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[Noble] Adelaïd Ferston

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Message  Adelaïd Ferston Mer 15 Juil - 16:16

~°[Adelaïd Ferston]°~


Surnom: Chaton (Uniquement pour une certaine personne)

Âge: 27 hivers

Origine: Anglaise

Nature: Humaine

Rang: Noble

~°Apparence et allure°~


Dans le hall d’entrée du manoir des Castlereagh est représenté tous les membres de l’illustre famille. Le peintre, un certain John Rochester fit le portrait de Lord Castlereagh, de son épouse puis de sa fille lorsqu’elle atteint sa quinzième année. Aussi étrange que cela puisse paraître, il se souvint toute sa vie de celle qu’il avait autrefois peinte, cette femme sans éclat, malingre, silencieuse. Il se rappelait encore de cette créature étrange, comme sortie d’un rêve, qui n’avait aucune beauté mais dégage une aura captivante. Il n’aurait jamais cru qu’un jour il redessinerait les contours de ce visage si peu commun. Son second tableau, si semblable au premier le remplaça et Lady Castlereagh laissa place à sa fille, Adelaid.

Tous les visiteurs se sont arrêtés devant cette peinture. Ses airs de petit moineau, cette peau pâle, presque diaphane. Adelaid scrute le peintre, ou l’intrus, ses grands yeux fixés sur le voyeur. Elle n’est pas belle : aucune courbe véritablement féminine, de longs cheveux blonds attachés en un chignon serré, des joues pales…Et pourtant il est bien dur de détacher son regard de cette toile : une soierie légère, bleutée, la couleur des romantiques… de longues mains posées sur ses genoux, un cou gracile, les lèvres entrouvertes en une invitation muette. Comment ne pas la désirer ? Elle n’est pas jolie, mais elle possède bien plus.

Le second tableau d’Adelaid, peint par Thomas Chapelier se trouve dans le salon particulier de Lord Ferston. Commandé après leur troisième année de mariage, il fut achevé un an plus tard. Adelaid, plus mature, regarde cette fois à travers la fenêtre. Son port de tête droit et ses lèvres légèrement pincées dévoilent l’humeur agacée de Lady Ferston. Son air rêveur à laisser place à une froide indifférence, ses yeux autrefois absent semble attendre qu’un événement se passe, que quelque chose la sorte de cet ennui mortel. Ses cheveux détachés reposent lourdement sur ses frêles épaules. Il arrive que l’expérience face des femmes quelconques de belles femmes, malheureusement, Adelaid ne passa pas à travers les mailles du filet. Elle demeura la même qu’autrefois et ne devint pas une beauté fatale. Et pourtant, Lord Ferston surpris les regards admiratifs des hommes avec lesquels il s’entretenait dans ce salon privé. Lui qui pensait être le seul à être fasciné par ce portrait des plus communs.

Cher visiteur, approche toi un peu plus du tableau et laisse toi aller à l’étrange attirance que tu ressens pour cette femme mariée.

~°Mental et Moralité°~


Journal intime d’Emma Crawford, dame de compagnie de Lady Adelaid Ferston.

12 Mars 1845



Il me semble que le temps où nous étions véritablement intimes est révolu. Miss Castlereagh nous a définitivement quittés pour laisser place à cette étrangère, cette Lady Ferston. Où est donc passé l’enfant douce et rêveuse, l’amie que nous avions tant chérie ? Elle a fait place à une mariée sombre et malheureuse qui se cache derrière un masque. Si devant les autres elle montre le visage épanoui d’une femme moderne et heureuse en ménage il n’en est en fait rien. Sophie, Virginia et moi-même l’apercevons souvent, près de la fenêtre, l’air triste.

