L'heure du Thé [ouvert]
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L''heure du Thé [ouvert]
Alessa De La Vallière Dim 24 Mai - 3:40
En milieu d’après-midi, la jeune femme avait décidé d’aller se promener un peu au-dehors. Se disant qu’elle pourrait flâner un peu, avant de s’arrêter boire un thé. Il y avait ce commerce qu’elle avait vu une fois en passant à Trafalgar Square. Oui, l’endroit lui avait paru alors - mais elle y avait jeté à peine un rapide coup d’œil de l’extérieur - plutôt accueillant.
Alors elle avait abandonnée sa salle de musique, troquant son piano contre son ombrelle préférée. Bleu nuit, elle avait brodé des papillons blancs sur le tour de l’objet. C’était une sorte de trait d’humour en miroir. L’ombrelle reprenait le jeu de couleurs à l’inverse de la jeune femme blanche, qui portait une robe bleu de nuit comme elle l’aimait tant. Aujourd’hui, elle avait délaissé son foulard rouge.
Elle serait très probablement la seule à s’apercevoir de sa petite blague, mais cela suffisait à l’amuser malgré tout. De toute manière les gens riaient rarement à cause d’elle autrement que pour s’en moquer, sous le couvert « poli » de l’humour… Il parait que dans la noblesse cela fait figure de subtilité. C’est si facile, prenez un trait d’humour visant un certain type de personne, sans nom, mais dont tout le monde saura qui elle vise, et vous pouvez insulter quelqu’un en passant en plus pour un comique !
Enfin, elle avait mis les pieds dehors, abritée par son ombrelle. Il est facile de se dire que la brume protège du soleil sous prétexte qu’elle diminue un peu la luminosité. Pour avoir passé son enfance en Bretagne, elle savait qu’un ciel un rien nuageux pouvait très bien dissimuler un soleil plus vicieux qu’un beau ciel bleu. Et pour elle, il s’agissait de ne pas attraper de coups de soleil, avec sa peau, il suffisait de si peu.
Elle avait vu défiler les rues sous ses pas, curieuse de ce qui l’entourait tout en gardant une certaine pudeur vis-à-vis des gens. Finalement elle s’était arrêté un petit moment sur Trafalgar Square, observant à nouveau l’extérieur du Serenity’s shop, ne prêtant plus guère attention aux gens qui passaient. Comme dans son souvenir, l’endroit lui paraissait accueillant.
Elle se décida finalement à entrer et une fois à l’intérieur replia délicatement, mais sans chichi, son ombrelle. Elle porta rapidement le regard sur les tables, les petites gens étaient largement majoritaires dans l’assemblée. Elle sourit légèrement, contrairement à certaines personnes de son rang elle ne voyait pas d’inconvénient à se mêler aux classes plus basses que la sienne.
Elle choisit une table où le soleil ne la dérangerait pas, alla s’installer tranquillement, et commanda un thé à la cannelle en sortant un livre rempli de poèmes en français. Lorsque son thé lui fût apporté, et se contenta d’un sourire et quittant parfois son livre des yeux elle observait les gens qui peuplaient les lieux.
Alors elle avait abandonnée sa salle de musique, troquant son piano contre son ombrelle préférée. Bleu nuit, elle avait brodé des papillons blancs sur le tour de l’objet. C’était une sorte de trait d’humour en miroir. L’ombrelle reprenait le jeu de couleurs à l’inverse de la jeune femme blanche, qui portait une robe bleu de nuit comme elle l’aimait tant. Aujourd’hui, elle avait délaissé son foulard rouge.
Elle serait très probablement la seule à s’apercevoir de sa petite blague, mais cela suffisait à l’amuser malgré tout. De toute manière les gens riaient rarement à cause d’elle autrement que pour s’en moquer, sous le couvert « poli » de l’humour… Il parait que dans la noblesse cela fait figure de subtilité. C’est si facile, prenez un trait d’humour visant un certain type de personne, sans nom, mais dont tout le monde saura qui elle vise, et vous pouvez insulter quelqu’un en passant en plus pour un comique !
Enfin, elle avait mis les pieds dehors, abritée par son ombrelle. Il est facile de se dire que la brume protège du soleil sous prétexte qu’elle diminue un peu la luminosité. Pour avoir passé son enfance en Bretagne, elle savait qu’un ciel un rien nuageux pouvait très bien dissimuler un soleil plus vicieux qu’un beau ciel bleu. Et pour elle, il s’agissait de ne pas attraper de coups de soleil, avec sa peau, il suffisait de si peu.
Elle avait vu défiler les rues sous ses pas, curieuse de ce qui l’entourait tout en gardant une certaine pudeur vis-à-vis des gens. Finalement elle s’était arrêté un petit moment sur Trafalgar Square, observant à nouveau l’extérieur du Serenity’s shop, ne prêtant plus guère attention aux gens qui passaient. Comme dans son souvenir, l’endroit lui paraissait accueillant.
Elle se décida finalement à entrer et une fois à l’intérieur replia délicatement, mais sans chichi, son ombrelle. Elle porta rapidement le regard sur les tables, les petites gens étaient largement majoritaires dans l’assemblée. Elle sourit légèrement, contrairement à certaines personnes de son rang elle ne voyait pas d’inconvénient à se mêler aux classes plus basses que la sienne.
Elle choisit une table où le soleil ne la dérangerait pas, alla s’installer tranquillement, et commanda un thé à la cannelle en sortant un livre rempli de poèmes en français. Lorsque son thé lui fût apporté, et se contenta d’un sourire et quittant parfois son livre des yeux elle observait les gens qui peuplaient les lieux.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Jeu 28 Mai - 17:52
Cela fait maintenant près de deux heures que Gilbert tourne en ville, laissant son oreille traîner. Il est engagé par le lord Kinsley pour filer sa femme qu'il soupçonne de tromperie.
Néanmoins Gilbert Mecker commence à en avoir marre. La lady lui semble aussi fidèle que peut l'être la femme d'un homme qui a prit lui-même maîtresse. Finalement, l'heure est venu de rendre son verdict au lord employeur.
Il rentre dans l'établissement nommé Serenity's Shop, soupire, et retire son capuchon. Il s'attire quelques regards curieux, mais tous retournent à leur affaires ensuite. Un coup d'oeil plus tard, Gilbert va à la table convenue, et s'assied devant lord Kinsley arrivé quelques minutes plus tôt.
Sans un mot, le noble dépose une bourse sur la table devant le détective, et le regarde fixement, attendant le résultat de son enquête.
« Bien, alors j'ai filer votre épouse durant les deux dernières semaines, et j'ai même intercepter ses courriers, dit l'homme en ménageant son petit effet. Lorsque le noble fait mine d'en avoir marre, il reprend. Votre dame vous est aussi fidèle que vous l'êtes envers elle monsieur. »
Alors que le Lord prenait toute la mesure de ce que Gilbert lui dit, ce dernier empoche la bourse. Le noble se met à bégayer, essayant de savoir si le détective est au courant de son infidélité ou non. Finalement, il fulmine, et ordonne au petit gens d'être plus clair que cela.
« Écoutez, soit vous me dites sur le champ ce que je veux savoir, soit je vous fais envoyer à la tour, exulte le noble.
- Lady Kinsley vois effectivement un homme, comme vous le soupçonniez vous-même, dit le détective, laissant le lord accuser le coup. Après un moment, il reprend : Maintenant, je vous propose de vous donner le nom de la lady Eather de madame. »
Semblant ne pas comprendre, le noble le regarde comme perdu, puis finalement hoche la tête.
« Quel sera votre prix, privé? »
Cette simple phrase fit sourire le détective, qui répondit :
« Rien, pour le moment... Mais un jour, je suis sur que vous pourrez me rendre un service à la hauteur de mon silence quant à votre amour pour madame. Vous devriez vous entretenir avec un certain monsieur Duvallon, monsieur. »
Le noble hoche la tête l'air pitoyable, et s'en va sans demander son reste. Le détective sourit à moitié, et tapotant de ses trois doigts la bourse dans sa poche, il commande un verre de vin blanc, regardant la salle. Il est fier de son petit spectacle, même si le fait d'en être réduit à chercher les adultères de ces gens de la noblesse le répugne. Il sait qu'il n'a pas le choix, et que c'est la seule manière de se faire des connaissances dans ce milieu.
Néanmoins Gilbert Mecker commence à en avoir marre. La lady lui semble aussi fidèle que peut l'être la femme d'un homme qui a prit lui-même maîtresse. Finalement, l'heure est venu de rendre son verdict au lord employeur.
Il rentre dans l'établissement nommé Serenity's Shop, soupire, et retire son capuchon. Il s'attire quelques regards curieux, mais tous retournent à leur affaires ensuite. Un coup d'oeil plus tard, Gilbert va à la table convenue, et s'assied devant lord Kinsley arrivé quelques minutes plus tôt.
Sans un mot, le noble dépose une bourse sur la table devant le détective, et le regarde fixement, attendant le résultat de son enquête.
« Bien, alors j'ai filer votre épouse durant les deux dernières semaines, et j'ai même intercepter ses courriers, dit l'homme en ménageant son petit effet. Lorsque le noble fait mine d'en avoir marre, il reprend. Votre dame vous est aussi fidèle que vous l'êtes envers elle monsieur. »
Alors que le Lord prenait toute la mesure de ce que Gilbert lui dit, ce dernier empoche la bourse. Le noble se met à bégayer, essayant de savoir si le détective est au courant de son infidélité ou non. Finalement, il fulmine, et ordonne au petit gens d'être plus clair que cela.
« Écoutez, soit vous me dites sur le champ ce que je veux savoir, soit je vous fais envoyer à la tour, exulte le noble.
- Lady Kinsley vois effectivement un homme, comme vous le soupçonniez vous-même, dit le détective, laissant le lord accuser le coup. Après un moment, il reprend : Maintenant, je vous propose de vous donner le nom de la lady Eather de madame. »
Semblant ne pas comprendre, le noble le regarde comme perdu, puis finalement hoche la tête.
« Quel sera votre prix, privé? »
Cette simple phrase fit sourire le détective, qui répondit :
« Rien, pour le moment... Mais un jour, je suis sur que vous pourrez me rendre un service à la hauteur de mon silence quant à votre amour pour madame. Vous devriez vous entretenir avec un certain monsieur Duvallon, monsieur. »
Le noble hoche la tête l'air pitoyable, et s'en va sans demander son reste. Le détective sourit à moitié, et tapotant de ses trois doigts la bourse dans sa poche, il commande un verre de vin blanc, regardant la salle. Il est fier de son petit spectacle, même si le fait d'en être réduit à chercher les adultères de ces gens de la noblesse le répugne. Il sait qu'il n'a pas le choix, et que c'est la seule manière de se faire des connaissances dans ce milieu.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Jeu 28 Mai - 19:40
C'était une journée calme. Aucune tâche particulière à accomplir, pas de grande nouvelle, rien. Et pourtant à la maison, tout le monde semblait soit occupé soit sorti. Enfin... Presque tout le monde. Une silhouette fine et élancée tournait en rond dans le manoir. Finalement, comprenant que ce n'était pas comme ça qu'elle trouverait de la compagnie et de l'occupation, elle décida d'aller faire un tour. Après tout, l'après-midi venait de commencer et il faisait plutôt beau temps. Enfin, si on ne tenait pas compte de l'éternelle brume londonienne, évidemment. La silhouette fit un détour par les cuisines, chipa une poignée de biscuits et s'en fut discrètement.
Elle flâna tranquillement, sans but précis, prenant tout son temps pour observer ce qui se passait autour d'elle. Fairy aimait bien Londres. Ou plutôt les londoniens. La ville était peuplé de personnages d'horizons très variés, et la jeune fille prenait un grand plaisir à observer tous ces gens aller et venir, travailler ou se promener, seuls ou à plusieurs... Vivre, en somme. Parfois, son observation était un peu trop poussée, et certaines personnes, s'en rendant compte, affichaient un air offusqués ou inquiets. Dans ces cas là elle leur adressait un petit sourire d'excuse et partait voir ailleurs. Elle-même attirait beaucoup les regards aussi. Regards envieux, regards jaloux ou même outrés. Il faut dire qu'il y avait de quoi la regarder. Elle était vêtue de noir, ce qui faisait ressortir plus encore le feu de sa chevelure qu'elle avait laissé libre. Sa jupe remontait presque jusqu'à ses genoux de façon positivement indécente. Elle avait accroché deux superbes fleurs, l'une à son corsage et l'autre à la lanière de soie qui lui entourait le cou. En bref, elle était loin de passer inaperçu. Mais elle n'en tenait pas compte. Après tout, elle aussi regardait les autres, pourquoi se serait-elle inquiétée qu'ils fassent de même ?
Les hasards de ses pas la menèrent à Trafalgar Square. Elle y était déjà venue plusieurs fois, elle aimait bien cet endroit. C'était l'un des rares, à Londres, où richesse et pauvreté, noblesse et plèbe, se fréquentaient. Il y avait notamment une petite échoppe qu'elle commençait à apprécier. C'était joli et bien arrangé, on pouvait y prendre le thé, et il y avait souvent beaucoup de monde à observer. Et puis la patronne l'avait toujours accueillie gentiment malgré son apparence étrange. Elle décida donc qu'elle avait envie d'un thé et se rendit au Serenity's Shop.
Comme toujours, il y avait beaucoup de clients attablés. Elle se tint un certain temps là, devant l'entrée, observant tout ce petit monde. Une jeune fille surtout retint son attention. Seule à une table du fond, elle était en train de lire quelque chose. Comme elle était blanche ! Ses cheveux autant que sa peau semblaient faits de neige pure, impression rehaussée par la teinte sombre de la robe qu'elle portait. Il y avait aussi une sensation étrange qui émanait d'elle et chatouilla la curiosité de Fairy. Elle s'amusa quelques instants à se l'imaginer en esprit de la nature, Déesse de l'Hiver superbe et bienveillante qui prendrait soin du sommeil du monde jusqu'à son réveil printanier. Puis son esprit en revint à des considérations plus terre-à-terre et décida de tenter d'en apprendre plus. Elle se dirigea donc vers la charmante inconnu et, malgré qu'il y eut encore des tables libres, tira la chaise qui lui faisait face, sans toutefois s'aventurer à s'y installer sans permission. À la place, elle afficha un sourire aimable et demanda d'un ton doux :
« Puis-je ? »
Elle flâna tranquillement, sans but précis, prenant tout son temps pour observer ce qui se passait autour d'elle. Fairy aimait bien Londres. Ou plutôt les londoniens. La ville était peuplé de personnages d'horizons très variés, et la jeune fille prenait un grand plaisir à observer tous ces gens aller et venir, travailler ou se promener, seuls ou à plusieurs... Vivre, en somme. Parfois, son observation était un peu trop poussée, et certaines personnes, s'en rendant compte, affichaient un air offusqués ou inquiets. Dans ces cas là elle leur adressait un petit sourire d'excuse et partait voir ailleurs. Elle-même attirait beaucoup les regards aussi. Regards envieux, regards jaloux ou même outrés. Il faut dire qu'il y avait de quoi la regarder. Elle était vêtue de noir, ce qui faisait ressortir plus encore le feu de sa chevelure qu'elle avait laissé libre. Sa jupe remontait presque jusqu'à ses genoux de façon positivement indécente. Elle avait accroché deux superbes fleurs, l'une à son corsage et l'autre à la lanière de soie qui lui entourait le cou. En bref, elle était loin de passer inaperçu. Mais elle n'en tenait pas compte. Après tout, elle aussi regardait les autres, pourquoi se serait-elle inquiétée qu'ils fassent de même ?
