Just a sweet moment [Casey]
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Just a sweet moment [Casey]
Amelia Mer 17 Juin - 0:28
Jouer entre l’ombre et la lumière. Eviter l’une pour se camoufler au sein de l’autre. Et toujours anticiper, savoir par où passer, où marcher à l’intérieur du manoir afin de ne pas se retrouver bloquée par cet astre dangereux si brillant.
A la voir de loin, on aurait presque pu croire que cette frêle silhouette esquissait quelque pas de danse ou une chorégraphie bien orchestrée. Elle avait les yeux fermés la plupart du temps et se déplaçait avec plus de grâce qu’à l’ordinaire dans une direction bien précise qui, au final, lui permettait de rester totalement dans l’obscurité ou tout du moins loin de la lumière naturelle.
Mère le savait bien et les couloirs que pouvait emprunter cette frêle créature étaient le plus souvent plongés dans l’obscurité de nombreuses heures dans la journée. Mère pensait à tout, la protégeait toujours, même si Amelia ne s’en rendait parfois même pas compte.
Amelia se réveillait à peine, le jour n’était pas encore couché, la nuit allait bientôt lui appartenir mais pas encore. Il manquait encore quelques heures à tuer, ou à utiliser à un meilleur escient si elle en trouvait un. Elle n’avait pas envie de lire cet après-midi, plutôt envie de… rencontre.
Elle jeta alors un léger coup d’œil aux alentours, plus par habitude que pour réellement vérifier si la voie était libre. Elle savait qu’il n’y avait presque personne au manoir. Tout le monde était sorti, occupé par une activité diurne quelconque tandis qu’elle somnolait dans sa chambre et rien ne semblait avoir été planifié pour la soirée entre ces murs.
Aucun préparatif particulier n’allait donc la déranger dans son exploration du manoir tandis qu’elle descendait tranquillement les marches, sa main effleurant légèrement la rambarde. Elle ferma brusquement les yeux, humant l’air avec plaisir. Le manoir sentait toujours bon entre les Sucreries, Mère et les effluves qui semblaient parfois s’échapper de la grande cuisine.
Tiens, elle allait bientôt avoir faim. Il était temps d’y remédier. Elle ferma de nouveau les yeux et une image nette lui apparut. Elle était dans une grande pièce, pleine de beaux miroirs brillants et où trônait une table massive.
Amelia aimait bien cette pièce, surtout quand elle était vide. Elle y entra donc, d’un pas plutôt alerte et un sourire vint illuminer son visage tandis qu’une autre image affluait brusquement dans son esprit.
De la Cannelle… douce, goûteuse, peu ordinaire et d’une odeur incomparable.
Elle était là, occupée probablement, sa longue chevelure rousse lui masquant une partie du visage. Cette jeune femme, Amelia ne l’avait encore jamais rencontrée mais elle savait qui elle était. La douce Casey, cette Cannelle savoureuse que Mère avait adoptée tout récemment, pour tenir le manoir, faire à manger lui semblait-il. Enfin elle en était même persuadée, elle sentait tellement bon cette petite Cannelle, elle ne pouvait qu’être douée pour faire à manger.
« Je vais avoir faim. Tu as quelque chose de bon à manger. »
Un sourire curieux, de grands yeux bleus fixant la jeune femme à quelques pas seulement, Amelia attendait, l’image même de l'innocence.
A la voir de loin, on aurait presque pu croire que cette frêle silhouette esquissait quelque pas de danse ou une chorégraphie bien orchestrée. Elle avait les yeux fermés la plupart du temps et se déplaçait avec plus de grâce qu’à l’ordinaire dans une direction bien précise qui, au final, lui permettait de rester totalement dans l’obscurité ou tout du moins loin de la lumière naturelle.
Mère le savait bien et les couloirs que pouvait emprunter cette frêle créature étaient le plus souvent plongés dans l’obscurité de nombreuses heures dans la journée. Mère pensait à tout, la protégeait toujours, même si Amelia ne s’en rendait parfois même pas compte.
Amelia se réveillait à peine, le jour n’était pas encore couché, la nuit allait bientôt lui appartenir mais pas encore. Il manquait encore quelques heures à tuer, ou à utiliser à un meilleur escient si elle en trouvait un. Elle n’avait pas envie de lire cet après-midi, plutôt envie de… rencontre.
Elle jeta alors un léger coup d’œil aux alentours, plus par habitude que pour réellement vérifier si la voie était libre. Elle savait qu’il n’y avait presque personne au manoir. Tout le monde était sorti, occupé par une activité diurne quelconque tandis qu’elle somnolait dans sa chambre et rien ne semblait avoir été planifié pour la soirée entre ces murs.
Aucun préparatif particulier n’allait donc la déranger dans son exploration du manoir tandis qu’elle descendait tranquillement les marches, sa main effleurant légèrement la rambarde. Elle ferma brusquement les yeux, humant l’air avec plaisir. Le manoir sentait toujours bon entre les Sucreries, Mère et les effluves qui semblaient parfois s’échapper de la grande cuisine.
