porcelaine.
Elle prit avec un geste gracieux le bras tendu, avec cette noblesse qui l’habitait naturellement.
« Je ne sais… pourquoi n’irions nous pas dans un de ces parcs ?
Je pense que je vous laisserais le soins de fixer la date, je n’ai ma foi pas autant d’occupation que vous et il me sera plus simple de me libérer. »
Et chaque marche la rapprochait de la séparation. Le revoir, oui, elle eut donné tout ce qu’elle possédait pour le revoir. Elle observa de biais ses lèvres et humecta les siennes et détournant les yeux. Peut-être ne faut-il rien presser, le laisser venir à toi. Mais en le guidant pour qu’il ne s’égard en chemin.
« Vous revoir me fera grand plaisir, monsieur. »
Il y a d’autre chose qui guidait ce plaisir mais devine qui voudra. Peut-être qu’une femme que l’on sait déjà conquise n’était-elle pas attirante. Elle ne savait pas exactement. Chez les autres l’amour semblait si simple. Si simple.
Elle lui plait, elle n’est pas indifférente. Ils se sourient, s’observent. Il lui fait la coure et elle finit par céder à ses avances.
Après avoir tant parlé Lynn resta silencieuse. Elle redevint la jeune femme pâle et mystérieuse qu'elle était. Petite poupée de porcelaine.
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Re: Beating of heart or clock [Andrew Crane]
Andrew Crane Mar 9 Juin - 10:00
Leur regard se pourchassait dans une course folle à mesure que leurs pas annonçaient leur proche séparation. Une vague panique avait saisi le monstre de glace à l’approche de son départ, mais malgré cela, son orgueil le poussa à ne pas retirer son manteau hivernal.
Une simple phrase jaillit de cette bouche désirable, claire, limpide.
« C’est entendu, Miss Brooke. Je fixerai la date et vous conviendrez du lieu. »
Ils n’eurent guère à attendre, une voiture à l’attention de Miss Brooke était attelée au dehors. D’une main galante, leurs doigts s’entrenouèrent un court instant et un dernier affrontement entre leurs yeux obscurs eut lieu. Un dernier conseil, ultime recommandation qui fut achevée par l’évocation de son prénom.
« Prenez soin de vous et ne faites pas de folie, Lynn… »
La poupée de porcelaine disparut dans les tréfonds du fiacre. Un coup de cravache relevée ainsi qu’une exclamation du cocher achevèrent la disparition du véhicule. Chose étonnante qui n’était pas dans les habitudes de Messire Crane, les pupilles noires suivirent la course de l’attelage jusqu’à son évaporation complète. Le soleil n’était plus très haut et l’astre flamboyant abdiquerait pour laisser place à sa voisine, la nuit.
Une simple phrase jaillit de cette bouche désirable, claire, limpide.
« C’est entendu, Miss Brooke. Je fixerai la date et vous conviendrez du lieu. »
Ils n’eurent guère à attendre, une voiture à l’attention de Miss Brooke était attelée au dehors. D’une main galante, leurs doigts s’entrenouèrent un court instant et un dernier affrontement entre leurs yeux obscurs eut lieu. Un dernier conseil, ultime recommandation qui fut achevée par l’évocation de son prénom.
« Prenez soin de vous et ne faites pas de folie, Lynn… »
La poupée de porcelaine disparut dans les tréfonds du fiacre. Un coup de cravache relevée ainsi qu’une exclamation du cocher achevèrent la disparition du véhicule. Chose étonnante qui n’était pas dans les habitudes de Messire Crane, les pupilles noires suivirent la course de l’attelage jusqu’à son évaporation complète. Le soleil n’était plus très haut et l’astre flamboyant abdiquerait pour laisser place à sa voisine, la nuit.
Andrew Crane- Inspecteur un peu trop curieux
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