Les hasards de ses pas la menèrent à Trafalgar Square. Elle y était déjà venue plusieurs fois, elle aimait bien cet endroit. C'était l'un des rares, à Londres, où richesse et pauvreté, noblesse et plèbe, se fréquentaient. Il y avait notamment une petite échoppe qu'elle commençait à apprécier. C'était joli et bien arrangé, on pouvait y prendre le thé, et il y avait souvent beaucoup de monde à observer. Et puis la patronne l'avait toujours accueillie gentiment malgré son apparence étrange. Elle décida donc qu'elle avait envie d'un thé et se rendit au Serenity's Shop.
Comme toujours, il y avait beaucoup de clients attablés. Elle se tint un certain temps là, devant l'entrée, observant tout ce petit monde. Une jeune fille surtout retint son attention. Seule à une table du fond, elle était en train de lire quelque chose. Comme elle était blanche ! Ses cheveux autant que sa peau semblaient faits de neige pure, impression rehaussée par la teinte sombre de la robe qu'elle portait. Il y avait aussi une sensation étrange qui émanait d'elle et chatouilla la curiosité de Fairy. Elle s'amusa quelques instants à se l'imaginer en esprit de la nature, Déesse de l'Hiver superbe et bienveillante qui prendrait soin du sommeil du monde jusqu'à son réveil printanier. Puis son esprit en revint à des considérations plus terre-à-terre et décida de tenter d'en apprendre plus. Elle se dirigea donc vers la charmante inconnu et, malgré qu'il y eut encore des tables libres, tira la chaise qui lui faisait face, sans toutefois s'aventurer à s'y installer sans permission. À la place, elle afficha un sourire aimable et demanda d'un ton doux :
« Puis-je ? »
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Alessa De La Vallière Jeu 28 Mai - 21:27
Elle buvait son thé tranquillement, quittant un instant son livre des yeux, pour jeter un nouveau coup d’œil à la salle. Tiens, voilà une tête qui lui disait quelque chose… Un noble, cela ne faisait aucun doute, mais elle ne connaissait pas son nom et… Et non, il ne lui inspirait pas de curiosité. Elle ne put s’empêcher un mince sourire cependant en le voyant perdre ses grands air devant un petit gens. Quoi qu’il se passât à l’autre table, ce n’était visiblement pas de son goût… Et il n’avait pas écrasé l’autre par son mépris.
Rousseau étant largement plus intéressant que ce genre de trivialités mesquines, elle avait replongé le nez dans son poème en savourant son thé. Pas bien longtemps, mais assez pour s’y être immergée totalement, elle releva la tête surprise lorsque la jeune femme l’interpella. C’était bien à elle qu’elle parlait. Elle était belle cette jeune femme, et à vrai dire, c’était le stéréotype de la sorcière. Elle aussi devait voir les gens jacasser sans arrêt sur son compte, probablement. Cela dit, sa tenue n’était due qu’à sa volonté, indécente oui… Pourtant, la mélodie qu’elle dégageait n’avait rien de malsain, c’était même plutôt innocent.
Elle lui faisait penser à… Elle-même. Et la comparaison qui lui vint à l’esprit par rapport à ses vêtements la fit sourire intérieurement *On dirait une fée qui a troqué ses feuilles d’arbre contre un costume d’humaine, le miroir aux fées me manque, tiens…*. Oui, elle lui rappelait ses racines, et la « verdure » qu’elle dégageait emplissait son cœur de joie, elle touchait avec ce dernier, elle goûtait, écoutait la mélodie qui se jouait en silence et elle sourit à cette fée d’automne qui avait voleté jusque là.
Elle aurait pu se demander pourquoi elle était venue la voir, probablement parce qu’elle était curieuse de trouver une autre personne sujette à tirer des commentaires dans tous les coins, aurait sûrement été la réponse. Oui, mais la question, elle ne se l’était pas posée. Elle s’en moquait, parce qu’elle lui plaisait déjà.
Elle accueillit donc sa question avec un sourire doux. Battement d’aile de papillon, plume ou flocon de neige. Elle referma son livre et le déposa à sa gauche délicatement, à coté de sa tasse, avant de faire signe de la main à la jeune femme de s’asseoir en face. Puis répondit avec une joie polie mais sincère.
Au diable les jaseurs, pauvres âmes perdues qui ne savent pas vivre et cherchent une échappatoire dans l’interprétation zélée de la bible qui leur permet d’exprimer leurs bats instincts sous une excuse pieuse… Quand bien même ce sont eux les pêcheurs.
It is not a freak exhibition, it is a fairy meeting.
Rousseau étant largement plus intéressant que ce genre de trivialités mesquines, elle avait replongé le nez dans son poème en savourant son thé. Pas bien longtemps, mais assez pour s’y être immergée totalement, elle releva la tête surprise lorsque la jeune femme l’interpella. C’était bien à elle qu’elle parlait. Elle était belle cette jeune femme, et à vrai dire, c’était le stéréotype de la sorcière. Elle aussi devait voir les gens jacasser sans arrêt sur son compte, probablement. Cela dit, sa tenue n’était due qu’à sa volonté, indécente oui… Pourtant, la mélodie qu’elle dégageait n’avait rien de malsain, c’était même plutôt innocent.
Elle lui faisait penser à… Elle-même. Et la comparaison qui lui vint à l’esprit par rapport à ses vêtements la fit sourire intérieurement *On dirait une fée qui a troqué ses feuilles d’arbre contre un costume d’humaine, le miroir aux fées me manque, tiens…*. Oui, elle lui rappelait ses racines, et la « verdure » qu’elle dégageait emplissait son cœur de joie, elle touchait avec ce dernier, elle goûtait, écoutait la mélodie qui se jouait en silence et elle sourit à cette fée d’automne qui avait voleté jusque là.
Elle aurait pu se demander pourquoi elle était venue la voir, probablement parce qu’elle était curieuse de trouver une autre personne sujette à tirer des commentaires dans tous les coins, aurait sûrement été la réponse. Oui, mais la question, elle ne se l’était pas posée. Elle s’en moquait, parce qu’elle lui plaisait déjà.
Elle accueillit donc sa question avec un sourire doux. Battement d’aile de papillon, plume ou flocon de neige. Elle referma son livre et le déposa à sa gauche délicatement, à coté de sa tasse, avant de faire signe de la main à la jeune femme de s’asseoir en face. Puis répondit avec une joie polie mais sincère.
Je vous en prie, vous êtes la bienvenue, prendrez-vous quelque chose pour m’accompagner ?
Au diable les jaseurs, pauvres âmes perdues qui ne savent pas vivre et cherchent une échappatoire dans l’interprétation zélée de la bible qui leur permet d’exprimer leurs bats instincts sous une excuse pieuse… Quand bien même ce sont eux les pêcheurs.
It is not a freak exhibition, it is a fairy meeting.
Alessa De La Vallière- Âme Londonienne
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Ven 29 Mai - 17:38
« Merci. »
Le sourire était passé de poli à joyeux, s'était quelque peu agrandit. Le ton était enjoué, reconnaissant. Trop, sans doute, pour une simple invitation à s'asseoir en sa compagnie. Et pour cause : ce n'était pas cela que Fairy remerciait. Du moins pas seulement. En effet, elle avait l'habitude d'être acceptée, et même poliment. Toutefois, avec cette étrange faculté qu'elle avait de décrypter les comportements des autres, elle savait bien que ce n'était rien de plus que de la politesse, voire une certaine curiosité à son égard. Quand ce n'étaient pas des hommes qui attendaient d'elle ce qu'ils n'auraient jamais. Mais cette fois, rien de tout cela. La jeune fille n'avait pas simplement accepté sa présence, mais elle-même, telle qu'elle était. Elle ne jugeait pas et n'attendait rien. Elle appréciait simplement sa compagnie, et Fairy en était ravie.
Après s'être installé, elle acquiesça à la question qui lui avait été posée et adressa un simple signe de tête à la propriétaire des lieux. Elle aimait être surprise et avait pris l'habitude de ne jamais commander dans les endroits qu'elle fréquentait avec une certaine régularité, s'en remettant aux bons soins du « chef », du patron ou même simplement d'un serveur. Et Serenity ne l'avait encore jamais déçue. En attendant d'être servie, elle reprit son observation de cette fascinante jeune fille. Elle était belle, indéniablement. Même sa voix l'était. Mais pas de cette beauté froide qu'inspiraient les statues ou les personnes que Fairy jugeaient « vides ». Une beauté chaude, douce. Vivante, surtout. C'était cela, sans doute, qui l'avait attirée. Elle était en vie, le savait et le savourait. C'était si rare...
Jugeant que son observation avait assez duré, elle entreprit de se présenter.
« Je me m'appelle Morgane. Mais mes amis m'appellent Fairy. »
Elle se surprit elle-même en s'entendant prononcer ces derniers mots. S'il était courant pour elle de ne pas donner son nom de famille -après tout il ne signifiait plus rien à ses yeux-, elle n'avait pas pour habitude de se présenter sous son surnom. Cela paraissait bien trop incongru aux étrangers. Mais après tout, cela semblait devoir être un jour de rencontre inhabituelle.
Elle ne demanda pas son nom à son interlocutrice. Cela pouvait sembler impoli ou passer pour du désintérêt, mais il n'en était rien. Fairy jugeait simplement que c'était aux autres de décider s'ils souhaitaient se présenter, et qu'elle n'avait pas à le leur imposer.
De ses deux mains, posées sur la table, elle en tendit une, esquissa un mouvement, puis se ravisa. Elle aurait voulu la toucher, la sentir. Savoir si sa peau était douce, chaude... Mais ses gestes étaient parfois mal perçus et elle ne voulait pas effrayer cette nymphe d'hiver. Elle n'avait pas le don de Mère pour faire accepter ses caresses...
Soudain elle se rendit compte qu'elle se sentait observée. Certes, c'était habituel pour elle. D'autant qu'à ce moment précis, elle devait former avec sa compagne un bien étrange tableau, qui sans doute éveillait la curiosité. Mais elle eut la sensation que c'était aussi autre chose. Elle tourna la tête afin d'essayer d'en localiser la source. En effet, un certain nombre de clients regardaient dans leur direction, avec plus ou moins de discrétion. Mais l'un d'entre attira particulièrement son attention. Un homme d'une quarantaine d'année était assis non loin d'elles et les fixait avec insistance. Il avait une cicatrice sur le visage et portait une barbe courte. Et il y avait dans ses yeux quelque chose de... Différent. Il semblait s'intéresser à elle, mais pas de la même façon que les hommes d'habitude. Que pouvait-il donc vouloir ? Elle lui adressa à son tour un regard, pas inquisiteur mais clairement interrogatif.
Le sourire était passé de poli à joyeux, s'était quelque peu agrandit. Le ton était enjoué, reconnaissant. Trop, sans doute, pour une simple invitation à s'asseoir en sa compagnie. Et pour cause : ce n'était pas cela que Fairy remerciait. Du moins pas seulement. En effet, elle avait l'habitude d'être acceptée, et même poliment. Toutefois, avec cette étrange faculté qu'elle avait de décrypter les comportements des autres, elle savait bien que ce n'était rien de plus que de la politesse, voire une certaine curiosité à son égard. Quand ce n'étaient pas des hommes qui attendaient d'elle ce qu'ils n'auraient jamais. Mais cette fois, rien de tout cela. La jeune fille n'avait pas simplement accepté sa présence, mais elle-même, telle qu'elle était. Elle ne jugeait pas et n'attendait rien. Elle appréciait simplement sa compagnie, et Fairy en était ravie.
Après s'être installé, elle acquiesça à la question qui lui avait été posée et adressa un simple signe de tête à la propriétaire des lieux. Elle aimait être surprise et avait pris l'habitude de ne jamais commander dans les endroits qu'elle fréquentait avec une certaine régularité, s'en remettant aux bons soins du « chef », du patron ou même simplement d'un serveur. Et Serenity ne l'avait encore jamais déçue. En attendant d'être servie, elle reprit son observation de cette fascinante jeune fille. Elle était belle, indéniablement. Même sa voix l'était. Mais pas de cette beauté froide qu'inspiraient les statues ou les personnes que Fairy jugeaient « vides ». Une beauté chaude, douce. Vivante, surtout. C'était cela, sans doute, qui l'avait attirée. Elle était en vie, le savait et le savourait. C'était si rare...
Jugeant que son observation avait assez duré, elle entreprit de se présenter.
« Je me m'appelle Morgane. Mais mes amis m'appellent Fairy. »
Elle se surprit elle-même en s'entendant prononcer ces derniers mots. S'il était courant pour elle de ne pas donner son nom de famille -après tout il ne signifiait plus rien à ses yeux-, elle n'avait pas pour habitude de se présenter sous son surnom. Cela paraissait bien trop incongru aux étrangers. Mais après tout, cela semblait devoir être un jour de rencontre inhabituelle.
Elle ne demanda pas son nom à son interlocutrice. Cela pouvait sembler impoli ou passer pour du désintérêt, mais il n'en était rien. Fairy jugeait simplement que c'était aux autres de décider s'ils souhaitaient se présenter, et qu'elle n'avait pas à le leur imposer.
De ses deux mains, posées sur la table, elle en tendit une, esquissa un mouvement, puis se ravisa. Elle aurait voulu la toucher, la sentir. Savoir si sa peau était douce, chaude... Mais ses gestes étaient parfois mal perçus et elle ne voulait pas effrayer cette nymphe d'hiver. Elle n'avait pas le don de Mère pour faire accepter ses caresses...
Soudain elle se rendit compte qu'elle se sentait observée. Certes, c'était habituel pour elle. D'autant qu'à ce moment précis, elle devait former avec sa compagne un bien étrange tableau, qui sans doute éveillait la curiosité. Mais elle eut la sensation que c'était aussi autre chose. Elle tourna la tête afin d'essayer d'en localiser la source. En effet, un certain nombre de clients regardaient dans leur direction, avec plus ou moins de discrétion. Mais l'un d'entre attira particulièrement son attention. Un homme d'une quarantaine d'année était assis non loin d'elles et les fixait avec insistance. Il avait une cicatrice sur le visage et portait une barbe courte. Et il y avait dans ses yeux quelque chose de... Différent. Il semblait s'intéresser à elle, mais pas de la même façon que les hommes d'habitude. Que pouvait-il donc vouloir ? Elle lui adressa à son tour un regard, pas inquisiteur mais clairement interrogatif.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Ven 29 Mai - 18:02
Gilbert boit tranquilement son verre, tandis qu'une femme entre dans la salle. Elle porte une tenue digne de la désinvolture des femmes de la Nouvelle Orléans. Mais au delà de cela, ce sont ses cheveux qui marquent l'homme. Il est sur d'avoir déjà vu cette chevelure auparavent, mais ne saurait dire où.
Finalement, après quelques secondes, il plonge la main dans sa cape, et en sort un livre relié de cuir. Mais alors qu'il va pour se plonger dans la lecture du chapitre VII de l'Esprit des Loi décrivant le meilleur système de monarchie possible, un éclair traverse sa mémoire. Il sait où il à vu cette chevelure avant!
Sortant un petit carnet d'une autre poche, il le feuillète rapidement, avant de tomber sur ce qu'il voulait trouver, et rerange le petit calepin. Cette femme est sortie à plusieurs reprise du manoir de la Veuve. Cela est suffisant pour piquer sa curiosité, et il rerange l'oeuvre majeur de Montesquieu.
Il commence à fixer, peut-être un peu trop longtemps la jeune femme, cherchant à comprendre quelque chose que lui seul peut comprendre. Mais finalement, c'est la femme qui comprend qu'il n'est pas simplement en train de la reluquer. Elle semble s'interroger, et il comprend bien rapidement pourquoi. Il a dépassé une limite, il le sait, et doit faire en sorte de ne pas se retracter trop vite.
Toutefois, au fond de lui, une petite voix lui murmure qu'il aurait grandement à gagner à aller voir au plus près. C'est pourquoi il se lève, et embarquant d'une main son verre à moitié vide, va voir la tablée si intriguante.