Tiens, elle allait bientôt avoir faim. Il était temps d’y remédier. Elle ferma de nouveau les yeux et une image nette lui apparut. Elle était dans une grande pièce, pleine de beaux miroirs brillants et où trônait une table massive.
Amelia aimait bien cette pièce, surtout quand elle était vide. Elle y entra donc, d’un pas plutôt alerte et un sourire vint illuminer son visage tandis qu’une autre image affluait brusquement dans son esprit.
De la Cannelle… douce, goûteuse, peu ordinaire et d’une odeur incomparable.
Elle était là, occupée probablement, sa longue chevelure rousse lui masquant une partie du visage. Cette jeune femme, Amelia ne l’avait encore jamais rencontrée mais elle savait qui elle était. La douce Casey, cette Cannelle savoureuse que Mère avait adoptée tout récemment, pour tenir le manoir, faire à manger lui semblait-il. Enfin elle en était même persuadée, elle sentait tellement bon cette petite Cannelle, elle ne pouvait qu’être douée pour faire à manger.
« Je vais avoir faim. Tu as quelque chose de bon à manger. »
Un sourire curieux, de grands yeux bleus fixant la jeune femme à quelques pas seulement, Amelia attendait, l’image même de l'innocence.
Amelia- Little Bird
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Mer 17 Juin - 10:47
Casey releva la tête, vivement, elle était tellement absorbée part son travail qu'elle n'avait pas même entendu Amelia entrer. Ses cheveux roulèrent sur ses épaules. Elle se leva et essuya ses mains sur son tablier. Une sucrerie. Curieusement ses paroles ne ressemblaient pas à des questions, enfin. Elle réfléchissait déjà, imaginait ce qui pourrait plaire à la nouvelle venue. Elle posa son couteau sur la table, soigneusement. Le remettant dans la vaisselle qu'elle était entrain de nettoyer. La cuisine avait changé, elle était plus propre et il y flottait toujours une odeur délicieuse à présent. C’est comme un petit nid accueillant où il fait bon vivre.
Et sans un autre mot il était visible qu'elle ferait tout pour le confort d'Amelia. Elle attendait les réponses à ses questions et s’essuya une nouvelle fois les mains.
- B-bien sûr.
- T-tout dépend de v-v-votre souhait. Et d-de votre pa-patience.
A-avez vous une en-envie particulière ? V-votre faim est-elle pre-pressante ou lé-légère ?
Et sans un autre mot il était visible qu'elle ferait tout pour le confort d'Amelia. Elle attendait les réponses à ses questions et s’essuya une nouvelle fois les mains.
- En a-a-attendant peut-être dé-désirez-vous vous dé-délatérer.
- De l’eau. L-lait. Vin.
- Je p-p-peux également pr-prendre v-votre commande et-et vous l'apporter d-dans votre chambre.
Casey Howell- Âme Londonienne
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Amelia Ven 19 Juin - 19:08
Amelia aimait à regarder la jeune femme se déplacer dans cette pièce. Elle pouvait sentir à quel point elle était à l’aise, dans son univers et que ces quatre murs semblaient imprégnés de sa personne, bien qu’elle ne soit pas là depuis tellement longtemps.
Un sourire furtif se dessina sur son visage. Après tout, si Mère lui avait permis de venir ici, elle avait certainement deviné ça. Que cette adorable Cannelle saurait donner de la vie, de l’amour dans cet endroit et qu’elle s’y épanouirait à son tour.
La jeune fille s’installa sagement sur la chaise désignée par Casey, repliant ses genoux tout contre elle, comme à son habitude lorsqu’elle n’avait pas à se préoccuper des convenances. Et, comme toujours bien qu’elle ne s’en rendit jamais compte, elle présentait un curieux mélange aux personnes désirant l’observer. Elle était à la fois repliée sur elle-même tout en regardant autour d’elle, ses grands yeux écarquillés de curiosité et son visage ouvert à la discussion, à l’observation.
« Je ne suis pas pressée, loin de là. En plus, je vais bien aimer ce que tu vas me faire à manger. Tu choisiras ce que tu aimes faire, un truc pas trop compliqué, pour que toi aussi tu passes un bon moment et qu’on fasse un peu connaissance.
Et puis, je vais bien aimer te regarder travailler, te regarder mélanger ces odeurs délicieuses, te mouvoir dans cet endroit qui ne semble avoir été construit que pour toi et qui t’attendait pour revenir à la vie. »
Pas une seconde elle ne semblait se soucier de savoir si la jeune femme allait être intriguée ou non par sa façon de parler. Elle avait tellement l’habitude de voir ce qui allait se passer, surtout lorsqu’il s’agissait d’évènements aussi simples, qui ne risquaient guère d’être modifiés en cours de route, qu’elle en parlait comme de quelque chose de normal, d’habituel.
