[Noble] Dolores Strudge

~°Dolores Strudge°~

Surnom: Miss Dolls.

Âge: 25 ans.

Origine: Anglaise.

Nature: Humaine.

Rang: Noble.

~°Apparence et allure°~

Dolores est une jeune femme plutôt jolie, aux traits fins et à la douce et délicate peau rosée. Ses cheveux bruns sont coupés court afin de ne pas la gêner dans son travail, et tombent élégamment dans sa nuque et sur ses joues, encadrant son joli minois, rond et lisse. Sa voix est claire et haut perchée, aussi se contente-elle le plus souvent de murmurer pour se faire entendre.
Toutefois un détail vient entacher le tableau de ce visage si lisse, sans imperfections ou presque... Elle a les yeux vairons, verts tous les deux mais de deux teintes bien différentes. Les superstitions ont la vie dure, et même sans cela, son regard est assez perturbant pour faire se détourner bon nombre de gens.

C'est une femme menue, pour ne pas dire frêle, de taille moyenne. Ses courbes sont légères, gracieuses, mais sans avoir de quoi attirer les regards lubriques. Elle prend grand soin de ses mains, son outil de travail, et cela se voit : Toujours bien lavées - hors de l'atelier -, lisses et presque blanches, les doigts fins, les ongles coupés.
Elle aime à s'habiller sobrement, préférant de simples tuniques aux robes sophistiquées. Sûrement parce qu'elle passe beaucoup de son temps dans son atelier. Mais elle ne rechigne pas à revêtir une de ces-dites robes, accompagnée de quelques bijoux relevant l'éclat de ses yeux, pour se présenter aux soirées mondaines auxquelles elle est conviée.

~°Mental et Moralité°~

Certains prétendent que l'œuvre est le reflet de l'âme de l'artiste. Dans le cas de Dolores, si cela est vrai, il en est d'autant plus difficile de la cerner, aucune de ses créations ne ressemblant à une autre. Toujours est-il que d'apparence c'est une femme ouverte aux autres, qui cherche à briller en société et à se faire connaitre - quoi de plus naturel pour une artiste - quand l'occasion se présente. Et les occasions sont somme toute assez nombreuses, de par son rang malgré tout, ainsi qu'à travers ses œuvres. Elle est alors enjouée, prenant part à toutes les discussions, donne son avis. Ce n'est d'ailleurs pas toujours bien vu...
Elle aime à parler de ses œuvres achevées, pendant des heures s'il le faut. Elle est capable d'en décrire le moindre détail de mémoire. Il est par contre hors de question qu'elle vous parle de ses travaux en cours...

L'atelier... Elle y est... différente, c'est un fait. C'est son monde à elle, elle est la Loi, autoritaire, sèche, avec ses modèles comme avec ses visiteurs - ces derniers étant d'ailleurs rarissimes, elle n'aime vraiment pas qu'on vienne la voir travailler. Elle est la Mère aussi, créatrice, aimante, capable de bien des choses pour obtenir ce qu'elle veut de ses modèles. Peu d'entre eux supportent cela bien longtemps, la plupart y sont obligés, pour respecter un engagement, ou simplement pour être payés. Plus rares encore sont ceux qui reviennent. Mais on lui pardonne ses excentricités, ses sculptures sont à ce prix.

Et puis il y a... autre chose, ancré au fond d'elle-même, bien caché. Son attitude dans son atelier n'en est que le pâle reflet. C'est comme un monstre tapi, prêt à bondir. Un monstre d'amour, et de haine...