Gilbert n'a pas peur de froissé qui que ce soit, et quand bien même il le ferait, il n'a rien à perdre. Il fixe tour à tour la Lady Blanche, puis la Lady Rouge, et finalement dit d'une voix qu'il veut amicale et posée :
"Pardonnez mon intrusion, mais ce regard était-il une invitation à me joindre à vous? puis remarquant le livre posé sur la table, il rajoute, à l'adresse d'Alessa, très bon choix, le meilleur genevois qu'on puisse lire."
Gilbert sait qu'il s'adresse clairement à une Lady, mais c'est trop tard pour renoncer, sa mise est sur la table, et la partie commence.
Finalement, après quelques secondes, il plonge la main dans sa cape, et en sort un livre relié de cuir. Mais alors qu'il va pour se plonger dans la lecture du chapitre VII de l'Esprit des Loi décrivant le meilleur système de monarchie possible, un éclair traverse sa mémoire. Il sait où il à vu cette chevelure avant!
Sortant un petit carnet d'une autre poche, il le feuillète rapidement, avant de tomber sur ce qu'il voulait trouver, et rerange le petit calepin. Cette femme est sortie à plusieurs reprise du manoir de la Veuve. Cela est suffisant pour piquer sa curiosité, et il rerange l'oeuvre majeur de Montesquieu.
Il commence à fixer, peut-être un peu trop longtemps la jeune femme, cherchant à comprendre quelque chose que lui seul peut comprendre. Mais finalement, c'est la femme qui comprend qu'il n'est pas simplement en train de la reluquer. Elle semble s'interroger, et il comprend bien rapidement pourquoi. Il a dépassé une limite, il le sait, et doit faire en sorte de ne pas se retracter trop vite.
Toutefois, au fond de lui, une petite voix lui murmure qu'il aurait grandement à gagner à aller voir au plus près. C'est pourquoi il se lève, et embarquant d'une main son verre à moitié vide, va voir la tablée si intriguante.
Gilbert n'a pas peur de froissé qui que ce soit, et quand bien même il le ferait, il n'a rien à perdre. Il fixe tour à tour la Lady Blanche, puis la Lady Rouge, et finalement dit d'une voix qu'il veut amicale et posée :
"Pardonnez mon intrusion, mais ce regard était-il une invitation à me joindre à vous? puis remarquant le livre posé sur la table, il rajoute, à l'adresse d'Alessa, très bon choix, le meilleur genevois qu'on puisse lire."
Gilbert sait qu'il s'adresse clairement à une Lady, mais c'est trop tard pour renoncer, sa mise est sur la table, et la partie commence.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Alessa De La Vallière Ven 29 Mai - 23:39
Elle observa la jeune femme sourire et s’asseoir, acquiescer à sa question et faire un signe de tête si charmant pour commander. Rien de plus. Se pouvait-il qu’elle soit une habituée et que sa préférence fût déjà connue de la maison ? Une question fugace et sans réelle importance. Elle souriait toujours, contente d’entendre la joie tinter le remerciement de la fée automnale. C’était rare, qu’elle provoque ce sentiment aussi sincèrement chez des inconnus, très rare. Même, la belle jeune femme aux cheveux rouges semblait la considérer avec autant de simplicité qu’elle-même, ni comme une étrangeté, ni comme une semblable. Juste comme une personne qu’elle voulait voir.
Ah, que c’était fascinant. Parce que c’était simple, et étrange pourtant. Innocent, et curieux. Léger. Elle lui rendait son regard. Le bleu presque blanc d’un flocon prématuré sur un lit de feuilles d’automne, le rouge d’une feuille tardive sur le manteau d’hiver d’une colline enneigée. Cela lui suffisait pour toucher, elle, parce qu’elle ne touchait pas avec les mains. Elle l’écouta se présenter, et son visage s’illumina d’un sourire presque rieur. Sans l’once d’une moquerie, seulement l’amusement. A quoi avaient pensé ses parents lorsqu’ils l’avaient nommée ? Ils auraient pu lui donner un nom de fée moins ingrat. La pauvre…
Elle devait déjà rencontrer des problèmes à cause de son apparence, alors si en plus elle portait le nom d’une sorcière traitresse… Ce n’était pas un cadeau très heureux. Et il ne lui convenait pas. Non, pas du tout, pas à une jolie fée qui avait la voix pleine de clochettes. Elle aurait mérité le nom d’une fée plus aimable que la vipère Morgan…
Par contre Fairy était très approprié, oui. Cela l’étonnait un peu qu’elle lui dise ceci aussi facilement, mais après tout, peut-être qu’elle n’était pas la seule à être tombée en sympathie… Sans doute pas.
Elle sourit, un sourire simple. Ce n’est pas que cela la peinait de ne pas avoir de surnom ou de réels amis, ce n’était pas si grave. C’était juste quelque chose qu’elle ne pouvait pas toucher. Pas encore, peut-être jamais, elle ne savait pas. Occupée à cette brève pensée, elle ne remarqua pas la main qui se déplaçait, et qui se rétracta.
Et puis, elle regarda ailleurs la fée. Elle suivit son regard. Ah, l’homme qui discutait avec le noble. Elle le regarda aussi plus en détail, il approcha. Maintenant qu’elle le voyait vraiment il lui faisait penser à… Un troll. C’était la journée folklore, apparemment. Elle fût surprise qu’il puisse lire le titre français, encore plus qu’il connaisse Rousseau. Voilà un troll bien éclairé, et avec une voix bien amicale.
Elle répondit aimablement avant de consulter Fairy du regard.
Elle attendit la réponse de la fée rouge.
And then the troll came, will the fairies fly away ?
Ah, que c’était fascinant. Parce que c’était simple, et étrange pourtant. Innocent, et curieux. Léger. Elle lui rendait son regard. Le bleu presque blanc d’un flocon prématuré sur un lit de feuilles d’automne, le rouge d’une feuille tardive sur le manteau d’hiver d’une colline enneigée. Cela lui suffisait pour toucher, elle, parce qu’elle ne touchait pas avec les mains. Elle l’écouta se présenter, et son visage s’illumina d’un sourire presque rieur. Sans l’once d’une moquerie, seulement l’amusement. A quoi avaient pensé ses parents lorsqu’ils l’avaient nommée ? Ils auraient pu lui donner un nom de fée moins ingrat. La pauvre…
Elle devait déjà rencontrer des problèmes à cause de son apparence, alors si en plus elle portait le nom d’une sorcière traitresse… Ce n’était pas un cadeau très heureux. Et il ne lui convenait pas. Non, pas du tout, pas à une jolie fée qui avait la voix pleine de clochettes. Elle aurait mérité le nom d’une fée plus aimable que la vipère Morgan…
Par contre Fairy était très approprié, oui. Cela l’étonnait un peu qu’elle lui dise ceci aussi facilement, mais après tout, peut-être qu’elle n’était pas la seule à être tombée en sympathie… Sans doute pas.
Enchantée Morgane, quant à moi, je m’appelle Alessa. J’ai peur de ne pas avoir de surnom à donner, par contre.
Elle sourit, un sourire simple. Ce n’est pas que cela la peinait de ne pas avoir de surnom ou de réels amis, ce n’était pas si grave. C’était juste quelque chose qu’elle ne pouvait pas toucher. Pas encore, peut-être jamais, elle ne savait pas. Occupée à cette brève pensée, elle ne remarqua pas la main qui se déplaçait, et qui se rétracta.
Et puis, elle regarda ailleurs la fée. Elle suivit son regard. Ah, l’homme qui discutait avec le noble. Elle le regarda aussi plus en détail, il approcha. Maintenant qu’elle le voyait vraiment il lui faisait penser à… Un troll. C’était la journée folklore, apparemment. Elle fût surprise qu’il puisse lire le titre français, encore plus qu’il connaisse Rousseau. Voilà un troll bien éclairé, et avec une voix bien amicale.
Elle répondit aimablement avant de consulter Fairy du regard.
Eh bien, je ne vois pas d’inconvénient à laisser s’asseoir un connaisseur de Rousseau. Tout dépend de ce que ma compagne de table en pense, bien sur.
Elle attendit la réponse de la fée rouge.
And then the troll came, will the fairies fly away ?
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Lun 1 Juin - 14:45
Tout le temps que dura l'observation de la fée, la nymphe lui rendit son regard. Elle ne sembla pas gênée, elle observait elle aussi. Fairy était de plus en plus ravie de cette rencontre. Elles semblaient s'être trouvée, deux créatures magiques de simplicité perdues dans ce monde d'humains torturés. Sa présentation tira un sourire amusé à sa compagne. Était-ce dû à son surnom, ou au simple fait qu'elle l'ait donné aussi directement ? Ou bien encore parce qu'elle avait compris l'origine de son prénom ? Peu importait, après tout. Ce sourire était tout aussi charmant que la personne qui le lui offrait, pourquoi se soucier du reste ? La jolie nymphe se présenta à son tour, mentionna qu'elle-même n'avait pas de surnom à donner. Fairy en ressenti une étrange sensation, comme un regret presque effacé. Elle décida que si l'occasion lui était donnée de faire plus ample connaissance, elle lui en offrirait un.
Puis ces pensées sont accaparées par autre chose, cet homme qui les observait. Elle lui répondit par un regard interrogateur. Elle ne savait pas trop à quoi elle s'attendait en faisant cela. Sans doute pas à ce qu'il détourne simplement le regard, certes. Mais très certainement pas non plus à ce qu'il prenne la liberté de venir s'inviter à leur table. Non pas qu'elle s'en offusquât, elle-même agissait souvent de cette façon et trouvait cela tout à fait normal. D'ailleurs, c'était un peu sa faute s'il venait. *Idiote petite curieuse que je suis ! Non pas non plus qu'elle ait eu un quelconque grief à son encontre, elle n'en avait pour personne. Simplement, elle aurait bien voulu pouvoir profiter un peu plus de la compagnie d'Alessa sans présence extérieure. Le temps de faire connaissance, en quelque sorte. Mais bon, il était là maintenant, elle n'allait tout de même pas le renvoyer. Et puis peut-être pourrait-il apporter quelques réponses aux muettes questions qu'elle lui avait adressé ?
Puis l'inconnu fit une remarque qui l'interpella légèrement. Elle avait été tellement absorbée par la contemplation de sa nymphe qu'elle n'avait pas prêté attention à son livre. Elle y jeta un bref regard. Rousseau. Et en français, s'il vous plaît. Était-ce donc une compatriote ? Elle le nota mentalement dans un coin de sa tête. Cela pourrait faire un bon sujet de discussion, une fois leur invité-mystère reparti. D'ailleurs, plus curieux, lui aussi connaissait. Décidément cette journée était pleine de surprises.
Se rendant compte que l'on attendait une réponse de sa part, elle s'extirpa de ses réflexions et observa l'homme quelques instants avant de répliquer avec un sourire taquin :
« Je ne dirais pas qu'il s'agissait d'une invitation. Toutefois puisque vous êtes là, il serait dommage de ne pas en profiter ».Elle l'invita du geste à s'asseoir à leurs côtés avant de reprendre. « Peut-être pourrez-vous nous dire ce que ma compagne et moi-même avons de si fascinant pour que vous ayez eu tant de mal à nous quitter du regard. Après quoi, puisque vous semblez être un connaisseur, je serais ravie de discuter poésie.
C'était poli, mais direct. Elle n'aimait guère tourner autour du pot. Elle espéra que l'inconnu de sa formulation franche et, surtout, que cet après-midi qui avait si bien commencé n'allait pas mal tourner.
Puis ces pensées sont accaparées par autre chose, cet homme qui les observait. Elle lui répondit par un regard interrogateur. Elle ne savait pas trop à quoi elle s'attendait en faisant cela. Sans doute pas à ce qu'il détourne simplement le regard, certes. Mais très certainement pas non plus à ce qu'il prenne la liberté de venir s'inviter à leur table. Non pas qu'elle s'en offusquât, elle-même agissait souvent de cette façon et trouvait cela tout à fait normal. D'ailleurs, c'était un peu sa faute s'il venait. *Idiote petite curieuse que je suis ! Non pas non plus qu'elle ait eu un quelconque grief à son encontre, elle n'en avait pour personne. Simplement, elle aurait bien voulu pouvoir profiter un peu plus de la compagnie d'Alessa sans présence extérieure. Le temps de faire connaissance, en quelque sorte. Mais bon, il était là maintenant, elle n'allait tout de même pas le renvoyer. Et puis peut-être pourrait-il apporter quelques réponses aux muettes questions qu'elle lui avait adressé ?
Puis l'inconnu fit une remarque qui l'interpella légèrement. Elle avait été tellement absorbée par la contemplation de sa nymphe qu'elle n'avait pas prêté attention à son livre. Elle y jeta un bref regard. Rousseau. Et en français, s'il vous plaît. Était-ce donc une compatriote ? Elle le nota mentalement dans un coin de sa tête. Cela pourrait faire un bon sujet de discussion, une fois leur invité-mystère reparti. D'ailleurs, plus curieux, lui aussi connaissait. Décidément cette journée était pleine de surprises.
Se rendant compte que l'on attendait une réponse de sa part, elle s'extirpa de ses réflexions et observa l'homme quelques instants avant de répliquer avec un sourire taquin :
« Je ne dirais pas qu'il s'agissait d'une invitation. Toutefois puisque vous êtes là, il serait dommage de ne pas en profiter ».Elle l'invita du geste à s'asseoir à leurs côtés avant de reprendre. « Peut-être pourrez-vous nous dire ce que ma compagne et moi-même avons de si fascinant pour que vous ayez eu tant de mal à nous quitter du regard. Après quoi, puisque vous semblez être un connaisseur, je serais ravie de discuter poésie.
C'était poli, mais direct. Elle n'aimait guère tourner autour du pot. Elle espéra que l'inconnu de sa formulation franche et, surtout, que cet après-midi qui avait si bien commencé n'allait pas mal tourner.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Lun 1 Juin - 22:19
Gilbert sourit calmement. Il est accepté à la table, et déjà pleuvent les interrogations. Il préfère mener les conversations, mais décide que pour le moment le mieux est de satisfaire les deux jeunes femmes.
Il prend place à la table, tirant la chaise indiqué par Morgane, et pose son verre de vin à moitié vide devant lui, avant de finalement répondre :
"Et bien, que peuvent donc avoir de si fascinant une femme dont le teint ferait rougir Blanche-Neige et une femme à la chevelure et au regard si enflammé? Je gagerais qu'il n'y à pas de personnes plus intéressante que vous deux dans cette salle, et à plus d'un titre d'ailleurs!" rajoute-t-il en désignant du regard le livre posé sur la table.
Gilbert prend un air plus calme, commen entamant un domaine qu'il apprécie particulièrement, et reprend ensuite d'une voix plus professionelle qu'avant.
"Toutefois, je trouve intéressant de parler de Rousseau comme d'un poête. Je connais de lui le philosophe, et l'homme de musique, mais je dois avouer ignorer son penchant pour la poésie. Peut-être pourriez-vous me conseiller un ouvrage en particulier?"
Réalisant seulement alors qu'il ne s'est pas présenté, il décide de corriger le tir, et rajoute, avec un sourire calme :
"Oh, mais j'ai oublié de me présenter. Pardonnez-moi pour mon impolitesse, j'aurais dut commencer par là : je me nomme Gilbert Mecker."
Il préfère ne pas dire qu'il est détective. Cela éveille toujours des soupçons chez les gens à qui il s'adresse. Et puis, sa réputation n'est pas non plus à faire.