Amelia suivit le mouvement des mains de Casey qui finirent par se poser sur ses hanches. Elle remonta alors doucement le corps de la jeune femme, sans même cette ombre de sourire amusé qu’aurait eu toute personne normale devant la suie maculant son visage. Après tout, elle ne voyait rien d’inconvenant ou de ridicule à cette image. Casey travaillait, ne se souciait guère d’être toujours propre sur elle et elle trouvait que c’était une bonne chose.
A l’arrivée des différentes boissons sur la table, elle ferma les yeux un instant, humant l’air avec délice. Un sourire satisfait se dessina alors sur son visage tandis qu’elle désigna le lait du bout des doigts, sans décroiser ses bras.
« Je prendrais du lait. Et je préfère rester là, je vais bien aimer te voir travailler. »
Son corps sembla alors se détendre un peu et ses bras noués semblèrent se détacher un peu, comme si elle avait enfin intégré complètement le fait d’être dans un lieu sur, avec une personne sûre.
Un sourire furtif se dessina sur son visage. Après tout, si Mère lui avait permis de venir ici, elle avait certainement deviné ça. Que cette adorable Cannelle saurait donner de la vie, de l’amour dans cet endroit et qu’elle s’y épanouirait à son tour.
La jeune fille s’installa sagement sur la chaise désignée par Casey, repliant ses genoux tout contre elle, comme à son habitude lorsqu’elle n’avait pas à se préoccuper des convenances. Et, comme toujours bien qu’elle ne s’en rendit jamais compte, elle présentait un curieux mélange aux personnes désirant l’observer. Elle était à la fois repliée sur elle-même tout en regardant autour d’elle, ses grands yeux écarquillés de curiosité et son visage ouvert à la discussion, à l’observation.
« Je ne suis pas pressée, loin de là. En plus, je vais bien aimer ce que tu vas me faire à manger. Tu choisiras ce que tu aimes faire, un truc pas trop compliqué, pour que toi aussi tu passes un bon moment et qu’on fasse un peu connaissance.
Et puis, je vais bien aimer te regarder travailler, te regarder mélanger ces odeurs délicieuses, te mouvoir dans cet endroit qui ne semble avoir été construit que pour toi et qui t’attendait pour revenir à la vie. »
Pas une seconde elle ne semblait se soucier de savoir si la jeune femme allait être intriguée ou non par sa façon de parler. Elle avait tellement l’habitude de voir ce qui allait se passer, surtout lorsqu’il s’agissait d’évènements aussi simples, qui ne risquaient guère d’être modifiés en cours de route, qu’elle en parlait comme de quelque chose de normal, d’habituel.
Amelia suivit le mouvement des mains de Casey qui finirent par se poser sur ses hanches. Elle remonta alors doucement le corps de la jeune femme, sans même cette ombre de sourire amusé qu’aurait eu toute personne normale devant la suie maculant son visage. Après tout, elle ne voyait rien d’inconvenant ou de ridicule à cette image. Casey travaillait, ne se souciait guère d’être toujours propre sur elle et elle trouvait que c’était une bonne chose.
A l’arrivée des différentes boissons sur la table, elle ferma les yeux un instant, humant l’air avec délice. Un sourire satisfait se dessina alors sur son visage tandis qu’elle désigna le lait du bout des doigts, sans décroiser ses bras.
« Je prendrais du lait. Et je préfère rester là, je vais bien aimer te voir travailler. »
Son corps sembla alors se détendre un peu et ses bras noués semblèrent se détacher un peu, comme si elle avait enfin intégré complètement le fait d’être dans un lieu sur, avec une personne sûre.
Amelia- Little Bird
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Ven 19 Juin - 21:41
Euh…
Casey eut l’air déstabilisée un instant. C’était original comme manière de parler, c’était flatteur aussi qu’elle puisse penser que cela allait lui plaire sans même savoir. Elle ne comprenait pas tout, rien en fait. En tout cas elle faisait de très jolis compliments. La jeune femme s’inclina avec respect et remercia son hôte. Elle servit donc le verre de lait mais laissa le reste à disposition. Combler les envies et les désirs, voilà une tâche que Cannelle appréciait par dessus tout. Créer le plaisir. C’est un beau pécher d’orgueil, mais dans tout ce faste ambiant, il semblait moins important, plus pardonnable.
Elle réfléchit rapidement. Visualisant rapidement les possibilités qui se présentaient à elle. Ce que pourrait apprécier Amelia. Il restait du lapin, elle pourrait le faire réchauffer en le faisant revenir avec quelques légumes. Cela aurait l’avantage d’être rapidement fait.
Elle plucha rapidement les légumes et les coupa en petits morceaux. Tout volait, dansait, chaque geste précis et efficace s’effectuait dans un ballet charmant. Elle mit donc tout cela sur le feu et pris quelques instant à préparer cela. Maintenant surveiller les légumes et attendre un peu pour mettre la viande. Elle prit un pot et fit une sauce pour relever le goût de la viande. Une fois cela fait, elle alla retourner et brasser les légumes.
