Eve Datura Laurel - You're a Poison...

~°[Eve Datura Laurel]°~

Surnom : Ivy

Âge : 15 ans

Origine : Londonienne

Nature : Humaine

Rang : Noble

~° The only lasting beauty is the beauty of the heart. °~

La puberté frappe à peine à sa porte, et déjà elle dégage un je-ne-sais-quoi de voluptueux et d'attirant. Cela ne vient pas de ses formes, quasi inexistantes, son corps n'a pas encore vraiment quitté l'enfance, tout au plus s'en est-il éloigné d'un pas. Cela ne vient pas de ses cheveux châtain, noués en un chignon sage qui dénude son cou gracieux. Cela ne vient pas de sa peau lisse et veloutée, vierge de tout maquillage et de toute marque, si ce n'est ce grain de beauté discret qui se dessine sous son oeil gauche. Cela ne vient pas de ses lèvres pleines, de ses mains fines, ni de ses vêtements sobres. Mais ses yeux. Ses yeux noisette irradient de séduction charnelle, de mystère... D'une timidité et d'une douceur... feintes, évidemment.
L'un et l'autre des deux aspects s'alternent sur ses traits. Tantôt c'est l'enfant innocente qui domine, tantôt la femme décidée. Mais aucun des deux n'est vrai. Eve n'est pas une femme, et sûrement pas une enfant. Elle n'est rien d'autre qu'un monstre, qui joue avec les masques à sa convenance. Elle prend grand soin de son apparence, même si elle aime à faire croire que, comme son personnage de jeune vierge obéissante, tout en elle est naturel. Mais si elle s'abstient de tout maquillage et presque de tout bijoux, elle passe de longues heures à entretenir ses cheveux et sa peau à l'aide d'onguents et de crèmes. Et comme les femmes de la renaissance italienne, elle s'applique de l'extrait de belladone sur les paupières afin de dilater ses pupilles et de donner ainsi de la profondeur à son regard...

~°If you do not wish to be lied to, do not ask questions.°~
~°If there were no questions, there would be no lies.°~

Ivy. Datura. Laurel. Le lierre. Le datura. Le laurier. Trois plantes vénéneuses qui forment ce nom qui semble fait pour elle. Froide comme la glace. Calculatrice. Inexorable. Meurtrière.
Malgré son jeune âge, Eve est capable de manipuler son entourage avec la même facilité qu'une femme véritable. Sans aucune inhibition, elle est capable de la pire des cruautés, de la pire des dépravations, tant que la fin justifie les moyens. L'homicide ? Déjà fait. La torture ? Oh que oui. La luxure ? Sans une hésitation. Le vol ? Plus qu'elle ne pourrait le compter.
Mais qui pourrait suspecter une jeune fille aussi bien élevée, aussi candide ? Car si Eve n'est qu'une bête assoiffée de pouvoir et de richesse, elle sait mettre dans son regard, dans ses sourires, dans ses manières, un accent poignant de vérité. Pour tous, si ce n'est son "père", elle est l'incarnation de la vertu. L'essence même de ce qu'il y a de mieux en cette glorieuse époque. Cultivée, pieuse, humble, douce... Tel est le masque qu'elle met face au monde. Et si ce masque n'était pas aussi parfait, cela ferait longtemps que le monde l'aurait détruite. Pour le bien général.
Eve n'aime personne. En plante carnivore qui ne fleurit jamais, seule sa propre survie lui importe. Même si pour cela elle doit éteindre la vie d'autres êtres vivants. Mis à part l'étrange relation qu'elle entretient avec son "père"... D'instinct, elle le reconnaît comme appartenant à la même espèce qu'elle car elle sent en cet homme autant d'ombres et de souillures que dans sa propre âme. Mais il s'agit plus d'une passion violente, orageuse et charnelle, ainsi que de cette étrange complicité, cette compréhension particulière, qui lie les assassins entre eux, que l'amour tendre et fleuri que dépeignent les livres. Elle le déteste autant qu'elle l'aime, et ne le trahira pas... tant qu'il continue à être son exact miroir. Jalouse à l'extrême, elle n'hésitera pas non plus à éliminer toute potentielle rivale...