Il prend place à la table, tirant la chaise indiqué par Morgane, et pose son verre de vin à moitié vide devant lui, avant de finalement répondre :
"Et bien, que peuvent donc avoir de si fascinant une femme dont le teint ferait rougir Blanche-Neige et une femme à la chevelure et au regard si enflammé? Je gagerais qu'il n'y à pas de personnes plus intéressante que vous deux dans cette salle, et à plus d'un titre d'ailleurs!" rajoute-t-il en désignant du regard le livre posé sur la table.
Gilbert prend un air plus calme, commen entamant un domaine qu'il apprécie particulièrement, et reprend ensuite d'une voix plus professionelle qu'avant.
"Toutefois, je trouve intéressant de parler de Rousseau comme d'un poête. Je connais de lui le philosophe, et l'homme de musique, mais je dois avouer ignorer son penchant pour la poésie. Peut-être pourriez-vous me conseiller un ouvrage en particulier?"
Réalisant seulement alors qu'il ne s'est pas présenté, il décide de corriger le tir, et rajoute, avec un sourire calme :
"Oh, mais j'ai oublié de me présenter. Pardonnez-moi pour mon impolitesse, j'aurais dut commencer par là : je me nomme Gilbert Mecker."
Il préfère ne pas dire qu'il est détective. Cela éveille toujours des soupçons chez les gens à qui il s'adresse. Et puis, sa réputation n'est pas non plus à faire.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Alessa De La Vallière Jeu 4 Juin - 21:14
Elle écoutait attentivement ce qui se disait, la nymphe blanche. Leur physique donc… Soupir intérieur, le troll restait un troll sous ses airs de gentil troll, patatras. Il venait de perdre tout intérêt, et bien qu’elle gardât une façade toujours digne d’une demoiselle de son rang, elle serait bien partie sans un mot de plus. Battement d’aile de papillon. Seulement il y avait aussi la fée. Cela dit, la remarque sur Blanche neige la fit quand même sourire, et elle écouta vaguement la suite du discours avant de répondre avec un charmant sourire :
Elle revint à son livre, l’ouvrit à la page où elle était et récita tranquillement, d'une voix qui transportait le fond de sentiments du texte, avec un français dénué d’accent :
Refermant le livre avec un petit sourire, car réciter ces quelques vers avait été pour elle un ravissement du cœur, au point qu’elle s’y perdit vraiment, elle ajouta doucement :
Puis elle adressa un regard à la fée. Elle, ne s’occuperait probablement pas plus du troll. A moins qu’il ne réussisse à regagner son intérêt.
A fairy hides behind a tree
Blanche Neige était très pâle, mais elle, n’était pas albinos. Si elle l’avait été, il n’aurait pu y avoir de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » car elle n’aurait sans doute pas dépassé l’âge de vingt-ans avant de mourir, pour commencer. Ce n’est pas approprié pour un conte de fée, n’est-ce pas ?
Elle revint à son livre, l’ouvrit à la page où elle était et récita tranquillement, d'une voix qui transportait le fond de sentiments du texte, avec un français dénué d’accent :
Ruisseau qui baigne cette plaine,
Je te ressemble en bien des traits.
Toujours même penchant t'entraîne :
Le mien ne changera jamais.
Tu fais éclore des fleurettes :
J'en produis aussi quelquefois.
Tu gazouilles sous ces coudrettes :
De l'amour j'y chante les lois.
Ton murmure flatteur et tendre
Ne cause ni bruit ni fracas ;
Plein du souci qu'amour fait prendre,
Si je murmure, c'est tout bas.
Rien n'est dans l'Empire liquide
Si pur que l'argent de tes flots ;
L'ardeur qui dans mon sein réside
N'est pas moins pure que tes eaux.
Des vents qui font gémir Neptune
Tu braves les coups redoublés ;
Des jeux cruels de la fortune
Mes sens ne sont jamais troublés.
Je ressens pour ma tendre amie
Cet amoureux empressement
Qui te porte vers la prairie
Que tu chéris si tendrement.
Quand Thémire est sur ton rivage,
Dans tes eaux on voit son portrait ;
Je conserve aussi son image ;
Elle est dans mon coeur, trait pour trait.
Tu n'as point d'embuche profonde ;
Je n'ai point de piège trompeur.
On voit jusqu'au fond de ton onde ;
On voit jusqu'au fond de mon coeur.
Au but prescrit par la nature
Tu vas, d'un pas toujours égal,
Jusqu'au temps où par sa froidure,
L'hiver vient glacer ton cristal.
Sans Thémire je ne puis vivre ;
Mon but à son coeur est fixé.
Je ne cesserai de le suivre
Que quand mon sang sera glacé.
Je te ressemble en bien des traits.
Toujours même penchant t'entraîne :
Le mien ne changera jamais.
Tu fais éclore des fleurettes :
J'en produis aussi quelquefois.
Tu gazouilles sous ces coudrettes :
De l'amour j'y chante les lois.
Ton murmure flatteur et tendre
Ne cause ni bruit ni fracas ;
Plein du souci qu'amour fait prendre,
Si je murmure, c'est tout bas.
Rien n'est dans l'Empire liquide
Si pur que l'argent de tes flots ;
L'ardeur qui dans mon sein réside
N'est pas moins pure que tes eaux.
Des vents qui font gémir Neptune
Tu braves les coups redoublés ;
Des jeux cruels de la fortune
Mes sens ne sont jamais troublés.
Je ressens pour ma tendre amie
Cet amoureux empressement
Qui te porte vers la prairie
Que tu chéris si tendrement.
Quand Thémire est sur ton rivage,
Dans tes eaux on voit son portrait ;
Je conserve aussi son image ;
Elle est dans mon coeur, trait pour trait.
Tu n'as point d'embuche profonde ;
Je n'ai point de piège trompeur.
On voit jusqu'au fond de ton onde ;
On voit jusqu'au fond de mon coeur.
Au but prescrit par la nature
Tu vas, d'un pas toujours égal,
Jusqu'au temps où par sa froidure,
L'hiver vient glacer ton cristal.
Sans Thémire je ne puis vivre ;
Mon but à son coeur est fixé.
Je ne cesserai de le suivre
Que quand mon sang sera glacé.
Refermant le livre avec un petit sourire, car réciter ces quelques vers avait été pour elle un ravissement du cœur, au point qu’elle s’y perdit vraiment, elle ajouta doucement :
Les consolations des misères de ma vie, extrait V…
Puis elle adressa un regard à la fée. Elle, ne s’occuperait probablement pas plus du troll. A moins qu’il ne réussisse à regagner son intérêt.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Ven 5 Juin - 0:26
« Je vois. »
C'est tout ce qu'elle trouva à répondre à l'explication que l'homme donna à propos de ses regards insistants. Il avait eu le bon goût de ne pas mentir ouvertement. Fairy n'aimait pas les mensonges, ne serait-ce que parce qu'elle les sentait, et qu'ils avait un goût désagréable. Toutefois, il n'avait pas non plus réellement dit la vérité. Il avait tout simplement esquivé la question. Et Fairy n'aimait pas non plus. Elle était franche, et souhaitait qu'on le soit à son égard. Lui ne l'était pas. Il voulait quelque chose d'elle, elle le sentait. Mais quoi ? Elle sentait aussi qu'il ne le lui dirait pas. Et l'incandescente fée ne se sentait pas d'humeur à tergiverser avec un homme pour obtenir des réponses.
Et puis il avait comparé sa Jolie Nymphe à Blanche-Neige. Faute de goût intolérable. Sans doute elle n'était pas assez gourde pour gâcher son temps à faire le ménage pour sept idiots au lieu de profiter des plaisirs de la Vie. Certes, elle ne la connaissait que depuis quelques instants, mais elle avait senti en elle ce plaisir de vivre, si rare et qu'elle aimait tant.
D'ailleurs peut-être n'avait-elle pas apprécié la comparaison non plus, parce qu'elle l'avait bien mouché. Sous ces airs de douceurs, avec son si charmant sourire, la réplique avait été cinglante, sans appel. Sombre aussi. Fairy ne put réprimer un petit rire en l'entendant. Pas grande chose, même pas quelques secondes. Petits grelots éphémères.
Puis vint le temps de la poésie, et la Fée se désintéressa totalement de l'homme pour se laisser perdre dans la voix de la Nymphe. Elle n'avait jamais beaucoup lu, elle ne connaissait pas Rousseau, elle découvrait les mots au fur et à mesure. Mais elle aimait la poésie et apprécia à sa juste valeur ce moment qu'on lui offrait. Dans un français parfait, la voix douce déclamait le poème avec l'émotion qui lui seyait. C'était purement magnifique. Et cela allait tellement bien à la nymphe. On y retrouvait cette sorte de fatalité qui émanait d'elle, mais pas une fatalité négative, de celles qui empêchent d'avancer, non. Au contraire, il s'agissait de savoir que son destin était scellé, et que puisque l'on n'y pouvait rien il fallait s'en servir pour aller plus loin, faire mieux.
« Aya... »
Il n'y avait rien d'autre à dire. Aucun mot, dans aucune langue, n'aurait été à même d'exprimer ce qu'elle ressentait, ce que sa Nymphe avait déclenché en elle. Alors elle avait utilisé celui-ci, qui lui était propre, n'appartenait qu'à elle, et y avait mis toutes ses émotions. Outre le poème en lui même, et la merveilleuse façon dont il avait été énoncé, la langue même utilisée avait déclenché chez la fée une certaine nostalgie. Non pas qu'elle regrettât son ancienne vie, et certainement pas ces « parents » qui ne l'avaient jamais aimée. Non, elle était heureuse avec Milady, bien plus qu'elle n'aurait jamais osé espérer pouvoir l'être. Mais sa langue natale, parfois elle la regrettait. Elle qui aimait la musique, qui aimait chanter par-dessus tout, elle estimait qu'il n'existait pas plus belle langue au monde. Et les occasion de l'entendre se faisaient bien rares durant ses voyages, surtout si magnifiquement. Aussi c'est tout naturellement, sans même s'en rendre compte, qu'elle reprit la conversation sans repasser à l'anglais.
« Vous parlez un français exquis, tel voilà bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'en entendre. Puis-je en déduire sans trop d'audace que vous avez séjourné là-bas un certain temps ? Peut-être même grandit, d'ailleurs ? »
Il était devenu radieux, son féerique sourire. Non seulement elle avait trouvé une nymphe, mais en plus elle parlait français. Ce ne pouvait être qu'un présent des Esprits fantasques auxquels elle croyait tellement plus qu'en ce Dieu de pierre froide. Tout à son ravissement, elle en avait totalement oublié l'importun trop curieux.
C'est tout ce qu'elle trouva à répondre à l'explication que l'homme donna à propos de ses regards insistants. Il avait eu le bon goût de ne pas mentir ouvertement. Fairy n'aimait pas les mensonges, ne serait-ce que parce qu'elle les sentait, et qu'ils avait un goût désagréable. Toutefois, il n'avait pas non plus réellement dit la vérité. Il avait tout simplement esquivé la question. Et Fairy n'aimait pas non plus. Elle était franche, et souhaitait qu'on le soit à son égard. Lui ne l'était pas. Il voulait quelque chose d'elle, elle le sentait. Mais quoi ? Elle sentait aussi qu'il ne le lui dirait pas. Et l'incandescente fée ne se sentait pas d'humeur à tergiverser avec un homme pour obtenir des réponses.
Et puis il avait comparé sa Jolie Nymphe à Blanche-Neige. Faute de goût intolérable. Sans doute elle n'était pas assez gourde pour gâcher son temps à faire le ménage pour sept idiots au lieu de profiter des plaisirs de la Vie. Certes, elle ne la connaissait que depuis quelques instants, mais elle avait senti en elle ce plaisir de vivre, si rare et qu'elle aimait tant.
D'ailleurs peut-être n'avait-elle pas apprécié la comparaison non plus, parce qu'elle l'avait bien mouché. Sous ces airs de douceurs, avec son si charmant sourire, la réplique avait été cinglante, sans appel. Sombre aussi. Fairy ne put réprimer un petit rire en l'entendant. Pas grande chose, même pas quelques secondes. Petits grelots éphémères.
Puis vint le temps de la poésie, et la Fée se désintéressa totalement de l'homme pour se laisser perdre dans la voix de la Nymphe. Elle n'avait jamais beaucoup lu, elle ne connaissait pas Rousseau, elle découvrait les mots au fur et à mesure. Mais elle aimait la poésie et apprécia à sa juste valeur ce moment qu'on lui offrait. Dans un français parfait, la voix douce déclamait le poème avec l'émotion qui lui seyait. C'était purement magnifique. Et cela allait tellement bien à la nymphe. On y retrouvait cette sorte de fatalité qui émanait d'elle, mais pas une fatalité négative, de celles qui empêchent d'avancer, non. Au contraire, il s'agissait de savoir que son destin était scellé, et que puisque l'on n'y pouvait rien il fallait s'en servir pour aller plus loin, faire mieux.
« Aya... »
Il n'y avait rien d'autre à dire. Aucun mot, dans aucune langue, n'aurait été à même d'exprimer ce qu'elle ressentait, ce que sa Nymphe avait déclenché en elle. Alors elle avait utilisé celui-ci, qui lui était propre, n'appartenait qu'à elle, et y avait mis toutes ses émotions. Outre le poème en lui même, et la merveilleuse façon dont il avait été énoncé, la langue même utilisée avait déclenché chez la fée une certaine nostalgie. Non pas qu'elle regrettât son ancienne vie, et certainement pas ces « parents » qui ne l'avaient jamais aimée. Non, elle était heureuse avec Milady, bien plus qu'elle n'aurait jamais osé espérer pouvoir l'être. Mais sa langue natale, parfois elle la regrettait. Elle qui aimait la musique, qui aimait chanter par-dessus tout, elle estimait qu'il n'existait pas plus belle langue au monde. Et les occasion de l'entendre se faisaient bien rares durant ses voyages, surtout si magnifiquement. Aussi c'est tout naturellement, sans même s'en rendre compte, qu'elle reprit la conversation sans repasser à l'anglais.
« Vous parlez un français exquis, tel voilà bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'en entendre. Puis-je en déduire sans trop d'audace que vous avez séjourné là-bas un certain temps ? Peut-être même grandit, d'ailleurs ? »
Il était devenu radieux, son féerique sourire. Non seulement elle avait trouvé une nymphe, mais en plus elle parlait français. Ce ne pouvait être qu'un présent des Esprits fantasques auxquels elle croyait tellement plus qu'en ce Dieu de pierre froide. Tout à son ravissement, elle en avait totalement oublié l'importun trop curieux.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Ven 5 Juin - 11:32
Un homme dans un monde de femme, voilà comment se définit le décor maintenant. Gilbert n'aime pas la poésie, cela lui semble être une perte de temps dans une vie déjà bien trop courte.
Et il vient de se faire ouvertement rabrouer quant à son image. Lui trouve pourtant Blanche-Neige bien courageuse pour avoir vécu ces aventures sans jamais désespérer et en ayant toujours gardé le sourire. Mais visiblement l'albinos aime à rapeller qu'elle va mourir d'ici peu. Est-ce pour amener un peu de pitié et de condescendance autour d'elle? Gilbert s'en fiche bien : si la jeune femme se définit comme en sursis, alors elle vivra comme telle.
L'autre femme, pour sa part, a simplement esquiver. Gilbert est bien tomber, le voilà en face d'une femme qui, au lieu de chercher les réponses même les plus futile, esquive et se détourne. Il fera avec, il le sait, il n'a pas vraiment le choix.
Et la jeune femme se met à déclamer en français. Gilbert s'en fiche, il parle courrament cette langue gràce à l'apprentissage parental, mais cela offusque d'autre gens, présent sans l'être vraiment.
A la fin de la déclamation, un courant d'air immatérielle parcourt la table, tirant un frisson habituel à Gilbert. Si personne n'y fais vraiment attention, lui seul sait que les fantômes qui le hante sont en partie français, ou mort en combattant la France, et entendre cette langue ne leur plait jamais.