Elle reprit son large baquet et alla cherche un peu d’eau bouillante qu’elle versa dedans. Elle reposa la marmite qu’elle emplit à nouveau et remit sur le feu. Elle se saisit de sa patte et commença à astiquer des assiettes.
La question était polie, soignée. Faire ma connaissance ? Pourquoi voudrait-elle faire ma connaissance. C’est curieux. Oui c’est curieux. Il y a décidemment des personnes pleines de surprises et d’étrangeté dans ce manoir. Ou alors c’est moi qui suis totalement déphasée, qui ne suis pas réellement à ma place ici. C’est cela.
Casey eut l’air déstabilisée un instant. C’était original comme manière de parler, c’était flatteur aussi qu’elle puisse penser que cela allait lui plaire sans même savoir. Elle ne comprenait pas tout, rien en fait. En tout cas elle faisait de très jolis compliments. La jeune femme s’inclina avec respect et remercia son hôte. Elle servit donc le verre de lait mais laissa le reste à disposition. Combler les envies et les désirs, voilà une tâche que Cannelle appréciait par dessus tout. Créer le plaisir. C’est un beau pécher d’orgueil, mais dans tout ce faste ambiant, il semblait moins important, plus pardonnable.
Elle réfléchit rapidement. Visualisant rapidement les possibilités qui se présentaient à elle. Ce que pourrait apprécier Amelia. Il restait du lapin, elle pourrait le faire réchauffer en le faisant revenir avec quelques légumes. Cela aurait l’avantage d’être rapidement fait.
Elle plucha rapidement les légumes et les coupa en petits morceaux. Tout volait, dansait, chaque geste précis et efficace s’effectuait dans un ballet charmant. Elle mit donc tout cela sur le feu et pris quelques instant à préparer cela. Maintenant surveiller les légumes et attendre un peu pour mettre la viande. Elle prit un pot et fit une sauce pour relever le goût de la viande. Une fois cela fait, elle alla retourner et brasser les légumes.
Elle reprit son large baquet et alla cherche un peu d’eau bouillante qu’elle versa dedans. Elle reposa la marmite qu’elle emplit à nouveau et remit sur le feu. Elle se saisit de sa patte et commença à astiquer des assiettes.
- Quel est v-v-votre nom, ma-madame ?
La question était polie, soignée. Faire ma connaissance ? Pourquoi voudrait-elle faire ma connaissance. C’est curieux. Oui c’est curieux. Il y a décidemment des personnes pleines de surprises et d’étrangeté dans ce manoir. Ou alors c’est moi qui suis totalement déphasée, qui ne suis pas réellement à ma place ici. C’est cela.
Casey Howell- Âme Londonienne
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Amelia Sam 20 Juin - 23:06
La jeune fille observait Casey avec curiosité, remarquant à peine qu’elle avait eu l’air déstabilisée par sa façon de parler. Jamais elle n’avait passé de temps dans cet endroit, à regarder quelqu’un faire la cuisine. Et pourtant, quel spectacle s’offrait à elle. Non contente de lui offrir un panaché d’odeurs des plus agréables, la douce Cannelle exécutait un ballet plein de délicatesse, de justesse et qui semblait avoir été fait pour elle.
Pas un instant elle ne se demanda si Mère avait eu une autre pensée en accueillant cette cuisinière avec la douceur et la tendresse qui lui faisaient honneur. Pour Amelia les gens, les choses au sein du manoir étaient à leur place au moment présent. Si elle devait savoir quelque chose concernant l’avenir de Cannelle, elle le Verrait, sans avoir à réfléchir à la question. Cet état de fait lui permettait paradoxalement d’apprécier bien plus le moment présent et surtout de ne pas se soucier de ce qui ne lui était pas imposé par son Don.
Son regard se porta sur le feu qui brûlait vivement sous la marmite. Elle resta un instant comme hypnotisée par les flammes dansantes, comme portée par de vieux souvenirs, les sourcils un peu froncés. C’est alors que la voix de Casey la fit sursauter et elle leva de nouveaux les yeux vers elle.
Elle lui souriait avec tellement de sympathie, de gentillesse qu’on ne pouvait que lui rendre la pareille.
Son nom ? Madame ? Elle n’avait guère songé à la nécessité de se présenter face à quelqu’un qui, pour elle, faisait maintenant partie de la maison. Il faut dire que la jeune Amelia avait souvent tendance à oublier que ses évidences n’étaient pas partagées par tous.
« Je m’appelle Amelia. Et je suis avec Mère depuis… depuis toujours ou presque… Elle est ma lumière, ma famille et… »
Elle s’arrêta brusquement, les yeux brillants comme à chaque fois qu’elle parlait de Mère. L’espace d’un instant elle se demanda pourquoi elle avait ajouté cette phrase. Après tout, on ne lui avait demandé que son nom mais peut-être était-ce une question qu’allait poser la douce cuisinière. Elle prit donc une grande inspiration, comme pour se calmer puis reprit de sa voix douce, comme si elle ne s’était jamais arrêtée.
