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Dangerous Letters [Eileen Everdinne]

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Message  James Russel Mar 13 Oct - 9:43

Un messager apporte une petite enveloppe, sur laquelle on a noté :
Eliott Kunth, agitateur public.

Un sceau à la cire cachète le tout, avec un bien étrange blason : une théière et une devise : Tempus Fugit.

La question que l'on peut se poser c'est : "comment une telle lettre a pu arriver à destination et trouver son destinataire, sans adresse ?"...Cela fait partie des petits mystères de Londres.




London, October, 10th 1867.


Monsieur l'ecrivain!

Vous parlez de liberté, vous vantez la liberté, vous chérissez la liberté...Vaine tache que la votre, car toutes les chaines de ne sont pas d'acier...Et les plus sournoises, sont surement les plus brillantes.

Comme le plus subtil des venins, vous laissez votre rêve corrompre les masses informes du peuple de l'abime. Déjà dans les tavernes ont ose murmurer ce mot infâme : révolution. On se surprend à rêver à fantasmer : la liberté guidant le peuple le sein nu, et le drapeau rouge du sang des têtes couronnées.

Au diable les patrons, au diable les bourgeois, au diable la noblesse.
Renversons les idoles, brisons les conventions, écrasons les traditions.
Vous êtes le vent. Une bourrasque vengeresse qui souffle sur les toits de Londres, qui arrache les orgueilleuses girouettes, et qui dissipe les fumés charbonneuses.

L'homme a été chassé du paradis. Peu importe, c'est par la guerre que vous promettez de le regagner. Donnons l'assaut aux Portes dorées. « Mort à St Pierre, et qu'un drapeau écarlate flotte sur l'Eden. »

Voilà votre rêve Monsieur l'écrivaillon. Quelles sont vos armes pour le réaliser ? Quelque mauvais ouvrages que les caniveaux se chargeront de mener à la Tamise.

Et je rie Monsieur, je rie de tant de candeur ! Je me gausse d'une telle innocence.
Mais vous Monsieur, ce sont des larmes de sang qui couleront de vos yeux lorsque vous comprendrez que vous êtes le plus doux des rêveurs, et le plus prisonnier des prisonnier.

Et oui Monsieur vous êtes esclave, esclave de vos rêves, esclave de lignés d'idéalistes perdus dans les brumes.
Ne voyez vous pas, ces chaînes qui partout nous entoure.

Nous somme à jamais prisonnier d'une existence qui nous écrase de son ennui. Car le voilà le plus grand des bourreau, le voilà le mal de notre siècle : la lassitude...Cette sensation terrible de ferveur retombée, ce goût amer dans la bouche. Cette langueur qui ternit vos jours et vos nuits, qui s'infiltre jusque dans les recoins de vos rêves pour en ôter jusqu'à la moindre couleur.

Avant de promettre la liberté Monsieur, cherchez ce qu'elle leur apportera.
Ne les condamnez pas à cette peste moderne, qui frappe les « ceux qui ont ». Laissez les suer, s'échiner et se saouler sans penser au lendemain. Laissez les mourir les poumons noirs de suie dans l'adoration d'idoles corrompues.

Car celui qui est heureux, est celui qui veut mais ne peut, car il peut encore rêver.

Ne leur donnez pas des armes qui les détruiront et qui les plongeront dans une misère morale encore plus noire que la déchéance physique.

Être libre, c'est penser.
Penser c'est se morfondre.

Si vous avez un brin de cette morale qu'une bande de prêtre pédérastes a cherché à nous inculquer, alors vous abandonnerez le peuple à son sort.

Ne les sortez pas de prison pour les jeter dans une geôle encore plus sombre...
Adieu, triste Sir.

Je vous laisse à vos rêveries solitaires, et m'en retourne à mon ennui.

James R.
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Dangerous Letters [Eileen Everdinne] Empty Re: Dangerous Letters [Eileen Everdinne]

Message  Eileen Everdinne Mar 13 Oct - 11:41

La réponse n'aura que peu traîné, portée par messager, le papier porte en filigrane la même marque du dieu-éléphant, à peine visible, et sans qu'il n'ai été parfumé, il amène avec lui les arômes enivrants des Indes, fugaces, qui n'auront été perceptibles qu'un très bref instant.



Dear Lord Russel,

Pourquoi cela ne me surprend-t-il pas de trouver parmi toutes les douceurs reçues de mes détracteurs votre théière et votre temps fuyant?

Au-delà de votre ridicule emportement quant à mes écrits qui n'ont vocation qu'à soulager mon pauvre esprit de pensées qui ne demandent qu'à être libérées, et non, comme vous semblez le croire si passionnément, à accabler des foules sans force ni volonté, je ne vois qu'un enfant. Et cet enfant tout juste évoqué s'agrippe aux jupes de la première personne qui passe pour gémir, couiner, exiger, implorer, supplier de se voir offrir une vaine activité.