Mais peu importe tout cela. C'est un détective, et la première des qualités d'un enquéteur est de savoir que tout est bon à prendre. Il écoute, et note mentalement chaque chose concernant la femme coiffée de rouge.
Ainsi peut-il déjà apprendre que Morgane est soit d'origine française, soit à grandit dans un milieu francophone. Il semble aussi qu'elle apprécie cette langue, ce qui pourrait bien lui servir.
Et durant tout ce temps, il reste muet et immobile, faisant visiblement parti du décor et non de la scène.
Et il vient de se faire ouvertement rabrouer quant à son image. Lui trouve pourtant Blanche-Neige bien courageuse pour avoir vécu ces aventures sans jamais désespérer et en ayant toujours gardé le sourire. Mais visiblement l'albinos aime à rapeller qu'elle va mourir d'ici peu. Est-ce pour amener un peu de pitié et de condescendance autour d'elle? Gilbert s'en fiche bien : si la jeune femme se définit comme en sursis, alors elle vivra comme telle.
L'autre femme, pour sa part, a simplement esquiver. Gilbert est bien tomber, le voilà en face d'une femme qui, au lieu de chercher les réponses même les plus futile, esquive et se détourne. Il fera avec, il le sait, il n'a pas vraiment le choix.
Et la jeune femme se met à déclamer en français. Gilbert s'en fiche, il parle courrament cette langue gràce à l'apprentissage parental, mais cela offusque d'autre gens, présent sans l'être vraiment.
A la fin de la déclamation, un courant d'air immatérielle parcourt la table, tirant un frisson habituel à Gilbert. Si personne n'y fais vraiment attention, lui seul sait que les fantômes qui le hante sont en partie français, ou mort en combattant la France, et entendre cette langue ne leur plait jamais.
Mais peu importe tout cela. C'est un détective, et la première des qualités d'un enquéteur est de savoir que tout est bon à prendre. Il écoute, et note mentalement chaque chose concernant la femme coiffée de rouge.
Ainsi peut-il déjà apprendre que Morgane est soit d'origine française, soit à grandit dans un milieu francophone. Il semble aussi qu'elle apprécie cette langue, ce qui pourrait bien lui servir.
Et durant tout ce temps, il reste muet et immobile, faisant visiblement parti du décor et non de la scène.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Alessa De La Vallière Ven 5 Juin - 18:34
La mélodie lugubre, sombre, qui émanait du troll la dérangeait. Autant que l’agressivité de la mélodie qu’elle écoutait dans ce courant d’air, brève et tranchante. Il était temps d’aller voir ailleurs, de vivre, au lieu de perdre son temps à se faire insulter par un troll déguisé en homme. Elle pensait déjà au détour qu’elle allait faire, pour admirer les beaux jardins. Elle pensait déjà aux oiseaux, aux papillons, et elle souriait doucement.
Elle s’en réjouissait déjà. C’était aussi simple que cela.
S’apitoyer ? Se faire plaindre ? Pourquoi l’aurait-elle fait lorsqu’elle avait remis Blanche Neige à la place qui lui revenait ? Elle s’en fichait, dans le fond, d’avoir une vie plus courte que celle des autres. Ce n’est pas le temps que l’on vit qui compte, mais la manière dont on profite de ce temps. Blanche Neige était restée à pleurer, et à attendre que quelqu’un d’autre lui donne une raison d’avancer. Il n’y avait rien de comparable dès le départ.
Elle-même savait très bien que son échéance lui avait permis d’avoir plus de liberté vis-à-vis de sa famille, c’était tout. Plus elle aurait de temps à Vivre, mieux cela serait bien sur. Elle était seulement réaliste sur ce point, quand elle était libre et rêveuse sur le reste. Vivante.
Aussi, elle rangea son livre, pris son ombrelle et se leva avec la dignité d’une dame, et le naturel délicat de la nymphe. Le sourire radieux de la Fée Rouge, elle le lui rendit, avant de lui répondre en anglais :
Une petite pause, un sourire plus complice peut-être, ou juste plus simple, toujours aussi doux que le battement d’aile d’un papillon. Un papillon qui s’éloigne de ce qui pour lui est mauvais.
Et tranquillement elle s’en alla, ouvrant son ombrelle en sortant du Serenity’s Shop, avec un petit rire retenu pour elle-même. Sa blague l’amusait toujours, même si elle serait probablement la seule à la remarquer, comme d’habitude.
La ballade commençait… Elle reverrait Morgane, elle ne savait pas quand, elle ne savait pas où, mais après tout, puisque c’est une fée, cela finira par arriver.
Then a fairy flies away…
Elle s’en réjouissait déjà. C’était aussi simple que cela.
S’apitoyer ? Se faire plaindre ? Pourquoi l’aurait-elle fait lorsqu’elle avait remis Blanche Neige à la place qui lui revenait ? Elle s’en fichait, dans le fond, d’avoir une vie plus courte que celle des autres. Ce n’est pas le temps que l’on vit qui compte, mais la manière dont on profite de ce temps. Blanche Neige était restée à pleurer, et à attendre que quelqu’un d’autre lui donne une raison d’avancer. Il n’y avait rien de comparable dès le départ.
Elle-même savait très bien que son échéance lui avait permis d’avoir plus de liberté vis-à-vis de sa famille, c’était tout. Plus elle aurait de temps à Vivre, mieux cela serait bien sur. Elle était seulement réaliste sur ce point, quand elle était libre et rêveuse sur le reste. Vivante.
Aussi, elle rangea son livre, pris son ombrelle et se leva avec la dignité d’une dame, et le naturel délicat de la nymphe. Le sourire radieux de la Fée Rouge, elle le lui rendit, avant de lui répondre en anglais :
Merci.
Une petite pause, un sourire plus complice peut-être, ou juste plus simple, toujours aussi doux que le battement d’aile d’un papillon. Un papillon qui s’éloigne de ce qui pour lui est mauvais.
Mais de cela, nous palerons une autre fois, en un autre lieu. C’est certain. Faites attention car les Trolls dévorent les fées… Ne vous faites pas dévorer, que nous puissions nous recroiser.
A bientôt…
A bientôt…
Et tranquillement elle s’en alla, ouvrant son ombrelle en sortant du Serenity’s Shop, avec un petit rire retenu pour elle-même. Sa blague l’amusait toujours, même si elle serait probablement la seule à la remarquer, comme d’habitude.
La ballade commençait… Elle reverrait Morgane, elle ne savait pas quand, elle ne savait pas où, mais après tout, puisque c’est une fée, cela finira par arriver.
Then a fairy flies away…
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Sam 6 Juin - 14:56
Et la Nymphe s'en fut. Elle laissa entendre qu'elles se reverraient. La Fée l'espérait bien. Elle ne connaissait pas son nom, cela pourrait s'avérer gênant. Non pas qu'elle accordât une quelconque importance à ce genre de choses, mais elles pouvaient s'avérer utiles lorsqu'il s'agissait de retrouver quelqu'un. Mais après tout, une si charmante créature ne devait guère passer inaperçue, et si le Destin avait souhaité les réunir une première fois, sans doute les aiderait-il pour la suite. Elle la regarda donc partir sans un mot, s'accordant tout de même un sourire lorsqu'elle sortit son ombrelle. Petits papillons de nacre sur un fond couleur de nuit, qui rappelaient si joliment elle-même dans sa robe sombre. Charmant.
Puis la Fée revint à l'homme qui était toujours là. Gilbert Mecker avait-il dit. Soit. Cela n'éveillait rien en elle. Elle l'observa de nouveau, s'étant cette fois départie de son sourire. On ne pouvait pas dire qu'elle était fâchée après lui, elle ne l'était jamais vraiment. Mais il avait fait fuir sa nymphe et esquivait ces questions, et avait ainsi réussi à la mettre dans une certaine mauvaise humeur. Lorsqu'elle se décida enfin à reprendre la parole, c'était certes sans aucune agressivité, mais sa voix avait tout de même perdu cette douceur qui lui était pourtant habituelle.
« Monsieur Troll, donc. Tout d'abord laissez-moi vous faire une remarque. Un gentleman sait lorsque sa présence est indésirable et évite de l'imposer. Le mal étant déjà fait à ce propos, seconde chose. Un gentleman prend également la peine de répondre aux questions qu'une Dame lui pose. »
C'est qu'elle avait tout de même reçu une certaine éducation, Fairy. Cela ne se sentait pas toujours, pour ne pas dire rarement, et elle n'en avait retenu que ce qu'elle avait bien voulu. Mais parfois, comme à cet instant, cela lui revenait. Elle fit une légère pause afin de bien appuyer ses mots puis reprit.
« Alors, maintenant que nous sommes seuls, peut-être allez-vous enfin répondre à la question que je vous ai déjà posée. Que me voulez-vous, en vérité ? »
Encore une fois, c'était direct, sans doute trop pour pouvoir espérer une réponse. Mère lui avait appris pourtant comme plaire aux hommes, comme se faire douceur et miel, et comment poser les questions sans en avoir l'air pour ne pas brusquer. Et Fairy aimait bien cela d'ailleurs, c'était un jeu des plus amusants, et tout à fait innocent. Mais Fairy ne se sentait pas d'humeur à jouer, aussi se contenta-t-elle d'observer et d'attendre.
Puis la Fée revint à l'homme qui était toujours là. Gilbert Mecker avait-il dit. Soit. Cela n'éveillait rien en elle. Elle l'observa de nouveau, s'étant cette fois départie de son sourire. On ne pouvait pas dire qu'elle était fâchée après lui, elle ne l'était jamais vraiment. Mais il avait fait fuir sa nymphe et esquivait ces questions, et avait ainsi réussi à la mettre dans une certaine mauvaise humeur. Lorsqu'elle se décida enfin à reprendre la parole, c'était certes sans aucune agressivité, mais sa voix avait tout de même perdu cette douceur qui lui était pourtant habituelle.
« Monsieur Troll, donc. Tout d'abord laissez-moi vous faire une remarque. Un gentleman sait lorsque sa présence est indésirable et évite de l'imposer. Le mal étant déjà fait à ce propos, seconde chose. Un gentleman prend également la peine de répondre aux questions qu'une Dame lui pose. »
C'est qu'elle avait tout de même reçu une certaine éducation, Fairy. Cela ne se sentait pas toujours, pour ne pas dire rarement, et elle n'en avait retenu que ce qu'elle avait bien voulu. Mais parfois, comme à cet instant, cela lui revenait. Elle fit une légère pause afin de bien appuyer ses mots puis reprit.
« Alors, maintenant que nous sommes seuls, peut-être allez-vous enfin répondre à la question que je vous ai déjà posée. Que me voulez-vous, en vérité ? »
Encore une fois, c'était direct, sans doute trop pour pouvoir espérer une réponse. Mère lui avait appris pourtant comme plaire aux hommes, comme se faire douceur et miel, et comment poser les questions sans en avoir l'air pour ne pas brusquer. Et Fairy aimait bien cela d'ailleurs, c'était un jeu des plus amusants, et tout à fait innocent. Mais Fairy ne se sentait pas d'humeur à jouer, aussi se contenta-t-elle d'observer et d'attendre.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Sam 6 Juin - 17:44
Gilbert regarde la jeune femme partir, penchant légèrement la tête sur le côté. Ne laissant rien paraitre, il ne peux s'empêcher de comparer l'albinos avec une enfant gatée capable de prendre la mouche simplement parce qu'on ne lui donne pas une confiserie. Enfin, songe-t-il, selon sa vision des choses, elle n'aura pas le temps de grandir d'avantage, alors pourquoi devenir adulte lorsqu'il est si simple de faire un caprice?
Se tournant vers la jeune femme restante, il sourit aimablement, appréciant par avance sa réponse.
"Ma foi, mademoiselle, si ma présence gênait tant au point de me faire appeler troll, il suffisait de refuser que je m'assoie vous savez. Et je vous en prie appelez-moi par mon nom ou mon prénom, et non par un surnom que je ne mérite point. De plus, vous m'avez demander ce que vous et votre compagne aviez d'intéressant, et je n'ai fait qu'y répondre."
La jeune femme lui demande ce que Gilbert lui veux, et là, il décide de répondre franchement. Après tout, il n'avait rien à cacher à ce propos, et maintenant que l'autre enfant gâtée n'était plus à la table, pourquoi ne pas jouer cartes sur table.
"En ce qui vous concerne plus particulièrement, un ami m'a parler d'une jeune femme à la chevelure de feu qui, selon lui, serait très intéressante à rencontrer. On ne peut pas dire que cette couleur cours les rues, je peux donc supposer qu'il s'agit de vous, et c'est pourquoi je tenais à faire votre connaissance. Il a un flair hors du commun pour découvrir les personnes qui ont ce petit quelque chose qui les rends uniques. Je tiens donc à me faire mon propre avis sur la question, mais je peux déjà dire qu'à première vue, vous semblez bien plus ouverte d'esprit que la majorité des Londoniens. Cela vient surement du fait que vous veniez de la France, ou que vous y avez longtemps résidée, je me trompe?"
En d'autre circonstance, dans un autre cadre, il pourrait paraître très effrayant, mais ici, dans le Serenity's Shop, en pleine lumière, et avec ce sourire calme et posé qu'arbore Gilbert, l'homme semble simplement tranquille.
Ne souhaitant pas brusquer la jeune femme, il rajouta, pour lui même se dévoiler un peu :
Je suis moi-même originaire de la France, même si je peux surtout dire que mes parents étaient français, car pour ma part, je suis anglais de coeur. Et enfin, comme vous le savez peut-être, et comme certain vous le dirront, je suis un détective privé, et dans ce métier, faire la connaissance de beaucoup de personne est toujours bien pour soi, ne pensez-vous pas?
On ne peux pas dire qu'il n'est pas franc, bien au contraire. Il a opté pour l'option d'être aussi direct que la femme l'est avec lui, et il s'y tient.
Se tournant vers la jeune femme restante, il sourit aimablement, appréciant par avance sa réponse.
"Ma foi, mademoiselle, si ma présence gênait tant au point de me faire appeler troll, il suffisait de refuser que je m'assoie vous savez. Et je vous en prie appelez-moi par mon nom ou mon prénom, et non par un surnom que je ne mérite point. De plus, vous m'avez demander ce que vous et votre compagne aviez d'intéressant, et je n'ai fait qu'y répondre."
La jeune femme lui demande ce que Gilbert lui veux, et là, il décide de répondre franchement. Après tout, il n'avait rien à cacher à ce propos, et maintenant que l'autre enfant gâtée n'était plus à la table, pourquoi ne pas jouer cartes sur table.
"En ce qui vous concerne plus particulièrement, un ami m'a parler d'une jeune femme à la chevelure de feu qui, selon lui, serait très intéressante à rencontrer. On ne peut pas dire que cette couleur cours les rues, je peux donc supposer qu'il s'agit de vous, et c'est pourquoi je tenais à faire votre connaissance. Il a un flair hors du commun pour découvrir les personnes qui ont ce petit quelque chose qui les rends uniques. Je tiens donc à me faire mon propre avis sur la question, mais je peux déjà dire qu'à première vue, vous semblez bien plus ouverte d'esprit que la majorité des Londoniens. Cela vient surement du fait que vous veniez de la France, ou que vous y avez longtemps résidée, je me trompe?"
En d'autre circonstance, dans un autre cadre, il pourrait paraître très effrayant, mais ici, dans le Serenity's Shop, en pleine lumière, et avec ce sourire calme et posé qu'arbore Gilbert, l'homme semble simplement tranquille.
Ne souhaitant pas brusquer la jeune femme, il rajouta, pour lui même se dévoiler un peu :
Je suis moi-même originaire de la France, même si je peux surtout dire que mes parents étaient français, car pour ma part, je suis anglais de coeur. Et enfin, comme vous le savez peut-être, et comme certain vous le dirront, je suis un détective privé, et dans ce métier, faire la connaissance de beaucoup de personne est toujours bien pour soi, ne pensez-vous pas?