« Toi c’est Casey donc. Mais tout le monde va finir par t’appeler Cannelle. C’est normal, à chaque fois que je ferme les yeux et que je pense à toi, je vois de la Cannelle. Tu l’aimes bien non, Mère ? Et tu te plais ici ? »
Des questions. Des vraies. La jeune fille devait finalement surement avoir ressenti la légère gêne de Casey sur sa façon de parler quelques minutes auparavant. Amelia avait du mal avec les questions, les réponses s’offrant souvent à elle avant même qu’elle n’y songe, mais elle essayait, comme pour ne pas trop perturber Casey.
Pas un instant elle ne se demanda si Mère avait eu une autre pensée en accueillant cette cuisinière avec la douceur et la tendresse qui lui faisaient honneur. Pour Amelia les gens, les choses au sein du manoir étaient à leur place au moment présent. Si elle devait savoir quelque chose concernant l’avenir de Cannelle, elle le Verrait, sans avoir à réfléchir à la question. Cet état de fait lui permettait paradoxalement d’apprécier bien plus le moment présent et surtout de ne pas se soucier de ce qui ne lui était pas imposé par son Don.
Son regard se porta sur le feu qui brûlait vivement sous la marmite. Elle resta un instant comme hypnotisée par les flammes dansantes, comme portée par de vieux souvenirs, les sourcils un peu froncés. C’est alors que la voix de Casey la fit sursauter et elle leva de nouveaux les yeux vers elle.
Elle lui souriait avec tellement de sympathie, de gentillesse qu’on ne pouvait que lui rendre la pareille.
Son nom ? Madame ? Elle n’avait guère songé à la nécessité de se présenter face à quelqu’un qui, pour elle, faisait maintenant partie de la maison. Il faut dire que la jeune Amelia avait souvent tendance à oublier que ses évidences n’étaient pas partagées par tous.
« Je m’appelle Amelia. Et je suis avec Mère depuis… depuis toujours ou presque… Elle est ma lumière, ma famille et… »
Elle s’arrêta brusquement, les yeux brillants comme à chaque fois qu’elle parlait de Mère. L’espace d’un instant elle se demanda pourquoi elle avait ajouté cette phrase. Après tout, on ne lui avait demandé que son nom mais peut-être était-ce une question qu’allait poser la douce cuisinière. Elle prit donc une grande inspiration, comme pour se calmer puis reprit de sa voix douce, comme si elle ne s’était jamais arrêtée.
« Toi c’est Casey donc. Mais tout le monde va finir par t’appeler Cannelle. C’est normal, à chaque fois que je ferme les yeux et que je pense à toi, je vois de la Cannelle. Tu l’aimes bien non, Mère ? Et tu te plais ici ? »
Des questions. Des vraies. La jeune fille devait finalement surement avoir ressenti la légère gêne de Casey sur sa façon de parler quelques minutes auparavant. Amelia avait du mal avec les questions, les réponses s’offrant souvent à elle avant même qu’elle n’y songe, mais elle essayait, comme pour ne pas trop perturber Casey.
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Sam 20 Juin - 23:33
Amelia, elle semblait si étrange, presque comme hors de cette réalité. Comme perdue entre deux mondes. Elle l’écouta parler de Milady, elle lui offrit un sourire pour toute réponse. Bien sûr qu’elle comprenait, elle comprenait parfaitement. Et elle aurait pu compléter le propos d’Amelia. Milady, cette sainte femme, cet astre. Alors le sourire résuma tout cela, une réponse adorable. Elle laissa sa vaisselle et vint s’assoir sur une autre chaise, en face d’Amelia. La conversation méritait qu’elle y prête attention, Amelia méritait qu’elle lui offre sa présence totale. La vaisselle attendrait, elle irait se coucher plus tard, ce n’est pas grave.
- Ca-casey oui, Cannelle au-aussi oui.
- Je-je ne l’aime p-p-pas bien, je crois, Milady. Je l’aime b-b-bien plus que b-bien.
- Je suis heu-heureuse d’être là.
- C’est-c’est plus agréable de-de manger en compagnie. J’es-père que cela te plaira. Même si tu sais déjà.
Casey Howell- Âme Londonienne
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Amelia Mar 23 Juin - 2:12
Elle la regardait aller et venir, préparer leur repas commun, puisqu’elle avait décidé de lui tenir compagnie et non pas seulement de la servir. L’espace d’un instant pourtant, malgré son calme apparent, Amelia sembla déroutée. Elle n’avait encore pas réellement eu de flash concernant la jeune femme. Juste des impressions ou plutôt des certitudes à son sujet et elle s’en était contentée.