Puis-je, Lord Russel, me permettre de vous suggérer de ranger votre chambre? Ou peut-être de trouver un quelconque précepteur qui ait nombre de connaissances à vous transmettre. Ou peut-être n'est qu'un manque de compagnie, féminine ou masculine, je ne saurais aller à l'encontre de mes propres principes pour vous étiqueter comme amoureux de l'un ou l'autre genre.

Car voilà le cœur de mon questionnement, très cher. Je n'ai pas l'heur, tout du moins pas encore, de vous considérer comme assez stupide pour croire que cet argumentaire enflammé aurait la force d'ébranler des convictions bien ancrées, posées sur de solides fondations et dotées d'une structure assurée. Que peut bien pousser un noblion tel que vous à soudainement vous emporter pour quelque chose qui n'obtient votre bien indigne intérêt que le temps de tenter de le réduire à néant? Ne vous y trompez pas, cher, très cher Lord Russel, quand bien même vous vous ruineriez et feriez ma richesse en achetant chacun des livres frappé de mon nom pour les réduire en cendres, vous ne parviendrez jamais à atteindre l'écrivain que je suis.

Me vient soudain une inspiration, qui, je le crains, déborde des limites imposées par votre bien maigre agitation. Seriez-vous jaloux, Lord Russel, de me voir attribuer l'attention de cette si resplendissante Eileen Everdinne? Auriez-vous l'audace d'embraser votre imagination de ses murmures voluptueux qui n'ont que votre prénom au creux des lèvres? Car si tel est le cas, très cher, sachez que pour chaque esquisse que vous faites aux tréfonds de vos pensées de cette voix aux accents d'ailleurs, c'est tableau tout entier que je possède, en réalité.

Loin de retourner à l'ennui, c'est à la beauté de la réalité où se mêle les rêves que je reviens.

Au revoir, dédaigneux dandy. Car je ne doute pas que vous trouverez irrésistible l'envie de réfuter et expliquer.

Eliott
.


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Dangerous Letters [Eileen Everdinne] Empty Re: Dangerous Letters [Eileen Everdinne]

Message  James Russel Mar 20 Oct - 17:32



C'est avec dégout que je reprend la plume pour répondre à votre pamphlet. Pour dire vrai j'ai beaucoup hésité, mais après tout, je ne pouvais vous laisser le triomphe du dernier mot.
Je compte bien écorner votre orgueil déplacé, mais rassurez je serai bon prince lorsque vous viendrez confesser votre défaite.

Vos mots laissent transparaitre une telle supériorité. Cela en est écœurant. Peut être devriez vous commencer par relire les torchons que vous osez faire circuler. Pour cela je vous conseille de vous baisser et de ramasser ces tas de feuilles grasses que charrient les caniveaux.

Que pensez vous être monsieur ? Un écrivain ? Un homme de lettre ? Un guide ? Un prophète ? Tout ça à la fois ?
Permettez que je vous dise ce que vous êtes. Vous n'êtes qu'un roi de pacotille aux haillons puants qui règne sur une cour de bouseux. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois.

Vous vous demandez pourquoi un tel acharnement ?
N'allez pas chercher là une véritable conviction de ma part. Je suis trop las pour avoir mes propres opinions. Je laisse les débats d'idées à ceux qui ont encore des illusions.

Vous me lancez un défi monsieur. Vous pensez que je je ne peux vous atteindre ? Prenez garde cher ami que je ne relève le gant. Car moi ce ne sont plus des mots que je vous enverrai mais une balle en plein cœur.

Vous osez lancer le nom de Dame Everdinne. Qui êtes vous pour vous targuer de la connaître ? La belle aurait elle eu l'audace de vous ramasser au fond d'un caniveau pour vous élever à la dignité d'amant ?
Vos lettres portent son sceau, j'y retrouve le même éléphant. Mais là ou le sien caresse de sa trompe, le votre écrase tout.
Ne soyez pas plus bête que vous ne l'êtes monsieur. Comment voulez vous qu'une Lady puisse trouver un quelconque plaisir à côtoyer un être tel que vous ?

Écrire m'épuise. Je n'ai pas votre habilité à aboyer.

Je vous laisse à vos rêves, triste sir, et je m'en retourne à mon morne horizon.

James Russel.



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Message  Eileen Everdinne Mer 21 Oct - 2:57



Dear Lord Russel,

C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai brisé la théière de cire pour découvrir ce que vous me réserviez cette fois. Passons sur vos premiers mots, ce n'était certainement qu'une mise en bouche, de quoi vous échauffer la plume.