On ne peux pas dire qu'il n'est pas franc, bien au contraire. Il a opté pour l'option d'être aussi direct que la femme l'est avec lui, et il s'y tient.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Sam 6 Juin - 19:00
Il se décide à répondre avec plus de sincérité, enfin. Après tout, peut-être était-ce simplement la présence de la Nymphe qui l'avait retenu ? C'était fort possible, puisqu'il venait de confirmer que, comme elle le pensait, c'était bien à Fairy qu'il s'intéressait. Et puis il souriait, malgré la façon dont elle venait de lui parler. Cela lui rendit un peu de sa bonne humeur. Un peu. Suffisamment toutefois pour qu'elle s'autorise à répondre à son sourire, et même qu'elle lui offre une touche d'humour.
« Aya, pauvre Gilbert. »-Elle appelait toujours les gens par leur prénom, lui ne fit pas exception- « Avons-nous donc semblé si méchantes ? Il ne faut pas vous vexer pour si peu. Je suis absolument convaincu qu'il existe des trolls tout à fait charmants. Peut-être est-ce votre cas, après tout ? »
Ces paroles auraient pu sembler moqueuses dans n'importe quelle autre bouche, prononcées sur n'importe quel autre ton. Mais ce n'était pas le cas. Elle était gentille, Fairy, elle ne se moquait jamais. Par contre, elle n'avait toujours pas obtenu toutes les réponses qu'elle souhaitait, et sa curiosité se réveillait. Mais avant d'y laisser libre court, elle répondit à la question qu'on lui avait posée.
« J'ai grandit en France, en effet. Et je ne pense pas que l'ouverture d'esprit soit liée à la géographie, vous savez. Mais revenons à ce que vous me racontiez. Un ami dites-vous ? Et aurait-il un nom ? Et pourquoi donc serais-je plus intéressante à rencontrer qu'une autre ? »
Détective privé, avait-il dit. Peut-être était-ce donc lié à une enquête qu'il menait ? Dans ce cas, il fallait se montrer prudente. Elle savait que Mère, et même d'autres membres de la famille, avaient certaines... activités que les gens du dehors désapprouvaient, qu'ils ne devaient surtout pas connaître. Si l'une de ces choses qui intéressait l'enquêteur, mieux valait qu'elle le sache. Et que lui ne sache rien. Elle décida donc qu'il était temps de recommencer à jouer un peu. Pas trop ouvertement, il ne fallait pas qu'il s'en aperçoive. Elle allait poursuivre la discussion quand sa maladresse naturelle refit surface. Enfin, pour une fois, ce n'était pas entièrement sa faute. Un client en train de s'en aller bouscula légèrement sa chaise. Pas de beaucoup, à peine une légère secousse, mais cela la surprit tellement qu'elle fit un grand geste de la main et envoya valser sa tasse de thé... Sur ce pauvre Gilbert.
« Ayaaa... Je vous présente toutes mes excuses... Vraiment je suis navrée, je...
Désolée, elle l'était réellement, à tel point qu'elle ne savait plus quoi dire pour s'excuser. Elle avait certes l'habitude, mais s'en voulait toujours lorsque ce genre d'évènement arrivait. Elle adressa un petit sourire piteux à son interlocuteur. Au moins le thé avait-il eu le temps de refroidir avant de lui atterrir dessus...
« Aya, pauvre Gilbert. »-Elle appelait toujours les gens par leur prénom, lui ne fit pas exception- « Avons-nous donc semblé si méchantes ? Il ne faut pas vous vexer pour si peu. Je suis absolument convaincu qu'il existe des trolls tout à fait charmants. Peut-être est-ce votre cas, après tout ? »
Ces paroles auraient pu sembler moqueuses dans n'importe quelle autre bouche, prononcées sur n'importe quel autre ton. Mais ce n'était pas le cas. Elle était gentille, Fairy, elle ne se moquait jamais. Par contre, elle n'avait toujours pas obtenu toutes les réponses qu'elle souhaitait, et sa curiosité se réveillait. Mais avant d'y laisser libre court, elle répondit à la question qu'on lui avait posée.
« J'ai grandit en France, en effet. Et je ne pense pas que l'ouverture d'esprit soit liée à la géographie, vous savez. Mais revenons à ce que vous me racontiez. Un ami dites-vous ? Et aurait-il un nom ? Et pourquoi donc serais-je plus intéressante à rencontrer qu'une autre ? »
Détective privé, avait-il dit. Peut-être était-ce donc lié à une enquête qu'il menait ? Dans ce cas, il fallait se montrer prudente. Elle savait que Mère, et même d'autres membres de la famille, avaient certaines... activités que les gens du dehors désapprouvaient, qu'ils ne devaient surtout pas connaître. Si l'une de ces choses qui intéressait l'enquêteur, mieux valait qu'elle le sache. Et que lui ne sache rien. Elle décida donc qu'il était temps de recommencer à jouer un peu. Pas trop ouvertement, il ne fallait pas qu'il s'en aperçoive. Elle allait poursuivre la discussion quand sa maladresse naturelle refit surface. Enfin, pour une fois, ce n'était pas entièrement sa faute. Un client en train de s'en aller bouscula légèrement sa chaise. Pas de beaucoup, à peine une légère secousse, mais cela la surprit tellement qu'elle fit un grand geste de la main et envoya valser sa tasse de thé... Sur ce pauvre Gilbert.
« Ayaaa... Je vous présente toutes mes excuses... Vraiment je suis navrée, je...
Désolée, elle l'était réellement, à tel point qu'elle ne savait plus quoi dire pour s'excuser. Elle avait certes l'habitude, mais s'en voulait toujours lorsque ce genre d'évènement arrivait. Elle adressa un petit sourire piteux à son interlocuteur. Au moins le thé avait-il eu le temps de refroidir avant de lui atterrir dessus...
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Dim 7 Juin - 12:20
Gilbert apprécie la compagnie de la jeune femme. Elle semble d'humeur joviale, et bien que ses mots pourraient être mal prit, le détective sourit simplement en les entendant. Morgane est bizarre, parlant de troll comme si cela existe réellement.
La jeune femme n'a pas sa langue dans sa poche, mais semble doté d'une curiosité débordante. En moins de trois minutes, elle pose pas moins de cinq questions. Au moins, elle n'est clairement pas détective, sinon elle saurait qu'il ne faut pas accabler de question quelqu'un, sous peine de ne le voir répondre qu'à la moitié tout au plus des interrogations posées.
Il décide de répondre aux dernières questions, n'ayant aucun risque de lâcher quoi que ce soit de mauvais pour lui :
"Et bien voyez-vous, John Green-Hands, comme il aime à se faire appeler, m'a dit..."
Gilbert n'a pas le loisir de finir sa phrase, voyant le mouvement brusque de la tasse, puis le thé voler sur lui. Il n'a que l'instinct de tenter de reculer, ce qui, évidemment, n'a pour effet que de le faire tomber de sa chaise.
Un juron plus tard, le voilà par terre, cape ouverte, laissant entrevoie son colt London, chemise et veste d'équitation tachées de thé, et il entend déjà les rires silencieux des fantômes qui lui tournent autour. Jetant un regard blasé à la jeune femme, il se radoucit en voyant qu'à première vue, elle ne l'a pas fait exprès. Il se relève, et commence à éponger le thé avec une des serviettes de la table. Une fois cela fait, il vérifie machinalement qu'il n'a rien perdu.
"Et bien, me voilà trempé, mais je suppose que cela ne me tuera pas."
Il a le choix, partir se changer et perdre une chance d'avancer dans son enquète, ou bien rester et risquer d'attraper froid. Il opte finalement pour une troisième option qui lui traverse l'esprit.
"Si je reste comme ça, c'est un coup à attraper la mort, mais je tiens vraiment à vous connaître un peu. Puisqu'à première vue, votre thé est fini, dit-il en souriant, amusé, peut-être accepteriez-vous de m'accompagner à mon cabinet, que je puisse me changer, et que nous continuions cette discussion, qu'en dites-vous?"
Cela peut être osé, mais après tout, elle à l'air vraiment désolée de lui avoir jeter son thé dessus.
La jeune femme n'a pas sa langue dans sa poche, mais semble doté d'une curiosité débordante. En moins de trois minutes, elle pose pas moins de cinq questions. Au moins, elle n'est clairement pas détective, sinon elle saurait qu'il ne faut pas accabler de question quelqu'un, sous peine de ne le voir répondre qu'à la moitié tout au plus des interrogations posées.
Il décide de répondre aux dernières questions, n'ayant aucun risque de lâcher quoi que ce soit de mauvais pour lui :
"Et bien voyez-vous, John Green-Hands, comme il aime à se faire appeler, m'a dit..."
Gilbert n'a pas le loisir de finir sa phrase, voyant le mouvement brusque de la tasse, puis le thé voler sur lui. Il n'a que l'instinct de tenter de reculer, ce qui, évidemment, n'a pour effet que de le faire tomber de sa chaise.
Un juron plus tard, le voilà par terre, cape ouverte, laissant entrevoie son colt London, chemise et veste d'équitation tachées de thé, et il entend déjà les rires silencieux des fantômes qui lui tournent autour. Jetant un regard blasé à la jeune femme, il se radoucit en voyant qu'à première vue, elle ne l'a pas fait exprès. Il se relève, et commence à éponger le thé avec une des serviettes de la table. Une fois cela fait, il vérifie machinalement qu'il n'a rien perdu.
"Et bien, me voilà trempé, mais je suppose que cela ne me tuera pas."
Il a le choix, partir se changer et perdre une chance d'avancer dans son enquète, ou bien rester et risquer d'attraper froid. Il opte finalement pour une troisième option qui lui traverse l'esprit.
"Si je reste comme ça, c'est un coup à attraper la mort, mais je tiens vraiment à vous connaître un peu. Puisqu'à première vue, votre thé est fini, dit-il en souriant, amusé, peut-être accepteriez-vous de m'accompagner à mon cabinet, que je puisse me changer, et que nous continuions cette discussion, qu'en dites-vous?"
Cela peut être osé, mais après tout, elle à l'air vraiment désolée de lui avoir jeter son thé dessus.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Dim 7 Juin - 15:06
L'enquêteur avait semblé plus amène lors de la tirade de la Fée. Plus ouvert aussi, il avait même sourit lorsqu'elle avait de nouveau mentionné les trolls. Il aurait pu s'en offusquer, après tout il n'avait pas sembler beaucoup apprécier la première fois. Oui, ce devait bien être la présence de la Nymphe qui l'avait retenu au début. Mais que pouvait-il donc avoir à dire à une étrangère qui ne put être entendu par une autre ? Fairy allait avoir un élément de réponse lorsque la catastrophe arriva, faisant même tomber le pauvre homme à la renverse. Il lança d'abord un regard noir à l'innocente coupable, mais sembla touché par ses remords sincère et lui pardonna rapidement.
Voyant qu'il n'avait l'air ni blessé, ni de lui en vouloir, Fairy repensa à ce qu'il était en train de dire avant l'incident. John Green-Hands ? Cela ne lui rappela rien. Mais aussi, elle avait tellement de mal à retenir les noms... Elle était en train d'hésiter à relancer la discussion lorsque son interlocuteur la prit de vitesse, l'invitant à son cabinet afin qu'il put mettre des vêtements secs tout en continuant la conversation. N'importe quelle Lady se serait sans doute offusquée d'une telle proposition provenant d'un étranger, qui pis est roturier. N'importe quelle femme se serait certainement méfiée d'une invitation à suivre un inconnu dans un endroit qui l'était tout autant, loin de la sécurité offerte par la foule inconnue qui les entourait.
Or il ne s'agissait pas de n'importe qui, mais de Fairy. Fairy qui ne s'intéressait aux bonnes manières que lorsqu'il s'agissait de blesser ou d'attrister quelqu'un. Fairy qui offrait sa confiance contre un sourire. Fairy, surtout, qui se laissait généralement guider par sa curiosité. Et curieuse, elle l'était à ce instant. Un homme dont elle ne se souvenait pas avait parlé d'elle à un homme qu'elle ne connaissait pas et qui se trouvait présentement devant elle. Intéressante à rencontrer, avait-il dit. Soit, mais pourquoi exactement ? Et surtout, s'intéressait-il à elle parce qu'elle était elle, ou parce qu'elle était une Sucrerie ? S'il comptait s'en prendre à sa famille, il fallait qu'elle le sache. Peut-être même pourrait-elle l'en dissuader. Et dans le cas contraire... Mère saurait comment régler ce problème.
À cette idée, Fairy adressa un nouveau regard désolé à Gilbert. Pas pour les mêmes raisons que précédemment, mais sans doute ne s'en rendrait-il pas compte. Mais après tout, peut-être tout cela n'avait-il rien à voir avec ce qu'elle imaginait, et dans ce cas il n'aurait rien à craindre. Souriant de nouveau, elle lui répondit d'un ton enjoué, presque celui d'une enfant découvrant un nouveau jouet.
« Aya ! Je me suis toujours demandé à quoi pouvait ressembler le cabinet d'un détective. Et peut-être sur le chemin accepterez-vous de continuer votre histoire à propos de ce Jack... John... quelque chose ? »
Décidément, elle avait vraiment du mal avec les noms... Elle déposa quelque pièces sur la table pour le thé qu'elle n'avait pas bu puis se leva, prête à suivre son énigmatique compagnon.
Voyant qu'il n'avait l'air ni blessé, ni de lui en vouloir, Fairy repensa à ce qu'il était en train de dire avant l'incident. John Green-Hands ? Cela ne lui rappela rien. Mais aussi, elle avait tellement de mal à retenir les noms... Elle était en train d'hésiter à relancer la discussion lorsque son interlocuteur la prit de vitesse, l'invitant à son cabinet afin qu'il put mettre des vêtements secs tout en continuant la conversation. N'importe quelle Lady se serait sans doute offusquée d'une telle proposition provenant d'un étranger, qui pis est roturier. N'importe quelle femme se serait certainement méfiée d'une invitation à suivre un inconnu dans un endroit qui l'était tout autant, loin de la sécurité offerte par la foule inconnue qui les entourait.
Or il ne s'agissait pas de n'importe qui, mais de Fairy. Fairy qui ne s'intéressait aux bonnes manières que lorsqu'il s'agissait de blesser ou d'attrister quelqu'un. Fairy qui offrait sa confiance contre un sourire. Fairy, surtout, qui se laissait généralement guider par sa curiosité. Et curieuse, elle l'était à ce instant. Un homme dont elle ne se souvenait pas avait parlé d'elle à un homme qu'elle ne connaissait pas et qui se trouvait présentement devant elle. Intéressante à rencontrer, avait-il dit. Soit, mais pourquoi exactement ? Et surtout, s'intéressait-il à elle parce qu'elle était elle, ou parce qu'elle était une Sucrerie ? S'il comptait s'en prendre à sa famille, il fallait qu'elle le sache. Peut-être même pourrait-elle l'en dissuader. Et dans le cas contraire... Mère saurait comment régler ce problème.
À cette idée, Fairy adressa un nouveau regard désolé à Gilbert. Pas pour les mêmes raisons que précédemment, mais sans doute ne s'en rendrait-il pas compte. Mais après tout, peut-être tout cela n'avait-il rien à voir avec ce qu'elle imaginait, et dans ce cas il n'aurait rien à craindre. Souriant de nouveau, elle lui répondit d'un ton enjoué, presque celui d'une enfant découvrant un nouveau jouet.