Il est malheureux de savoir que nous ne pouvons rien faire pour alléger sa peine. Peine qu’elle se refuse à narrer. Virgnia qui est sage et légèrement plus âgée que Sophie et moi pense qu’un jour madame explosera de chagrin ou en mourra. Elle garde tout en elle et cela n’est guère bon. Mais Madame est ainsi, elle est si gentille et si attentionnée avec nous trois qu’elle ne veut pas partager sa douleur. Mais nous ne sommes pas naïves et voyons qu’elle craint son époux. Madame m’a souvent fait par de sa peur qu’il la tue. Cet homme est mauvais ! Sophie ne cesse de l’avoir à l’œil et elle a raison d’être méfiante : plusieurs fois il a voulu attenter à la vie de son épouse, mais madame est plus intelligente ! Madame se méfit elle aussi et ne se laisse approcher que lorsqu’elle n’a pas d’autres choix.

Le temps de l’enfance est définitivement passé. Tiens, j’y pense, Madame semble elle aussi bien triste et semble mélancolique. Je la vois souvent dans la bibliothèque. Elle regarde le livre d’image que lui avait offert autrefois son défunt père, avec un air nostalgique sur le visage. Madame reste inconsolable. La mort de son père, il y a de cela quelques mois l’a plongée dans un mutisme angoissant. Maintenant, elle n’en parle plus, mais je sais qu’elle sait que cette mort n’est pas naturelle et que surement son époux y est pour beaucoup.

Aujourd’hui Rosine, une des domestiques a dit que Monsieur avait…

Journal intime d’Emma Crawford, dame de compagnie de Lady Adelaid Ferston.



23 Novembre 1850

Aujourd’hui nous avons fêté l’anniversaire de Madame. 27 ans ! Beaucoup de personnes importantes ont été invitées notamment des bourgeois. Madame est ouverte d’esprit et ne les critique pas contrairement à la plupart des autres nobles. Je l’admire pour cela. Sous son masque elle est humaine.

Il y avait aussi le Duc Parrish et son épouse, Lady et Lord Hawksbury et Sir Pole que Madame apprécie particulièrement. Mais Madame n’était pas présente pendant la fête. Elle était…Ailleurs. Virginia souvent lui a parlé et elle m’a confié que Madame lui demandait des informations sur des affaires guère nettes. J’ai notamment entendu parler de mysticisme. Bon dieu ! Que personne ne tombe sur ce journal ou Madame aura de gros ennuis. Mais je sens le besoin de me confier, de raconter à quelqu’un les affres dans lesquelles nous sommes plongées.

Madame depuis quelques temps a changé, encore une fois. Elle semble être à mi chemin entre l’enfant rêveuse d’autrefois et la femme mariée qu’elle était devenue. Souvent, elle semble épuisée. Le médecin la dit anémique, mais je n’y crois pas. Je crains que madame ne soit influencée par quelque personne malintentionnée. Elle est parfois si manipulable. Derrière ses airs de femme du monde, elle n’est rien d’autre qu’une enfant qui a grandi trop vite.

Je désire plus que tout que Madame soit heureuse. Espérons qu’un jour elle soit comblée.

Pendant la fête, Sophie m’a raconté que…

~°Attributs°~


Atout(s):
Ressources [Coût: 1]
Adelaid est de naissance noble. De ce fait, la jeune femme a toujours eu tout ce qu’elle désirait, même plus.

Défaut(s):

Servante [rapport: 2]:
Adelaide est prête à tout pour revoir le vampire qui l’a mordue une nuit. Il exerce sur elle une fascination qui va au-delà de tout. La jeune femme est obnubilée par cet homme, hantée par ses yeux. Elle ne craint qu’une chose : ne jamais le revoir. Il est son unique désir, son unique souhait.

Particularité: (Et le pouvoir, s'il y a lieu) Maladroite comme pas deux. Eloignez d’elle toute draperie trop longue, elle se prendrait les pieds. Des marches trois étroites et la chute est assurée. Un objet fragile ne résistera pas longtemps si Lady Ferston est dans les parages !