~° For while the treason I detest, The traitor still I love." °~

Toutes les âmes ne sont pas faites du même métal. La plupart se forgent au fur et à mesure du temps. Certaines restent malléables toutes leurs vies. D'autres se brisent comme du verre après quelques chocs. Eve n'a jamais fait partie de ceux là. Son âme, depuis le jour de sa naissance, avait été trempée dans l'acier le plus dur. Le plus tranchant.

Née sous le nom d'Eve Cooper, elle baignait dans la chaleur d'un foyer et dans autant d'amour et de luxe qu'une famille de la petite bourgeoisie pouvait lui offrir. Sa mère avait toujours voulu une fille, son frère une petite soeur, et son père était ravi d'avoir entre les bras un deuxième petit être qui était le portait craché de sa femme. Tellement jolie, tellement petite... Et si calme ! À peine quelques pleurs quand elle avait faim. Et ces pleurs tenaient d'avantage de la douce plainte que du cri. Ils ignoraient encore que ce bébé si doux et si vulnérable serait la pire malédiction qui puisse jamais s'abattre sur leur famille.

À peine quelques années plus tard, des signes laissaient à deviner les tragiques événements que le destin s'apprêtait à déchaîner... Si Eve avait appris très tôt à parler, bien plus tôt que la plupart des enfants, elle avait également appris à mentir, à tricher et à voler. Ses menus larcins passèrent d'abord inaperçus, puis, au fur et à mesure qu'elle s'enhardissait, devinrent de plus en plus flagrants. Et ce fut la première fois où elle fut punie qu'Eve révéla la dureté du métal dont elle était faite. Quoi ? On la punissait parce qu'elle avait pris ce peigne en ivoire ? Ils n'avaient pas le droit ! Ce peigne... Il lui revenait de droit ! Non... mieux que ça. Il lui appartenait. Dès l'instant où elle avait posé ses yeux dessus, cet objet était entré en sa possession. En aucun cas, elle ne pouvait être privée de dessert pour avoir pris son dû. C'était injuste !

Sa mère ne comprit jamais comment ce gros chat errant avait pu ouvrir le loquet de la cage de ses perruches, mais elle pleura beaucoup sur leurs petits cadavres ensanglantés.

Beaucoup d'événements du même genre s'ensuivirent. Dès que la moindre petite contrariété venait assombrir l'humeur de l'enfant, les vengeances pleuvaient. Eve s'arrangeait toujours pour avoir un alibi, une bonne excuse, pour conserver ses airs de petit ange... Mais elle n'avait guère que la subtilité d'une enfant de son âge, et les soupçons finirent par se porter automatiquement sur elle, quoiqu'il advienne. Et le plus souvent... à raison. Mais pour Eve... l'injustice se poursuivait. Ils n'avaient pas le droit de la punir comme ça. Pas sans la moindre preuve. Certes, elle était responsable. Mais ça aurait parfaitement pu être quelqu'un d'autre. Ils n'avaient pas de preuve ! Pas la moindre ! Elle ruminait sa rancoeur. Et plus elle ruminait, plus cela lui semblait évident. Ils étaient contre elle. Ils la maltraitaient parce qu'ils ne l'aimaient pas. Et ils ne l'aimaient pas parce qu'ils étaient faibles et qu'ils étaient jaloux d'elle parce qu'elle était plus forte, plus audacieuse qu'eux. Parce que elle, elle osait récupérer son dû tandis qu'eux se laissaient marcher sur les pieds par le premier riche venu... D'un seul coup, ils lui semblaient... tellement petits. Tellement insignifiants. Quand ils lui annoncèrent qu'ils ne savaient plus quoi faire d'elle et qu'ils allaient l'envoyer au couvent, elle ne ressentit qu'un grand froid. Tout était devenu clair.