« Aya ! Je me suis toujours demandé à quoi pouvait ressembler le cabinet d'un détective. Et peut-être sur le chemin accepterez-vous de continuer votre histoire à propos de ce Jack... John... quelque chose ? »
Décidément, elle avait vraiment du mal avec les noms... Elle déposa quelque pièces sur la table pour le thé qu'elle n'avait pas bu puis se leva, prête à suivre son énigmatique compagnon.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Lun 8 Juin - 11:45
Gilbert regarde la jeune femme, et hoche la tête, comme amusé. Elle n'a clairement pas froid au yeux, et cela confirme ce qu'il pense déjà. Cette femme n'est pas une noble ordinaire. Le fait qu'elle accepte de suivre un homme presque inconnu chez lui de près de vingt ans son ainé colle parfaitement avec la tenue qu'elle porte. Elle est sûre d'elle, persuadée de pouvoir tout contrôler, ou alors elle se sent protéger par une instance supérieur qui ne désavoue pas sa tenue et son audace.
Dans le premier cas, elle cache surement un atout qui puisse la protégée, comme une arme dans son corsage. Sinon, elle aurait déjà été agressée, et plus d'une fois, en ville, ce qui l'aurait poussé à changer de tenue. Ou alors c'est la première fois qu'elle porte cette tenue, mais au vue de l'assurance qu'elle arbore, cela est peu probable. Elle porte donc une arme. Mais comme Gilbert n'en a déceler aucune, il penche plutôt pour la seconde hypothèse.
Donc quelqu'un la protège.
Arrétant là les quelques secondes de réflexions qu'il a prit pour fermer se lever et repousser la chaise à la table. Il a déjà payer son verre, et le laisse donc inachevé sur la table, avant d'aller vers la sortie, s'assurant que la jeune femme le suis bien.
Et il reprend sa réponse là où il l'a laisser.
"Il s'apelle John Green-Hands. C'est un brave homme qui travaille occasionnellement pour moi. Il s'occupe du travail de surveillance et de filature, ce genre de choses vous voyez. Je suppose que c'est pendant ma dernière enquète qu'il vous à vu, ou a entendu parler de vous. En tout cas, il m'a dit qu'une jeune femme vétue de manière aguicheuse, à la chevelure rouge flamme était arrivée en ville récemment, et que j'aurais fort à gagner à lui parler. Alors, était-ce, au vue de votre beauté, une blague de sa part, ou autre chose, je n'en sais rien... Mais ce que je sais, c'est que je ne regrette pas d'avoir suivi son conseil, vous êtes de très bonne compagnie!"
Il sourit à la jeune femme, rabattant son capuchon sur sa tête, plus par habitude qu'autre chose, avant de rajouter :
"Mais dites-moi, cela fait longtemps que vous êtes arrivé à Londres? Car hormis votre accent indéniable, vous parlez très bien anglais."
Ils sortent de Trafalgar Square, prenant une rue qui s'enfonce vers l'ouest de Londres, quittant la rive nord de la Tamise.
Dans le premier cas, elle cache surement un atout qui puisse la protégée, comme une arme dans son corsage. Sinon, elle aurait déjà été agressée, et plus d'une fois, en ville, ce qui l'aurait poussé à changer de tenue. Ou alors c'est la première fois qu'elle porte cette tenue, mais au vue de l'assurance qu'elle arbore, cela est peu probable. Elle porte donc une arme. Mais comme Gilbert n'en a déceler aucune, il penche plutôt pour la seconde hypothèse.
Donc quelqu'un la protège.
Arrétant là les quelques secondes de réflexions qu'il a prit pour fermer se lever et repousser la chaise à la table. Il a déjà payer son verre, et le laisse donc inachevé sur la table, avant d'aller vers la sortie, s'assurant que la jeune femme le suis bien.
Et il reprend sa réponse là où il l'a laisser.
"Il s'apelle John Green-Hands. C'est un brave homme qui travaille occasionnellement pour moi. Il s'occupe du travail de surveillance et de filature, ce genre de choses vous voyez. Je suppose que c'est pendant ma dernière enquète qu'il vous à vu, ou a entendu parler de vous. En tout cas, il m'a dit qu'une jeune femme vétue de manière aguicheuse, à la chevelure rouge flamme était arrivée en ville récemment, et que j'aurais fort à gagner à lui parler. Alors, était-ce, au vue de votre beauté, une blague de sa part, ou autre chose, je n'en sais rien... Mais ce que je sais, c'est que je ne regrette pas d'avoir suivi son conseil, vous êtes de très bonne compagnie!"
Il sourit à la jeune femme, rabattant son capuchon sur sa tête, plus par habitude qu'autre chose, avant de rajouter :
"Mais dites-moi, cela fait longtemps que vous êtes arrivé à Londres? Car hormis votre accent indéniable, vous parlez très bien anglais."
Ils sortent de Trafalgar Square, prenant une rue qui s'enfonce vers l'ouest de Londres, quittant la rive nord de la Tamise.
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Morgane Lun 8 Juin - 12:42
Il eut l'air amusé de sa réponse. Pourquoi donc ? Était-ce donc si étonnant qu'elle ait accepté ? Peut-être après tout, elle ne s'était jamais bien rendue compte de ce qui était « normal » ou pas. Et ce n'était pas le genre de choses qu'elle avait appris depuis qu'elle était avec Mère. Tant mieux d'ailleurs, cela ne l'intéressait pas. Elle suivait son coeur, Fairy, toujours. Et puis elle aimait bien amuser les gens. Elle était gentille, Fairy, elle aimait faire plaisir.
Elle suit sagement son détective tout en écoutant l'explication qu'il a repris là où il l'avait laissée. Ainsi donc ce John travaillait pour lui. Elle se sentit moins fautive de ne pas s'être souvenu de lui : sans doute ne le connaissait-elle tout simplement pas. On pouvait difficilement trouver meilleure raison de ne pas se rappeler de quelqu'un, pas vrai ? Mais avec tout cela elle ne savait toujours pas quelle histoire pouvait bien la concerner. Elle sourit aux deux compliments et décida de commencer par répondre au second.
« Merci. Cela fait quelques mois que je suis ici, mais j'ai beaucoup voyagé auparavant. »
Inutile d'entrer dans les détails pour le moment. Ce n'était pas ce sujet qui intéressait la Fée. Et puis, si jamais cela piquait la curiosité de son compagnon, peut-être pourrait-elle en profiter pour avoir elle aussi des réponses. « Donnant-donnant », comme on dit.
« Mais je ne vois pas vraiment ce qu'un détective comme vous peut avoir à gagner à me parler. » Elle lança un petit sourire malicieux avant de continuer. « En dehors du plaisir de ma charmante compagnie, bien évidemment. Cela concerne un sujet en particulier peut-être. Oserais-je vous demander de quoi traitait cette enquête ? Oh non, bien sûr, cela doit être confidentiel. »
Le sourire malicieux qui avait accompagner son trait d'humour s'était mué en un sourire innocent. Ses questions auraient pu éveiller des soupçons quant à ses intentions, mais il suffisait de la regader pour lire sur son visage « Je ne souhaite que vous aider. » Et c'était vrai, d'ailleurs, elle souhaitait sincèrement pouvoir l'aider dans ses investigations... Tant qu'elles ne concernaient pas sa famille.
Tout en marchant et en parlant, elle observait de temps en temps le chemin qu'ils prenaient. Il lui sembla connaître cet endroit, sans doute était-elle déjà venu. Mais somme toute, depuis son arrivée elle avait parcouru presque tout Londres au cours de ses promenades. Elle fouilla un instant sa mémoire. Où pouvaient-ils bien aller ? Bah, aucune importance. Où qu'elle soit, elle savait toujours retrouver le chemin de la maison. Et de toutes façons, elle ne pensait pas que son compagnon eut eu l'intention de la perdre dans les rues.
Elle suit sagement son détective tout en écoutant l'explication qu'il a repris là où il l'avait laissée. Ainsi donc ce John travaillait pour lui. Elle se sentit moins fautive de ne pas s'être souvenu de lui : sans doute ne le connaissait-elle tout simplement pas. On pouvait difficilement trouver meilleure raison de ne pas se rappeler de quelqu'un, pas vrai ? Mais avec tout cela elle ne savait toujours pas quelle histoire pouvait bien la concerner. Elle sourit aux deux compliments et décida de commencer par répondre au second.
« Merci. Cela fait quelques mois que je suis ici, mais j'ai beaucoup voyagé auparavant. »
Inutile d'entrer dans les détails pour le moment. Ce n'était pas ce sujet qui intéressait la Fée. Et puis, si jamais cela piquait la curiosité de son compagnon, peut-être pourrait-elle en profiter pour avoir elle aussi des réponses. « Donnant-donnant », comme on dit.
« Mais je ne vois pas vraiment ce qu'un détective comme vous peut avoir à gagner à me parler. » Elle lança un petit sourire malicieux avant de continuer. « En dehors du plaisir de ma charmante compagnie, bien évidemment. Cela concerne un sujet en particulier peut-être. Oserais-je vous demander de quoi traitait cette enquête ? Oh non, bien sûr, cela doit être confidentiel. »
Le sourire malicieux qui avait accompagner son trait d'humour s'était mué en un sourire innocent. Ses questions auraient pu éveiller des soupçons quant à ses intentions, mais il suffisait de la regader pour lire sur son visage « Je ne souhaite que vous aider. » Et c'était vrai, d'ailleurs, elle souhaitait sincèrement pouvoir l'aider dans ses investigations... Tant qu'elles ne concernaient pas sa famille.
Tout en marchant et en parlant, elle observait de temps en temps le chemin qu'ils prenaient. Il lui sembla connaître cet endroit, sans doute était-elle déjà venu. Mais somme toute, depuis son arrivée elle avait parcouru presque tout Londres au cours de ses promenades. Elle fouilla un instant sa mémoire. Où pouvaient-ils bien aller ? Bah, aucune importance. Où qu'elle soit, elle savait toujours retrouver le chemin de la maison. Et de toutes façons, elle ne pensait pas que son compagnon eut eu l'intention de la perdre dans les rues.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Mar 9 Juin - 12:02
Gilbert et sa compagne sortent du salon de thé, et s'en vont vers l'ouest pour quitter Trafalgar Square et ses innombrable boutiques, pour remonter finalement l'Haymarket.
"Quelques mois hein? Et bien en ce cas, je pourrais peut-être vous apprendre certaines choses sur la ville, qui sait? Par contre, effectivement, mes clients me font confiance pour garder leur petits secrets, qu'il soit question d'adultère ou de meurtre. Et si je trompe cette confiance, je n'aurais plus aucun travail."
Il sourit à la jeune femme, gardant un air somme tout professionnel en répondant cela. Puis, au fur et à mesure de leur pas, l'homme commence à parler en montrant divers bâtiments dans la rue.
"Tenez, ici le Théâtre du Roi, tout neuf après l'incendie qui l'a ravagé voilà une cinquantaine d'année. Et voici le Théâtre Royal, construit par John Nash. Vous devez surement le connaître de nom. C'était un grand architecte, mort il y a quinze ans. C'est lui qui à donner à Londres cette rue, mais surtout sa parallèle, Regent Street, ainsi que le quartier que nous venons de quitter, Trafalgar Square. C'est aussi lui, avec l'aide d'Edward Blore, qui a agrandi Buckingham Palace, la résidence officielle de sa majesté la Reine depuis quinze ans environ. Bref, un grand homme."
Gilbert jette un œil à la jeune femme, et hoche la tête en souriant. Il aime parler de Londres et ce qu'il sait d'elle.
Je suppose que vous le savez déjà, mais si vous souhaitez aller au théâtre, ou à l'opéra d'ailleurs, je vous conseille cette rue. Depuis que la Reine a renforcer le service des forces de polices pour chasser le vice, cette rue n'est plus un des hauts lieux de la prostitution londonienne. Oh, mais je vous ennuis surement avec tout cela, non?"
L'homme se doute de la réponse de la jeune femme, mais c'est un moyen de la faire entrer dans son monologue. Il se connais, il sais qu'il peut parler de Londres pendant plusieurs heures.
"Quelques mois hein? Et bien en ce cas, je pourrais peut-être vous apprendre certaines choses sur la ville, qui sait? Par contre, effectivement, mes clients me font confiance pour garder leur petits secrets, qu'il soit question d'adultère ou de meurtre. Et si je trompe cette confiance, je n'aurais plus aucun travail."
Il sourit à la jeune femme, gardant un air somme tout professionnel en répondant cela. Puis, au fur et à mesure de leur pas, l'homme commence à parler en montrant divers bâtiments dans la rue.
"Tenez, ici le Théâtre du Roi, tout neuf après l'incendie qui l'a ravagé voilà une cinquantaine d'année. Et voici le Théâtre Royal, construit par John Nash. Vous devez surement le connaître de nom. C'était un grand architecte, mort il y a quinze ans. C'est lui qui à donner à Londres cette rue, mais surtout sa parallèle, Regent Street, ainsi que le quartier que nous venons de quitter, Trafalgar Square. C'est aussi lui, avec l'aide d'Edward Blore, qui a agrandi Buckingham Palace, la résidence officielle de sa majesté la Reine depuis quinze ans environ. Bref, un grand homme."
Gilbert jette un œil à la jeune femme, et hoche la tête en souriant. Il aime parler de Londres et ce qu'il sait d'elle.
Je suppose que vous le savez déjà, mais si vous souhaitez aller au théâtre, ou à l'opéra d'ailleurs, je vous conseille cette rue. Depuis que la Reine a renforcer le service des forces de polices pour chasser le vice, cette rue n'est plus un des hauts lieux de la prostitution londonienne. Oh, mais je vous ennuis surement avec tout cela, non?"
L'homme se doute de la réponse de la jeune femme, mais c'est un moyen de la faire entrer dans son monologue. Il se connais, il sais qu'il peut parler de Londres pendant plusieurs heures.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Mar 9 Juin - 14:15
C'est d'un ton tout professionnel qu'il expliqua à qu'effectivement, il ne pouvait trahir la confiance de ses clients en lui révélant les détails de ses enquêtes. Elle fut un peu déçue bien sûr, non seulement parce que cela aurait pu répondre aux questions qu'elle se posait, mais aussi parce qu'elle pensait que ces histoires devaient sans doute être hautement intéressantes. Mais elle comprenait parfaitement, et se contenta donc de lui adresser un petit sourire contrit lorsqu'il répondit. Elle ne souhaitait pas lui faire perdre son travail.
Puis, tandis qu'ils marchaient, l'atmosphère changea sensiblement. Le mystérieux enquêteur qui l'accompagnait laissa la place à un guide touristique des plus charmants. Souriant, il racontait l'histoire des bâtiments qu'ils croisaient, de leur architecte et de ce qu'il avait fait d'autre ailleurs dans la ville. Morgane connaissait Londres pour l'avoir parcourue en long et en large au cours de ces quelques mois. Elle savait ses rues, ses ambiances et ses habitants. Elle savait par exemple qu'en tournant à gauche puis deux fois à droite, ils trouveraient la maison d'une rebouteuse capable de faire toutes sortes de potions, plus ou moins légales, que même les nobles venaient consulter. Elle savait aussi que la vieille hébergeait sa nièce et que, malgré l'argent dont elles disposaient, la jeune femme se prostituait, simplement parce qu'elle aimait ça. Mais de l'histoire de la ville elle-même, la jolie Fée ne connaissait rien ou presque, et c'était pour elle un délice que d'écouter son guide, qui manifestement se plaisait aussi à raconter. Elle savait bien qu'elle aurait sans doute tout oublié très rapidement, mais cela n'avait pas d'importance.