♥️


Dernière édition par Adelaïd Ferston le Mer 15 Juil - 16:29, édité 1 fois
Adelaïd Ferston
Adelaïd Ferston
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Message  Adelaïd Ferston Mer 15 Juil - 16:20

~°Biographie°~


Dès potron-minet, le gazouillis de l’enfant avait résonné dans la pièce. Un soupire las et sa mère s’était écroulée sur les draps trempés de sueur.
Elle s’appellerait Adelaid. Lord Castlereagh en mémoire de sa mère n’avait pu se résoudre à choisir un autre nom. Alors que l’enfant dormait dans son berceau, à plat ventre sur le drap de soie, il le contemplait. Il caressa du bout de ses gros doigts la peau délicate et se mordit les lèvres : Une fille. Une future Lady certes, mais un être de sexe féminin. Que diable ! Le paradoxe lui donnait les larmes aux yeux. Comment pauvre homme qu’il était, pouvait-il survivre à tant de chagrin et pourtant tant de joie en même temps ? Quelle merveilleuse nouvelle que cette naissance, mais aussi quelle déception qu’il n’ait pas eu un héritier, un petit garçon. Edward Castlereagh releva la tête lorsque les dames de compagnie de son épouse entrèrent dans la chambre du nouveau né, adjacente à celle de la gouvernante. Elles annoncèrent que Lady Castlereagh se reposait, son état de faiblesse étant des plus alarmants. Le médecin avait quitté son chevet mais devait revenir un peu plus tard dans la journée.
Le Lord ne s’inquiéta pas de la santé de son épouse, celle-ci bien qu’un tantinet malingre, était assez robuste et bientôt, elle lui donnerait un hériter male…

Edward se trompa. Quelques jours plus tard, la santé de madame se dégrada de façon fâcheuse. Sa fragilité ainsi que l’hiver rigoureux eurent raison d’elle et lady Castlereagh ne revit pas les jeunes pousses printanières.
Alors qu’Edward restait inconsolable, l’enfant grandissait dans la quiétude du Manoir. Lord Castlereagh ne se remaria pas. Cruelle ironie ! Alors que son épouse, durant leurs années de mariage, lui avait paru sans intérêt, sans beauté particulière, après son décès, elle hanta ses pensées. Il ne songeait qu’à elle, refusant jusqu’à vivre aux côtés de son enfant, dénigrant Adelaid, source de tous ses maux.

L’enfant devint fillette : les langes firent place aux robes à dentelle.

Lorsque la colère de Lord Castlereagh s’estompa et seules restèrent la nostalgie et la douleur diffuse, il accepta de voir son enfant. Bientôt, le déni fit place à l’adoration et Adelaid connut ensuite des jours bien heureux. Chérissant l’unique lien qui l’unissait avec sa défunte épouse, Edward lui offrit tout ce dont elle avait besoin. La fillette fut comblée et les dires expliquèrent cette générosité paternelle par le fait qu’Adelaid ressemblait de plus en plus à sa mère. Les traits enfantins, au fil des années, ressemblèrent de façon saisissante à ceux Lady Anne Castlereagh.

Maladroite, souvent, l’enfant ne tenait pas sur ses bottines et tombait. Absente, elle oubliait, ne retenant que ce qui l’intéressait vraiment. Mélancolique, la tristesse et l’ennui se confondaient dans son regard.

Lorsqu’elle atteint l’âge de comprendre, il fut décidé de son éducation. Son père, soucieux de rendre sa fille un peu moins singulière que son épouse vis-à-vis de la société, s’attela à la tache. Il avait craint qu’Adelaid ne parvienne pas à rentrer dans le cercle fermé des jeunes nobles et s’était débattu pour que plus tard elle puisse se faire une petite place.