L’avenir de cette douce Cannelle était en plein changement, en pleine évolution depuis qu’elle avait mis les pieds au sein du manoir et le Don d’Amelia était encore trop peu maîtrisé pour qu’elle puisse réellement Voir la situation une fois que tout se serait stabilisé, une fois qu’elle aurait pris cette route à la fois mystérieuse et tellement attirante qui s’offrait à elle ou bien qu’elle aurait pris ses jambes à son cou, loin de Milady, loin des Sucreries et de cette atmosphère si particulière.
Pourtant à chaque fois qu’Amelia clignait des yeux désormais, elle avait de nouvelles images, parfois claires, parfois totalement incompréhensibles, qui venaient à elle tandis que Casey travaillait tout près d’elle. Elles allaient d’un bâton de Cannelle qu’une Casey plus sure d’elle lui offrait d’un air ravi comme si elles évoquaient un souvenir agréable, à des images de Mère et Cannelle qui se parlaient avec une certaine connivence, comme si elles étaient proches depuis des années. La douce Cannelle n’avait plus de problèmes d’élocution et Mère la regardait avec cette douceur qu’elle réservait aux gens très proches d’elle. Elle voyait aussi un chaton ronronnant qui devenait adulte tout en restant au coin du feu dans la cuisine.
Fronçant les sourcils, elle secoua la tête, comme pour la vider une bonne fois pour toute. Elle ferma les yeux une fois de plus, par réflexe, et se Vit elle-même, goûter le plat de Casey et le trouver délicieux. Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, le sourire qui illuminait les traits de la jeune cuisinière était tellement contagieux qu’il gagna le visage d’Amelia.
Bien sur, elle n’avait pas les joues rougissantes ou de jolis yeux verts brillants comme la jeune femme. Mais cette vision lui donna d’autant plus envie de sourire.
« Tu l’aimes bien plus que bien ? Je trouve que c’est une jolie façon de parler de Mère. C’est original, ça sonne bien, c’est doux à l’oreille. Ca lui va très bien.
En tout cas, je suis heureuse que tu sois heureuse ici. Et tu verras, plus le temps passera plus tout ce que tu as pu vivre avant te semblera dénué de sens. Ta vie est ici, maintenant, avec nous. »
De nouveau, cette certitude dans sa voix, à peine plus haute qu’un murmure. Amelia ne se posait pas de questions lorsqu’elle parlait ainsi, elle n’essayait pas de faire la conversation ou de meubler le silence. Pour elle, les choses étaient ainsi, sans aucun doute. Puis, sans aucune transition, une question, peut-être cruciale ou alors totalement sans fondement, comme seule Amelia pouvait se le permettre.
« Tu connais Londres toi ? »
Elle attrapa alors une fourchette, sans vraiment attendre de réponse et observa son plat l’espace d’un instant. Elle regretta presque d’en connaître la saveur par avance tant il lui semblait appétissant et tant l’odeur qu’il dégageait lui donnait l’eau à la bouche. Ce subtil mélange de viande et de légumes, ce je ne sais quoi qu’avait rajouté la jeune cuisinière pour donner cette odeur unique.
Elle planta alors sa fourchette dans la chair du lapin qui se détacha délicatement, sans même qu’elle ait à utiliser de couteau. Il était cuit à la perfection. Amelia, souriante, porta alors le met à sa bouche et ferma les yeux pour savourer cette première bouchée.
Son sourire s’éteignit brusquement et elle rouvrit brusquement les yeux, fixant la jeune cuisinière de ses yeux trop grands.
« Comment tu fais pour que ce soit aussi bon ? »
L’avenir de cette douce Cannelle était en plein changement, en pleine évolution depuis qu’elle avait mis les pieds au sein du manoir et le Don d’Amelia était encore trop peu maîtrisé pour qu’elle puisse réellement Voir la situation une fois que tout se serait stabilisé, une fois qu’elle aurait pris cette route à la fois mystérieuse et tellement attirante qui s’offrait à elle ou bien qu’elle aurait pris ses jambes à son cou, loin de Milady, loin des Sucreries et de cette atmosphère si particulière.
Pourtant à chaque fois qu’Amelia clignait des yeux désormais, elle avait de nouvelles images, parfois claires, parfois totalement incompréhensibles, qui venaient à elle tandis que Casey travaillait tout près d’elle. Elles allaient d’un bâton de Cannelle qu’une Casey plus sure d’elle lui offrait d’un air ravi comme si elles évoquaient un souvenir agréable, à des images de Mère et Cannelle qui se parlaient avec une certaine connivence, comme si elles étaient proches depuis des années. La douce Cannelle n’avait plus de problèmes d’élocution et Mère la regardait avec cette douceur qu’elle réservait aux gens très proches d’elle. Elle voyait aussi un chaton ronronnant qui devenait adulte tout en restant au coin du feu dans la cuisine.