L'incendie démarra en pleine nuit. Elle fut la seule à en réchapper, ses cheveux roussis, brûlée par endroit et couverte de suie. Âgée d'à peine dix ans, trois mois, et vingt-quatre jours, Eve était devenu orpheline. Et la seule héritière de la mince fortune familiale. Les visages en deuil dansaient autour d'elle comme des papillons ternes, elle les regardait à peine. Qu'était-ils pour elle ? Si ce n'est un masque de tristesse à copier pour mieux mentir. Elle avait été jusqu'à enfoncer sa propre chair dans les flammes pour rendre son histoire plus crédible. Elle ne laisserait plus personne la prendre la main dans le sac. Plus jamais. Ses yeux s'étaient ouverts, son esprit s'était agrandi. Si son apparence était celle d'une enfant, son âme était celle d'une femme. Elle comprenait tout. Et... sous le couvert des larmes, elle en riait.

Elle avait gagné.

Et puis il y eut cet homme. Cet homme au regard glacé, qui semblait percer au travers de sa coquille, au travers de sa comédie et de ses faux-semblants, pour la voir elle, dans son triomphe. Au sommet de sa gloire. Mais pas pour la punir. Pas comme ces rats inutiles qu'elle avait grillé. Il semblait comprendre. La comprendre, et comprendre qu'elle avait eu raison. Dès que leurs yeux se croisèrent, Eve sût qu'elle voulait posséder cet homme, qu'il lui appartienne corps et âme. Parce qu'ils étaient de la même espèce, parce que c'était ce que sa nature lui intimait. Il lui sourit. Et elle fit de même. Il y avait dans leurs expressions jumelles une possessivité dévorante qui s'esquissait.

Lord Laurel était marié. Deux enfants. Sa réputation n'était plus à faire, il venait d'une excellente famille... Et l'argent aidant, personne ne fit même la moindre remarque à l'encontre de sa subite lubie d'adopter une orpheline d'un niveau social inférieur. Et puis la petite semblait réellement bien s'entendre avec lui. Et pour cause...

L'adulte se fit un devoir d'éduquer sa "fille". Et ses cours ne s'arrêtèrent pas aux bonnes manières, à la broderie et à la lecture. Les secrets des poisons, la torture, comment tricher aux cartes, les lois de l'économie, la comédie, le travail de faussaire, l'espionnage, la manipulation... ainsi que quelques autres domaines des arts obscures, quoiqu'elle ne semble pas avoir de réelles capacités pour ce domaine... pour le moment. Elle se gorgea comme une éponge de tout ce qu'il pouvait lui apprendre. Enfin, elle était dans son élément. Elle se sentait un peu comme un poisson, qui, après avoir été forcé à vivre dans un aquarium pendant de longues années, découvrait enfin la liberté infinie de la mer. Elle s'épanouissait enfin.

Elle devint tout naturellement l'amante de son mentor dès qu'elle eut quatorze ans, presque l'âge de se marier. Ils ne gardèrent l'apparence d'une relation familiale que pour leur propre convenance... Bien qu'elle supporte assez mal de devoir le partager avec qui que ce soit. Sa "mère" et ses "soeurs" d'adoptions comprises. De toutes façons, ils n'ont de "père" et de "fille" que le nom, puisqu'ils ne partagent pas le moindre lien de sang. Et les grands fauves n'accordent que peu d'importance à l'hérédité de leur compagnon. Car c'est bien ce qu'ils étaient. Deux prédateurs. Depuis le début, ils étaient destinés l'un à l'autre. Griffe pour griffe. Croc pour croc.

Fait du même alliage...

~°A mask of gold hides all deformities.°~

Atout(s) :
• Aura (*) : Quel petit ange... Tiens, où sont passés mes bagues ?
• Fonction (*) : C'est l'héritière de Lord Laurel... Quel brave homme !

Défaut(s) :
• Freak (*) : Cleptomane, menteuse, elle peut réfréner ses pulsions... avec difficultés.
• Roturière (*) : Elle a beau avoir été adoptée par un noble, ses origines bourgeoises sont bien connues de l'aristocratie... et un sujet de plaisanterie récurent.

Particularité: ♥

Lord Hasting ne vous aurait pas dénigrée, jeune fille.
Il ne manque plus qu'un avatar...

Merci beaucoup... Avatar ajouté ! :3

Welcome here... You'll be a delicious flower. A poisoned one, but yet, awesome one .