Un soir, alors qu’il était dans un salon particulier à songer à l’avenir de sa fille, il avait mandé John, son domestique le plus cultivé. Après quelques secondes durant lesquelles il réfléchissait, la pipe aux lèvres, il avait laissé s’échapper une dernière volute de fumer puis avait murmuré :
-John, vos conseils m’ont toujours été très précieux. Et encore une fois je les sollicite…
-Monsieur, je ferai de mon mieux pour éclairer. Si je puis me permettre, je conseillerai avant toute chose à monsieur, d’éviter de noyer ses chagrins, ceux-ci ne disparaitront pas.
John, pointa de son doigt ganté la bouteille de vin ouverte sur le guéridon ainsi que le verre en cristal.
Lord Castlereagh sourit puis acquiesça d’un bref mouvement de tête.
-Ne vous inquiétez pas John, je ne fais qu’apaiser brièvement mon esprit soucieux.
Edward, d’un air absent, frôla son chapeau haut-de-forme posé négligemment contre le fauteuil puis poursuivit :
-Ma fille me plonge dans les affres. Elle est semblable à sa mère. Elle est si différente des enfants de son âge. Alors que tous jouent innocemment dans les jardins ou s’amusent entre eux, elle ne fait que rester seule. Je suis conscient que jamais je ne pourrai changer sa nature profonde mais elle doit s’adapter. La gouvernante me dit qu’elle n’écoute pas et que ses leçons ont pris du retard. La musique lui est étrangère et elle n’a montré qu’un enthousiasme modéré pour l’apprentissage des nombres.
Son discours vif parce que nourrit par l’incompréhension devint lent. Le Lord n’étant qu’interrogations et réflexion.
-Suis-je dans le faux ? reprit-il. Que dois-je donc faire pour éveiller cette enfant aux choses de son âge ?
Les mains dans le dos, le domestique baissa un tantinet la tête, puis dit d’une voix posée :
-Il me semble qu’un précepteur serait ce qu’il y a de mieux pour Mademoiselle. Bien qu’elle soit encore jeune, le précepteur la plongera dans ces connaissances. Peut-être que si Mademoiselle bénéficie d’un précepteur plus ferme et plus cultivé que Lucie, sa gouvernante, Mademoiselle sera comme les autres enfants de son âge. Ainsi, Monsieur pourra soulager son esprit.

L’idée fut adoptée et une semaine plus tard, le choix s’arrêta sur Monsieur Drawlight, un lettré à l’avenir prometteur et probe.

Il fut pour Miss Castlereagh un précepteur doux, bien qu’il exigeât d’elle qu’elle maitrise parfaitement les bases que doit posséder une future Lady. Bien vite elle maitrisa sa plume, alors que l’art de l’arithmétique demeura obscur. Auprès de la gouvernante mais surveillée de près par Monsieur Drawlight, elle parvint à apprendre les rudiments de la couture malgré que les aiguilles et sa maladresse ne fassent guère bon ménage. De même le piano resta loin de ses doigts malhabiles, mais étrangement, Adelaid s’éprit de l’aquarelle et fit, durant son enfance, quelques tableaux que son père garda précieusement. Elle se constitua aussi une imposante bibliothèque personnelle, alimentée par des lectures variées. Les œuvres du siècle dernier telles que celles de Jane Austen côtoyant les romans contemporains. Elle prisa notamment les grands auteurs romantiques tout en évitant les écrivains de bas étages.

Le retard qu’elle avait pris, disparut très vite et ainsi elle put alimenter une conversation intéressante auprès des autres nobles.
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Message  Adelaïd Ferston Mer 15 Juil - 16:25

~°Biographie-Suite°~


C’est ainsi qu’elle arriva à l’aube de sa vie d’adulte. Elle s’installa définitivement à Londres alors qu’elle avait passé quasiment toute son enfance dans la province. Ses dames de compagnie, Emma Crawford, Sophie Walter, Virginia Beckford l’aidèrent à adopter les usages propres à la capitale. Aussi étonnant que cela paraisse, la jeune femme s’adapta aisément à la ville. Elle sortait souvent, regardait avec curiosité les badauds, se familiarisant à cette ruche en effervescence. Au début, la ville l’épuisa. Loin du train de vie monotone et lent de la campagne, elle parvint très vite à s’accoutumer à l’empressement londonien.

En revanche…Londres ne s’adapta pas à elle.

En effet, dès son arrivée, les regards convergèrent vers elle. La famille Castlereagh était connue pour le mariage malheureux de Lord et Lady Castlereagh et pour la mort tragique de cette dernière. Tous avaient déjà entendu les rumeurs sur la ressemblance frappante de la mère et de la fille, les autres familles nobles ne furent donc guère surprises lorsqu’elles rencontrèrent Adelaid.
Si les personnes âgées apprécièrent l’enfant pour son caractère posé et ses manières amènes, il en fut tout autre pour les gens de son âge. Peu se moquèrent, beaucoup l’ignorèrent, bien vite, l’engouement qu’avait suscité les racontars disparut laissant la place à un désintérêt total.