Fronçant les sourcils, elle secoua la tête, comme pour la vider une bonne fois pour toute. Elle ferma les yeux une fois de plus, par réflexe, et se Vit elle-même, goûter le plat de Casey et le trouver délicieux. Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, le sourire qui illuminait les traits de la jeune cuisinière était tellement contagieux qu’il gagna le visage d’Amelia.
Bien sur, elle n’avait pas les joues rougissantes ou de jolis yeux verts brillants comme la jeune femme. Mais cette vision lui donna d’autant plus envie de sourire.
« Tu l’aimes bien plus que bien ? Je trouve que c’est une jolie façon de parler de Mère. C’est original, ça sonne bien, c’est doux à l’oreille. Ca lui va très bien.
En tout cas, je suis heureuse que tu sois heureuse ici. Et tu verras, plus le temps passera plus tout ce que tu as pu vivre avant te semblera dénué de sens. Ta vie est ici, maintenant, avec nous. »
De nouveau, cette certitude dans sa voix, à peine plus haute qu’un murmure. Amelia ne se posait pas de questions lorsqu’elle parlait ainsi, elle n’essayait pas de faire la conversation ou de meubler le silence. Pour elle, les choses étaient ainsi, sans aucun doute. Puis, sans aucune transition, une question, peut-être cruciale ou alors totalement sans fondement, comme seule Amelia pouvait se le permettre.
« Tu connais Londres toi ? »
Elle attrapa alors une fourchette, sans vraiment attendre de réponse et observa son plat l’espace d’un instant. Elle regretta presque d’en connaître la saveur par avance tant il lui semblait appétissant et tant l’odeur qu’il dégageait lui donnait l’eau à la bouche. Ce subtil mélange de viande et de légumes, ce je ne sais quoi qu’avait rajouté la jeune cuisinière pour donner cette odeur unique.
Elle planta alors sa fourchette dans la chair du lapin qui se détacha délicatement, sans même qu’elle ait à utiliser de couteau. Il était cuit à la perfection. Amelia, souriante, porta alors le met à sa bouche et ferma les yeux pour savourer cette première bouchée.
Son sourire s’éteignit brusquement et elle rouvrit brusquement les yeux, fixant la jeune cuisinière de ses yeux trop grands.
« Comment tu fais pour que ce soit aussi bon ? »
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Mer 24 Juin - 21:03
Ma vie est ici. J’espère. J’ai peur de l’espérer. Peut-être que c’est maintenant qu’il est temps de partir… mais l’envie n’y est pas. Et après il sera trop tard n’est-ce pas. Elle le sentait confusément. Ce Manoir n’est pas une porte que l’on peut entrouvrir à moitié sans y être aspiré tout entier. Il Faut choisir. Tout semble si étrange, on dirait que je vis dans un conte de fée. Oui, un véritable conte de fée. Londres ? Non elle hocha négativement de la tête, elle ne la connaissait pas très bien. Elle n’avait pas le temps de se promener. Un loisir qui était loin de sa portée. Elle mangea un peu. Elle ne mangeait jamais beaucoup. Elle eut un rire gêner à la question d’Amelia. Comment faisait-elle pour que cela soit aussi bon ?
- Euh.
- En c-c-cuisine, il faut t-t-tout faire avec pré-précision et puis je crois… que je fais ça-ça comme ça.
- Tu vou-voudrais bien… me raconter co-comment.. ça se passe ici, au m-manoir. Je-je ne suis pas l-là depuis longtemps.
Il me-me semble… que c’est si-si .. différent. Pas en-en mal. Mais c’est co-comme.. un au-autre monde, d’autres règles. A-alors si tu pou-pouvais m’en parler, ça-ça m’aiderais b-bien…
- Et Milady. Parle-moi d-d’elle si tu.. tu v-veux bien.
Casey Howell- Âme Londonienne
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Amelia Mar 30 Juin - 1:43
Amelia regardait la jeune cuisinière d’un air curieux. Faire ça juste comme ça, sans se poser de questions, comme elle respirait. C’était plutôt intéressant comme façon de voir les choses. Plus les minutes passaient, plus elle comprenait pourquoi Mère avait accueilli la jeune Cannelle au sein de leur famille si… particulière.
Pourtant elle la sentait gênée par quelque chose, bien qu’elle n’arrive pas à comprendre quoi. Après tout, rien ne semblait clocher en ce moment précis. Amelia laissa passer quelques instant après ses questions, se contentant de l’observer, la tête penchée sur le coté et les yeux grands ouverts.
Elle se laissait quelques minutes de réflexion. Comment parler de la vie au manoir ? Et surtout comment de Mère ?
Comment un aveugle pourrait-il parler du premier moment où il reverrait la lumière ? Comment un fidèle pourrait parler de son Dieu ? Comment une plante pourrait exprimer ce qu’elle ressent quand chaque particule de son être est arrosée par cette eau bénie qui étanche sa soif ?
Pourtant il fallait essayer de mettre des mots tangibles, des mots qui pourraient rassurer cette douce Cannelle dont le regard semblait plein d’appréhension. Des mots qui peut-être pourraient donner un avenir clair et précis, qui lui donneraient une orientation à suivre.