Un petit sourire joueur s'afficha sur le visage de la jeune femme lorsque son compagnon lui conseilla une certaine rue car elle avait été nettoyée de ses prostituées. Craignait-il donc pour sa sécurité ? Ou bien qu'on la prenne pour l'une d'entre elles ? Cela lui était souvent arrivé, d'ailleurs, et elle ne s'en offusquait certes pas. Qu'y avait-il de honteux à être payée pour procurer du plaisir ? Mais elle avait pu constater que ce genre de remarques était rarement bien accueilli, aussi s'abstint-elle de tout commentaire. Elle préféra répondre à la question qui lui avait été posée, d'une voix où perçait la bonne humeur qui lui était revenue.
« Mais pas du tout, au contraire je trouve cela très intéressant ! Vous semblez connaître beaucoup de choses à propos de votre ville, il me semble que c'est fort rare de nos jours. Le sourire malicieux refit son apparition le temps de sa remarque suivante. Si jamais vos clients vous abandonnent, je vous conseille de vous reconvertir en tant que guide touristique, vous y êtes fort doué. J'aime beaucoup le théâtre, mais je ne sais jamais quelles pièces valent d'être vues ou non. Vos talents cachés d'encyclopédie londonienne s'étendraient-ils aussi à ce domaine ? »
Puis, tandis qu'ils marchaient, l'atmosphère changea sensiblement. Le mystérieux enquêteur qui l'accompagnait laissa la place à un guide touristique des plus charmants. Souriant, il racontait l'histoire des bâtiments qu'ils croisaient, de leur architecte et de ce qu'il avait fait d'autre ailleurs dans la ville. Morgane connaissait Londres pour l'avoir parcourue en long et en large au cours de ces quelques mois. Elle savait ses rues, ses ambiances et ses habitants. Elle savait par exemple qu'en tournant à gauche puis deux fois à droite, ils trouveraient la maison d'une rebouteuse capable de faire toutes sortes de potions, plus ou moins légales, que même les nobles venaient consulter. Elle savait aussi que la vieille hébergeait sa nièce et que, malgré l'argent dont elles disposaient, la jeune femme se prostituait, simplement parce qu'elle aimait ça. Mais de l'histoire de la ville elle-même, la jolie Fée ne connaissait rien ou presque, et c'était pour elle un délice que d'écouter son guide, qui manifestement se plaisait aussi à raconter. Elle savait bien qu'elle aurait sans doute tout oublié très rapidement, mais cela n'avait pas d'importance.
Un petit sourire joueur s'afficha sur le visage de la jeune femme lorsque son compagnon lui conseilla une certaine rue car elle avait été nettoyée de ses prostituées. Craignait-il donc pour sa sécurité ? Ou bien qu'on la prenne pour l'une d'entre elles ? Cela lui était souvent arrivé, d'ailleurs, et elle ne s'en offusquait certes pas. Qu'y avait-il de honteux à être payée pour procurer du plaisir ? Mais elle avait pu constater que ce genre de remarques était rarement bien accueilli, aussi s'abstint-elle de tout commentaire. Elle préféra répondre à la question qui lui avait été posée, d'une voix où perçait la bonne humeur qui lui était revenue.
« Mais pas du tout, au contraire je trouve cela très intéressant ! Vous semblez connaître beaucoup de choses à propos de votre ville, il me semble que c'est fort rare de nos jours. Le sourire malicieux refit son apparition le temps de sa remarque suivante. Si jamais vos clients vous abandonnent, je vous conseille de vous reconvertir en tant que guide touristique, vous y êtes fort doué. J'aime beaucoup le théâtre, mais je ne sais jamais quelles pièces valent d'être vues ou non. Vos talents cachés d'encyclopédie londonienne s'étendraient-ils aussi à ce domaine ? »
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Mar 9 Juin - 20:22
Gilbert regarde la jeune femme un instant, puis reviens à l'architecture de la ville. Il s'arrête tout de même un instant devant le Théâtre Royal, et le désigne de la main de l'autre côté de la rue.
"Et bien, si vous souhaitez vois du théâtre, je ne peux que vous conseiller la pièce Marion Delorme, de Victor Hugo. C'est un hommage, en cinq actes, à la femme du même nom. C'était une courtisane, d'y à deux cents ans environ, le roi Louis XIII lui même lui a offert ses hommages. Une femme très spirituel, sachant user de son charme comme de son esprit."
Gilbert jette un œil à Morgane, comme la comparant à elle un instant, avant de revenir au théâtre. Il admire un instant l'édifice. Un tel génie d'architecture, vieux d'à peine trente ans, cela lui rappelle que chacun peut-être maitre en son domaine.
"Sinon, je vous conseille aussi le Sopha, d'Eugène Labiche, un autre français. C'est ici un conte fantastique, en trois actes il me semble. Bien que je ne l'ai pas vu se jouer, il est en représentation depuis maintenant presque quinze jours, et on en dit le plus grand bien."
Il se tourne ensuite vers le Théâtre du Roi, et reprend son petit discours. Il semble vraiment connaître le sujet. Il est vrai qu'il passe beaucoup de temps à lire tout ce qui peut se rapporter à Londres.
"Quant à l'opéra, si vous comprenez l'italien, il est jouer une fois par semaine ici Il barbiere di Siviglia, de Rossini. Sinon, et bien, en français il est jouer Ondine, tiré du conte du même nom. Je vous le conseille particulièrement, cela devrait vous plaire beaucoup à vous, adepte des trolls."
Content de son petit trait d'esprit, Gilbert reprend sa route tranquillement, se dirigeant vers Picadilly Circus.
"Et bien, si vous souhaitez vois du théâtre, je ne peux que vous conseiller la pièce Marion Delorme, de Victor Hugo. C'est un hommage, en cinq actes, à la femme du même nom. C'était une courtisane, d'y à deux cents ans environ, le roi Louis XIII lui même lui a offert ses hommages. Une femme très spirituel, sachant user de son charme comme de son esprit."
Gilbert jette un œil à Morgane, comme la comparant à elle un instant, avant de revenir au théâtre. Il admire un instant l'édifice. Un tel génie d'architecture, vieux d'à peine trente ans, cela lui rappelle que chacun peut-être maitre en son domaine.
"Sinon, je vous conseille aussi le Sopha, d'Eugène Labiche, un autre français. C'est ici un conte fantastique, en trois actes il me semble. Bien que je ne l'ai pas vu se jouer, il est en représentation depuis maintenant presque quinze jours, et on en dit le plus grand bien."
Il se tourne ensuite vers le Théâtre du Roi, et reprend son petit discours. Il semble vraiment connaître le sujet. Il est vrai qu'il passe beaucoup de temps à lire tout ce qui peut se rapporter à Londres.
"Quant à l'opéra, si vous comprenez l'italien, il est jouer une fois par semaine ici Il barbiere di Siviglia, de Rossini. Sinon, et bien, en français il est jouer Ondine, tiré du conte du même nom. Je vous le conseille particulièrement, cela devrait vous plaire beaucoup à vous, adepte des trolls."
Content de son petit trait d'esprit, Gilbert reprend sa route tranquillement, se dirigeant vers Picadilly Circus.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Morgane Jeu 11 Juin - 15:21
Et bien et bien, pour sûr notre enquêteur pouvait se vanter de connaître sa ville. Après le côté historique, il abordait maintenant le côté culturel, et cette fois avec une grande compétence. Et, apparemment, avec beaucoup de goût aussi. Fairy avait effectivement vu la seconde pièce qu'il avait mentionnée et l'avait beaucoup appréciée. Elle n'avait par contre pas vue l'autre dont il avait parlé, ayant déjà assisté à quelques unes des pièces de Victor Hugo et préférant les comédies et autres pièces légères.
À l'écouter ainsi parler avec autant de passion et d'intérêt, la curiosité de la jeune femme à l'égard du détective s'était intensifiée, et, comme souvent, elle fut prise d'une envie de contact, aussi s'accorda-t-elle la liberté de prendre son bras tout en marchant avant de lui répondre.
« Décidément, vous pouvez vous vanter de connaître votre ville, c'est impressionnant. J'ai vu Le Sopha, j'ai beaucoup aimé. C'est exotique et très amusant. Alors je pense suivre votre conseil concernant Marion Delorme, à vous entendre cela me semble fort intéressant. Quant à l'opéra, figurez-vous que je n'y suis jamais allée. Mais si l'on y parle de trolls, sans doute est-ce l'occasion d'essayer. »
Un petit rire cristallin vint ponctuer sa dernière phrase, adorable son de clochettes. Finalement, et malgré la disparition malencontreuse de sa Nymphe, elle passait un fort bon moment, et Gilbert se montrait d'une compagnie bien plus agréable et intéressante qu'elle n'aurait pu le croire au départ. Elle se prit à espérer que les questions qu'il se posait la concernant n'avaient effectivement aucun rapport avec sa famille. Elle commençait à bien l'aimer, et trouverait fort dommage de devoir le voir disparaître. Si tel était le cas, sans doute Neige serait-il chargé de s'en occupé. Elle frissonna légèrement à cette idée. Elle aimait le Serpent, au même titre d'ailleurs que toutes les autres Sucreries, ses Frères et Soeurs. Mais elle préférait ne pas imaginer ce qu'il pouvait faire à ceux qui risquaient de nuire à Mère...
Pour se changer les idées, elle reprit son observation des lieux où ils se trouvaient. Elle connaissait l'endroit, c'était évident, mais elle n'arrivait pas à se faire une idée de l'endroit où leurs pas allaient les mener.
« Mais au fait dites-moi, où se situe votre cabinet ? En sommes nous encore loin ? »
On aurait presque pu croire entendre une légère pointe d'inquiétude dans sa voix. Non pas qu'elle se fut subitement rendue compte que suivre inconnu sans savoir où relevait de l'imprudence, simplement ce pauvre Gilbert était toujours trempé et mieux valait qu'il puisse se changer au plus vite s'il ne voulait pas tomber malade.
À l'écouter ainsi parler avec autant de passion et d'intérêt, la curiosité de la jeune femme à l'égard du détective s'était intensifiée, et, comme souvent, elle fut prise d'une envie de contact, aussi s'accorda-t-elle la liberté de prendre son bras tout en marchant avant de lui répondre.
« Décidément, vous pouvez vous vanter de connaître votre ville, c'est impressionnant. J'ai vu Le Sopha, j'ai beaucoup aimé. C'est exotique et très amusant. Alors je pense suivre votre conseil concernant Marion Delorme, à vous entendre cela me semble fort intéressant. Quant à l'opéra, figurez-vous que je n'y suis jamais allée. Mais si l'on y parle de trolls, sans doute est-ce l'occasion d'essayer. »
Un petit rire cristallin vint ponctuer sa dernière phrase, adorable son de clochettes. Finalement, et malgré la disparition malencontreuse de sa Nymphe, elle passait un fort bon moment, et Gilbert se montrait d'une compagnie bien plus agréable et intéressante qu'elle n'aurait pu le croire au départ. Elle se prit à espérer que les questions qu'il se posait la concernant n'avaient effectivement aucun rapport avec sa famille. Elle commençait à bien l'aimer, et trouverait fort dommage de devoir le voir disparaître. Si tel était le cas, sans doute Neige serait-il chargé de s'en occupé. Elle frissonna légèrement à cette idée. Elle aimait le Serpent, au même titre d'ailleurs que toutes les autres Sucreries, ses Frères et Soeurs. Mais elle préférait ne pas imaginer ce qu'il pouvait faire à ceux qui risquaient de nuire à Mère...
Pour se changer les idées, elle reprit son observation des lieux où ils se trouvaient. Elle connaissait l'endroit, c'était évident, mais elle n'arrivait pas à se faire une idée de l'endroit où leurs pas allaient les mener.
« Mais au fait dites-moi, où se situe votre cabinet ? En sommes nous encore loin ? »
On aurait presque pu croire entendre une légère pointe d'inquiétude dans sa voix. Non pas qu'elle se fut subitement rendue compte que suivre inconnu sans savoir où relevait de l'imprudence, simplement ce pauvre Gilbert était toujours trempé et mieux valait qu'il puisse se changer au plus vite s'il ne voulait pas tomber malade.
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Re: L'heure du Thé [ouvert]
Gilbert Mecker Lun 15 Juin - 12:43
Gilbert marche, regardant autour de lui, semblant se remémorer des choses qu'il a lut ici où là, quand la jeune femme décide de prendre son bras. Cela le fait un instant frissonner, n'étant pas vraiment habitué au contact humain, mais finalement la laisse faire. Il se dit que cette femme ne semble n'avoir rien à faire de la réputation, et pour sa part, n'étant pas marié, sa réputation ne craint rien vis-à-vis de la présence de la jeune femme à son bras.
Quand Morgane complimente Gilbert, puis quand elle rit, il ne peut s'empêcher de sourire. C'est un sourire simple, sans fioriture, loin du sourire professionnel qu'il arbore habituellement quand un client essaye de faire de l'humour. Il est heureux de la présence de la femme à la chevelure enflammée : Elle semble prendre plaisir à l'écouter, elle répond avec autant d'esprit que de légèrement, et pour couronner le tout semble se moquer des apparences. Elle est clairement différente des nobles ordinaires. Et au delà de son enquête, il souhaite la connaître mieux par purs plaisirs et curiosité personnels.
Soudain, la jeune femme demande s'ils sont encore loin du cabinet. Gilbert la regarde un instant, puis montre le bout de la rue de la main, et dit :
"Encore assez loin, mais je compte héler un fiacre une fois que nous aurons passer Picadilly Circus. Il ne serait pas bon pour vous de le prendre avant..."
Alors qu'il va pour ne rien dire de plus, la jeune femme l'interroge, ne comprenant visiblement pas son allusion, il explique.
"Et bien voyez-vous, Picadilly Circus est connue pour appartenir, dès la nuit tombée, au quartier de Soho, le quartier des plaisirs de Londres. De plus, Haymarket a encore une certaine réputation à propos de la prostitution. On aurait put prendre un fiacre sur Trafalgar Square, mais vous me paraissiez être de celles qui aiment le théâtre et l'opéra. J'ai donc prit sur moi de vous présenter cette rue, puis nous passerons au sud de Picadilly Circus qui est au bout de la rue, et nous prendrons un fiacre dans Picadilly."
Il s'arrête de parler, puis finalement rajoute :
"Et mon cabinet se trouve au 21 Baker Street."
Quand Morgane complimente Gilbert, puis quand elle rit, il ne peut s'empêcher de sourire. C'est un sourire simple, sans fioriture, loin du sourire professionnel qu'il arbore habituellement quand un client essaye de faire de l'humour. Il est heureux de la présence de la femme à la chevelure enflammée : Elle semble prendre plaisir à l'écouter, elle répond avec autant d'esprit que de légèrement, et pour couronner le tout semble se moquer des apparences. Elle est clairement différente des nobles ordinaires. Et au delà de son enquête, il souhaite la connaître mieux par purs plaisirs et curiosité personnels.
Soudain, la jeune femme demande s'ils sont encore loin du cabinet. Gilbert la regarde un instant, puis montre le bout de la rue de la main, et dit :
"Encore assez loin, mais je compte héler un fiacre une fois que nous aurons passer Picadilly Circus. Il ne serait pas bon pour vous de le prendre avant..."
Alors qu'il va pour ne rien dire de plus, la jeune femme l'interroge, ne comprenant visiblement pas son allusion, il explique.
"Et bien voyez-vous, Picadilly Circus est connue pour appartenir, dès la nuit tombée, au quartier de Soho, le quartier des plaisirs de Londres. De plus, Haymarket a encore une certaine réputation à propos de la prostitution. On aurait put prendre un fiacre sur Trafalgar Square, mais vous me paraissiez être de celles qui aiment le théâtre et l'opéra. J'ai donc prit sur moi de vous présenter cette rue, puis nous passerons au sud de Picadilly Circus qui est au bout de la rue, et nous prendrons un fiacre dans Picadilly."
Il s'arrête de parler, puis finalement rajoute :
"Et mon cabinet se trouve au 21 Baker Street."
Gilbert Mecker- Âme Londonienne
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