Elle ne connut ni amourette, ni pique-nique. Elle fuyait les salons littéraires et exécrait les bals et mondanités en tout genre. Elle se contentait, peu loquace, d’écouter, de voir, d’apprendre, de lire, silencieuse. Certains crurent même qu’elle était muette. Elle ne réfuta pas, trouvant l’idée amusante.

Un autre embarra vint inquiéter Lord Castlereagh, le distrayant de son admiration pour sa fille : le mariage.

Il vint l’heure de se marier et alors que toutes les jeunes femmes étaient courtisées, Adelaid ne le fut pas. Les hommes attirés par son statut d’héritière de la fortune des Castlereagh, craignaient de vivre aux côtés d’une femme si étrange. Un homme osa lui faire la cour et Edward en fut enchanté.
Henry Ferston était un noble de rang inférieur que celui des Castlereagh mais plus fortuné. L’homme guère beau de sa personne mais au raffinement sans égal tenta en vain de la charmer pendant de longues semaines. Fleurs, invitations, cadeaux, Miss Castlereagh ne remarqua même pas ces attentions. Son père alors, la convoqua, sous les conseils de John, le domestique avisé.

S’asseyant sur le sombre canapé de velours, Edward contempla quelques instants le boudoir,cherchant ses mots :
-Adelaid, si je suis ici, c’est pour parler d’affaires importantes.
La jeune femme se releva de la chaise, ses yeux hagards recherchant ceux de son père. Elle posa sa main sur le front d’Edward :
-Avons-nous des problèmes d’argent père ? murmura-t-elle, légèrement alarmée.
-Rien de tel. Adelaid. Un lord m’a demandé ta main. J’ai accepté.
La main sur le front se crispa légèrement. Miss Castlereagh se mordit les lèvres.
Angoisse. Colère. Douleur. Quelque chose en elle se brisa. Pourquoi ne lui laissait-on pas sa liberté ?
-Qui est-ce ?
Le vieil homme fut surpris. Adelaid à l’ordinaire si calme et si réfléchie semblait en cet instant s’éveiller.
-Lord Ferston. Il prendra soin de toi, voila pourquoi je l’ai choisi.

Il en fut décidé ainsi. Quelques mots qui avaient celés son destin. Quelques mots qui l’avaient liée à un homme qu’elle ne connaissait pas. Adelaid ne se plaint pas mais n’approuva pas. Elle ne se mura pas dans un profond silence et ne cria pas à l’infamie. Elle ne chercha pas à connaître son futur époux mais ne le repoussa pas. Elle s’en teint donc au strict minimum et si en apparence elle sembla donner du crédit à ce mariage, tout son être en vérité hurlait.


Depuis ce jour, la jeune femme aux yeux absents changea. Si son tempérament demeura le même, son caractère lui se modifia. Elle resta donc maladroite mais son comportement non.

Lord Ferston après le mariage ne parvint pas, lui non plus, à la faire marcher sur une surface plane sans qu’elle ne trébuche. Si elle se donna des airs d’épouse dans l’ombre du mari, il en fut en vérité exact inverse. Henry Ferston, contrairement à ce qu’il pensait avant de se marier, n’obtient pas grand-chose de son épouse. Celle-ci sous le regard de ses proches se renferma. Si elle devint plus loquace…plus mondaine, elle n’en restait pas moins inaccessible. En apparence, elle entretenait la conversation, riait parfois, charmait avec élégance, était une bonne hôtesse et une excellente amie.

Mais le tableau dans le salon privé de Ferston reflétait de façon surprenante son état d’esprit. Son ennui face au quotidien. Elle vivait une vie monotone, ses anciens rêves pareils à des cendres dans un magnifique âtre.

Lord Ferston tomba véritablement amoureux de son épouse après les noces. Si aux premiers temps du mariage il fut heureux de sa situation, ceci changea bien vite. Bientôt son amour devint folie. Il se heurta à l’indifférence de lady Ferston qui ne voyait en lui qu’un noble de bas étage, gras, étroit d’esprit et sans charme. Cette impassibilité le perdit. Il se mit en tête de vouloir la détruire, voulant se débarrasser de l’attraction qu’elle exerçait sur lui.