Et tout comme vous n'êtes qu'un enfant trop lassé de ses jeux, je ne suis qu'un plumitif qui noie le papier sous l'encre, aussi ai-je décidé, mon très cher Lord, de vous offrir quelques mots. Il m'aurait été fort plaisant de vous inviter un jour lointain, à venir me rencontrer, mais je n'aurais pas l'indélicatesse d'imposer à Eileen les égarements de deux hommes. D'autant plus que vous me semblez bien prompt à plaquer sur sa personne des qualificatifs qui ne l'honorent guère. Lisez, Lord Russel, imprégnez-vous de ces mots. Et voyez la raison qui a été invoquée le jour où j'ai passé sa porte. La femme dont nous parlons possède cette audace que vous lui déniez pourtant. Elle me l'offre avec une constance remarquable en tous points. Comment ne point l'accueillir au creux de mes bras en ce cas? Y résisteriez vous, tout chiot que vous êtes?

Il me plait de voir cette lassitude surfaite dont vous faites étalage, je ne puis qu'en tirer plus de vivacité. L'existence est faite de rêves inaboutis, Lord Russel, d'opinions esseulées, de volontés contrées. Je ne revendique nulle cour autre que celle de mes pensées, et quand bien même je serais borgne, il me suffit bien d'un oeil pour admirer le ballet des idées. En seriez-vous dépourvu? Ou peut-être n'êtes vous que trop las, je préfère le terme feignant, pour prendre la peine d'ouvrir votre esprit à ce qui vous est inhabituel.

Si je ne craignais d'indisposer ma douce Eileen, je vous inviterais à percer mon coeur de cette balle que vous me promettez, et je me délecterais de vous voir détruire ce qui vous tient pourtant encore en vie. Les rêves, Lord Russel, les songes égoïstes d'un enfant trop capricieux ne sont-ils donc pas la seule chose qui retiennent encore votre main, la seule chose qui vous empêche de retourner le canon de cette arme contre vous. Vos rêves, dans lesquels doivent certainement évoluer princesses avec vous comme seul et unique roi, vos rêves, dans lesquels vous espérez la venue d'une main qui se refermerait sur votre épaule pour vous tirer de la mélasse dans laquelle vous vous embourbez de votre plein gré.

Car, très cher Lord, en vous attaquant à moi, Eliott Kunth, vous ne faites que vous en prendre à une figure imaginaire, à laquelle vous seriez bien en peine de trouver autre réalité que celle que votre esprit lui donne. Et ne dit-on pas que l'imagination n'est que le reflet de l'âme? Comment ne pas en déduire que vous vous attaquez tout simplement à votre propre reflet?
Ni écrivain, ni homme de lettres, ni guide, ni prophète, je ne suis qu'un miroir.

Et vous, Lord Russel, qu'êtes-vous?

Eliott.



Un deuxième feuillet accompagne la réponse. L'écriture y est différente, bien plus féminine, semblable à celle que l'on pouvait voir sur les cartons d'invitation dont Eileen a inondé Londres. La feuille a été plus d'une fois pliée et dépliée, et semble avoir déjà plusieurs années à son actif.



Happiness is just a word to me and it might have meant a thing or two if I'd known the difference.
Emptiness, a lonely parody, and my life, another smokin' gun, a sign of my indifference.
Always keepin' safe inside where no one ever had a chance to penetrate a break in.
Let me tell you some have tried, but I would slam the door so tight that they could never get in.
Kept my cool under lock and key, and I never shed a tear, another sign of my condition.
Fear of love or bitter vanity that kept me on the run, the main events at my confession.
I kept a chain upon my door that would shake the shame of Cain into a blind submission.

The burning ghost without a name was still calling all the same, but I just wouldn't listen.

The longer I'd stall, the further I'd crawl. The further I'd crawl, the harder I'd fall. I was crawlin' into the fire.
The more that I saw, the further I'd fall. The further I'd fall, the lower I'd crawl. I kept fallin' into the fire.

Suddenly it occurred to me, the reason for the run and hide had totaled my existence.
Everything left on the other side, could never be much worse than this but could I go the distance?
I faced the door and all my shame, tearin' off each piece of chain until they all were broken.
But no matter how I tried, the other side was lockin' so tight that door it wouldn't open.
Gave it all that I got, and started to knock, shouted for someone to open that lock.
I just gotta get through the door.

And the more that I knocked, the hotter I got. The hotter I got, the harder I'd knock. I just gotta break through the door.

Gotta knock a little harder, break through the door

E.E

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Message  James Russel Dim 25 Oct - 21:05



Monsieur l'écrivain,


Que dire sinon que je vous haï de plus en plus.

Vous êtes encore plus lâche que tout ce que je pouvais imaginer. Pourquoi mêler Lady Everdinne à notre querelle ? Auriez vous peur ?