~°Biographie°~

Dolores est née dans une famille noble de Londres, de la petite noblesse certes, mais noblesse quand même. Sa mère est morte en couches, lui sauvant la vie deux fois : en la mettant au monde, et en faisant jurer à son père de prendre soin d'elle, quoi qu'il arrive. Et quand il vit que l'enfant qui avait volé la vie de sa femme portait l'Œil du Diable - vielle superstition oh combien ancrée dans les mémoires -, c'est uniquement pour respecter sa promesse qu'il la laissa en vie. La confiant à une nourrisse, il se tint aussi éloigné de sa fille que possible. Elle passa donc son enfance entre les nourrisses et les précepteurs, seule la plupart du temps, ne sortant jamais. Les quelques rares confrontations avec son père s'étant très mal passées, la petite Dolores s'était faite un jeu de les éviter, connaissant tous les recoins de la maison où elle pouvait se cacher s'il arrivait dans les parages.
C'est par jeu, pour l'occuper plus que pour l'initier à l'Art, que son précepteur amena un jour un bloc de terre glaise. Elle venait d'avoir six ans. Ledit précepteur venait de s'éclipser pour rejoindre la servante avec laquelle il s'était amouraché quand elle se mit à l'ouvrage. Et quel ouvrage ! C'est avec un grand sourire innocent qu'elle le présenta au précepteur qui revenait, en sueur et débraillé. Un angelot, certes loin d'être parfait, mais sans aucun doute exceptionnel pour une première fois, qui plus est à son âge.
Un don, elle avait un véritable don, "Don du Ciel" murmuraient les servantes après un signe de croix, en voyant la sculpture. Restait à le faire reconnaitre, à l'exploiter. Aller voir père, lui expliquer. Rejet. Y aller accompagnée, du précepteur et de l'œuvre ? Fureur. L'œuvre fut brisée, le précepteur renvoyé. Enfermement. Cloitrée dans sa chambre, c'est grâce à une servante, dévouée au Seigneur et à elle-même, qu'elle put continuer à s'exprimer. Grâce aux pains de terre glaise qu'elle lui faisait discrètement passer, Dolores s'exerça, développa son don. Des sculptures éphémères certes, faute d'avoir le four nécessaire au séchage - les essais dans le four de la cuisine au milieu de la nuit s'étant avérés peu concluants. Aussi la matière première était recyclée, les statues effondrées se retransformaient, reprenaient vie. Quelques unes échappèrent à ce cycle, emportées par la servante jusqu'aux fours des potiers. Des petits anges toujours, telles des poupées d'argile.
L'emprisonnement prit fin, la sculpture non, toujours en cachette. Et ce qui devait arriver arriva. Le père, croisant la servante qui revenait du four, lui demanda ce qu'elle tenait là. Révélant la statuette, la tête baissée, elle attendit une punition... qui ne vint pas. Subjugué par l'ouvrage que sa fille avait réalisé, il alla la trouver, s'excusa auprès d'elle. Elle eut bientôt un atelier à elle, une petite pièce à l'arrière de la maison, et un Maitre vint lui enseigner l'Art de la sculpture.

Les années passent, s'effilent, s'effritent, telles des statues de glaise, telle la fortune de la famille Strudge. C'est criblé de dettes que son père finit par mettre fin à ses jours, en s'empoisonnant à la ciguë. Dolores a vingt ans. Elle réalisera une statue en son hommage, dressée devant la demeure familiale. Demeure qu'elle fut obligée de vendre, ne parvenant à rembourser les dettes avec la vente de ses œuvres encore trop méconnues. C'est un certain Scott Buxton, un bourgeois sans titre de noblesse, qui la racheta. Il s'intéressa bien vite à ses sculptures - sans doute s'y intéressait-il avant même la maison - et lui proposa de devenir son mécène. La jeune fille accepta aussitôt, ignorant les sous-entendus dans ses propos - c'était encore un homme marié. Il lui fournit donc un véritable atelier, avec une chambre attenante, dans lequel elle put enfin laisser s'exprimer tout son esprit créatif.

~°Attributs°~

Atout(s):

• Don (**) : Sculpture.
  
• Allié (**) :

  Scott Buxton :
  Un puissant mécène, puissant par le pouvoir de l'argent. Scott Buxton, la cinquantaine, est un de ces nouveaux riches, qui a su faire fortune en investissant au bon moment dans les industries en plein essor. Sa ferronnerie s'est rapidement transformée en vastes ateliers de métallurgie. Et pour bien se faire voir de la Haute, il s'est mis à aimer l'Art. Et son dévolu s'est jeté sur Dolores et ses sculptures. Il lui fournit un atelier, et la possibilité de couler des bronzes. Veuf depuis peu, il a certainement quelques vues sur l'artiste et le titre de noblesse qu'elle possède...

Défaut(s):

• Consanguin (**) : Ses parents étaient cousins, est-ce ce qui lui a valu l'Œil du Diable ? Et est-ce là sa seule tare... ?
  
• Freak (*) : Les yeux vairons, verts tous les deux, l'un clair, l'autre foncé.
  
• Mauvaise réputation (*) : Fantasmes de gens superstitieux, rumeurs lancées par des artistes jaloux, toujours est-il que certains prétendent que ses sculptures au réalisme saisissant sont des êtres humains changés en pierre...

Particularité: Je ne voulais pas être là.
A des tendances psychopathes, mais chuuuut !

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