Adelaid bien que blessée par les attaques perpétuelles de son époux, visant à se délivrer de son emprise, parvint à préserver sa personne. Qu’elle était loin la petite fille rêveuse ! A présent, elle évoluait dans cet univers hypocrite et dirigeait sans encombre le petit monde qui gravitait autour d’elle.

Que l’on ne s’y trompe pas, Adelaid était malheureuse et regrettait sa jeunesse. A 27 ans, la Lady désillusionnée n’avait plus aucun rêve et plus aucun espoir d’un jour vivre loin de cette vie d’automate.
Mais un soir, bon gré mal gré, elle rêva de nouveau. Non pas des rêves prometteurs d’un bonheur futur mais des rêves sombres, ténébreux, effrayants et fascinants.
Elle se demanda durant longtemps qu’elle pouvait être la cause de ses étranges songes mais ne trouva point…ou nia l’évidence ? Elle revoyait ses bêtes féroces qui l’attaquaient, l’entouraient et la séduisaient tout en grognant et dévoilant leurs canines aiguisées. Elle se souvenait de leur attaque douloureuse…Elle l’avait transpercée de toutes pars, la souffrance affluant et venant se nicher à la base du cou. Elle vécut de nouveau cette scène. Encore et encore, chaque nuit, les bêtes féroces attaquaient, sans pitié.

Cette scène la hantait.

Malheureusement, au bout de quelques jours, un autre événement bouleversa ses nuits. Allongée, silencieuse, elle avait feint le sommeil de peur que son époux ne vienne. Mais un tout autre homme avait posé ses lèvres à la base de cou. Sous la surprise elle avait ouvert les yeux, découvrant un jeune homme, un éphèbe, à la beauté ensorcelante. Elle avait croisé son regard sombre, pourpre…Comme le sang. Elle n’avait pas crié, n’avait pas parlé.
Si au début, l’inconnu fut lui aussi pris de stupeur, il poursuivit sa besogne, alors qu’il percevait le consentement dans les yeux de sa victime. Adelaid ne savait pourquoi elle n’avait pas crié : l’attrait de l’inconnu ? La beauté de l’éphèbe ? L’excitation due au danger ? La résignation ?
Allait-elle mourir ?

« Délicieux. Doucement petit chaton. Tu as un gout fruité, Amour»

Sur ces derniers mots, non sans lui avoir posé un baiser sur la blessure, le vampire avait quitté sa proie, déboussolée et rougissante. Si elle avait lu le remord dans les yeux de son agresseur, elle n’en fut pas perplexe, trop bouleversée elle-même pour s’inquiéter des pensées de l’inconnu.
Lady Ferston n’avait pipé mot de cette entrevue. Il demeura son secret, enfuit dans son cœur à coté des rêves et de ses espérances. Elle devint de plus en plus faible, se reposant à longueur de journée alors que la nuit, elle l’attendait, les yeux ouverts, impatiente. Ses dames de compagnie remarquèrent de même son étrange conversation. Elle ne cessait de parler de mysticisme, désireuse d’en apprendre plus sur le sujet. Bien qu’elle n’insistât pas devant les regards effrayés que lui lançait son entourage, elle devint de plus en plus curieuse.

Docteur Billings, le médecin de Lord Ferston examina Lady Ferston alors que les amis de Madame la voyaient peu à peu dépérir. Celui-ci conclut que sa patiente était anémique et lui proscrit certains aliments qu’elle devrait privilégier. Lorsqu’il quitta la demeure des Ferston, il dit à Monsieur d’un ton humoristique :
« Lady Ferston devrait vite être de nouveaux sur pied mais si ce n’est pas le cas, je m’inquiéterais à votre place. Cela voudra dire qu’un buveur de sang aura jeté son dévolu sur elle. »

Lord Ferston et Docteur Billings rirent de concert : quelle idée burlesque !
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Message  Sucrerie Mer 15 Juil - 16:45

That's perfect. Welcome here ♥️
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