Vous saviez pertinemment qu'en faisant lire mes lettres à Eileen je retiendrai mes coups, par crainte d'offenser sa sensibilité. Que voulez vous, je suis un gentlemen et je n'ai jamais aimé choquer la gent féminine.

Vous vous gaussez d'être l'amant d'une des plus merveilleuse femme de Londres. J'avoue en perdre mon Latin. Je n'ose imaginer ce qui a pu pousser la colombe à se jeter dans la gueule du crapaud. Mon cœur saigne de savoir cette charmante personne entre vos mains cruelles et salaces. Sachez monsieur que je ne vous laisserai pas enchainer cette belle personne. Je saurai voler à son secours. Il n'est pas dit que James Russel abandonnera un ange à vos perversions.

La relation qui vous unit à Eileen n'est que le fruit de vos fantasmes cher monsieur. Jamais aucune femme ne pourrait ouvrir son cœur à un monstre tel que vous.

Prenez garde à mon courroux Monsieur l'écrivaillon, il ne fait que gonfler de jour en jour. J'espère que vous avez commencé à prévenir vos témoins, car je ne vois qu'une fin à votre petite querelle. Mais je serai bon Prince et je vous laisserai choisir l'arme.

Je devine que vous tremblez. Parfois il est nécessaire à l'homme de lettre de descendre de sa tour d'ivoire pour se confronter au vaste monde qui gronde à sa porte.

Votre plume est agile mais elle ne vous sauvera pas. Vous vous voulez me faire avaler que vous n'êtes qu'un fantôme, un reflet, un simple fantasme. Espérez vous ainsi échapper à ma juste vengeance ? Malheureusement, la boue qui vous compose est bien réelle, et vos pitreries ne la sauveront pas.

Vous pouvez essayer de gagner du temps, de me supplier, de ramper à mes genoux, mais rien ne me fera changer d'avis. Mon index n'hésitera pas à expédier la balle d'argent qui débarrassera Londres de votre carcasse puante.

J'ose espérer que vous aurez la décence de garder cette lettre pour vous, et de laisser cette querelle être ce qu'elle est : une dispute entre deux hommes. Inutile d'y rajouter une spectatrice que nous pourrions blesser.

Je souhaite ardemment que le poison qui goutte de votre plume finisse par vous supprimer, m'épargnant ainsi une bien déplaisante besogne.

James Russel.





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Message  Eileen Everdinne Lun 26 Oct - 21:36



My sweet Lord Russel,

Dieux et Déesses qu'il est plaisant de vous voir me répondre aussi vite. Inutile de vous dire que je ne vis plus que pour briser encore et encore la théière de cire que vous avez fait votre. Je ne suis responsable de la curiosité de ma si chère et si accueillante hôtesse, et jamais, ô grand jamais, je n'aurais l'envie de renier ses désirs. Elle souhaitait voir ce qui me faisait tant rire, et vous même, Lord Russel, seriez incapable de lui dire non si vous sentiez sa main se poser sur votre épaule et son souffle courir sur votre nuque, je ne suis pas homme à me refuser à femme telle qu'elle est.
Volez, James, accourez, précipitez vous à son secours, je vous en conjure, que je puisse enfin rire comme je n'ai plus ri depuis bien des années à vous regarder tenter de la convaincre qu'un dandy las et morne saurait mieux que moi satisfaire cet esprit et ce corps tout aussi bouillonnants l'un que l'autre.
Voyez à quel point je puis être compatissant, je suis même prêt à vous offrir quelques uns de mes conseils, afin de vous voir, je l'avoue, avec encore plus de brio, échouer à séduire l'exotisme. Délaissez votre mornitude, grand duc de l'ennui, et empoignez votre plume avec bien plus de vigueur. Et avant toute chose, posez-vous cette simple question : "Eileen est-elle réellement telle que vous vous la représentez?"

Mais revenons-en à ce sujet si cher à tous coeurs, n'est-ce pas, tout du moins au votre, revenons-en à moi. Mon arme a été choisie de longue date, je suis amoureux de la plume, et je suis apparu plume à la main, ainsi disparaitrai-je le jour venu. Plutôt que de souhaiter ma mort et de vous ridiculiser en vaines bravades, venez accomplir cette tâche dont vous vous estimez investi. Je vous attends, Lord Russel, j'attends votre invitation, mais je vous en prie, ne soyez donc pas déçu si vous découvrez que je ne suis que ce que je vous annonce, et que vous avez eu bien tort de ne pas me prendre au sérieux.

Croyez-moi, très cher, je répondrai par la favorable à une requête de votre cru.

Dans l'expectative de lire encore de vos vains verbiages.

Eliott.


P.S : Vous n'avez pas répondu à ma question, mon très cher ennemi. Qui êtes-vous en dehors de cet enfant éternellement capricieux?

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