Ou alors son Destin avait déjà été scellé, au moment même où elle avait posé les pieds dans l’entrée de ce magnifique manoir. Comme tous ses habitants elle était désormais une composante à part entière et toute son existence serait marquée par ce qui pourrait se passer entre ces murs.
Elle reposa délicatement sa fourchette près de son assiette, comme Mère lui avait appris et replia sa serviette avec soin. Elle prit alors la parole, d’une voix à peine plus haute qu’un murmure, sans songer que Cannelle devrait peut-être se pencher vers elle pour l’entendre.
« Ce qui se passe au manoir ? Et bien, je ne suis peut-être pas la personne la mieux placée pour t’en parler, je n’ai pas un rythme de vie très… normal… »
Un sourire rêveur, elle jeta un coup d’œil à ses mains diaphanes avant de continuer.
« Je peux te dire qu’il se passe toujours quelque chose. Il y a très souvent des gens qui viennent
rendre visite à Mère, des gens qui aiment la voir. Il y a aussi régulièrement des soirées, des gens qui viennent, parés de leurs plus beaux atours, se pavanant comme des paons dans l’entrée de notre demeure. Il faut dire que c’est un honneur d’être invité ici ! Mère est tellement accueillante, tellement gentille, que tout le monde voudrait être invité à l’une de ses soirées…
Et puis, il y a aussi mes Frères et Sœurs…»
Elle resta un instant silencieuse, comme si elle cherchait ses mots, un sourire affectueux illuminant ses traits.
« En fait, c’est comme si nous étions une véritable famille. Chacun a son caractère, a ses activités et ses réactions propres. Tu vas finir par tous les rencontrer, je l’ai vu, même si Mère aime bien ramener des nouvelles personnes. Elle a un cœur tellement grand, tellement plein d’amour que ça ne m’étonnerait pas qu’un de nos futur Frère soit Londonien.
Et je les aime. De tout mon cœur. Ils sont tout pour moi. »
Elle avait cette petite voix décidée, qui lui était caractéristique de ces moments où elle affirmait quelque chose que rien ne saurait démentir.
L’amour qu’elle éprouvait pour ses Frères et Sœurs étaient de ceux-là. Rien ne saurait lui faire changer d’avis. Mère les aimait tous alors elle aussi les aimait, sans se poser de question, sans chercher à comprendre
pourquoi.
« Milady… Mère… c’est… c’est… »
Elle se tut quelques instants, cherchant des mots suffisamment pour exprimer ce qu’elle ressentait. Son regard s’attarda sur le feu qui brûlait doucement dans l’âtre. Le crépitement des bûches, les couleurs vives qui tournoyaient sans fin semblèrent lui donner brusquement l’inspiration.
« Imagine, tu es dans une pièce, enfermée, dans le noir total. Tu ne vois plus rien, tu ne sais pas ce qu’il y a autour de toi, ni ce qu’il peut t’arriver…
Et puis… Elle arrive… Elle ouvre la porte, elle allume la lumière et tout devient clair. Tout est à sa place, tout se passera bien maintenant qu’elle a illuminé tout ce qu’il y a autour de toi. »
Amelia s’arrêta alors de parler brusquement, observant les réactions de la jeune femme en face d’elle.
« Tu as ressenti quoi la première fois où tu as mis les pieds ici ? Chez Mère ? Moi ça fait tellement longtemps que j’ai du mal à me rappeler de ce moment où tout s’est allumé… »
Elle la regardait, sans animosité, les yeux brillants, comme à chaque fois qu’elle parlait des gens qu’elle aimait. Elle continuerait de lui poser des questions, jamais il ne lui serait venu à l’idée que Casey pouvait être gênée par sa diction difficile. Après tout, chacun avait ses défauts, le sien était juste un peu plus visible au premier abord, rien de plus.
Pourtant elle la sentait gênée par quelque chose, bien qu’elle n’arrive pas à comprendre quoi. Après tout, rien ne semblait clocher en ce moment précis. Amelia laissa passer quelques instant après ses questions, se contentant de l’observer, la tête penchée sur le coté et les yeux grands ouverts.
Elle se laissait quelques minutes de réflexion. Comment parler de la vie au manoir ? Et surtout comment de Mère ?
Comment un aveugle pourrait-il parler du premier moment où il reverrait la lumière ? Comment un fidèle pourrait parler de son Dieu ? Comment une plante pourrait exprimer ce qu’elle ressent quand chaque particule de son être est arrosée par cette eau bénie qui étanche sa soif ?
Pourtant il fallait essayer de mettre des mots tangibles, des mots qui pourraient rassurer cette douce Cannelle dont le regard semblait plein d’appréhension. Des mots qui peut-être pourraient donner un avenir clair et précis, qui lui donneraient une orientation à suivre.
Ou alors son Destin avait déjà été scellé, au moment même où elle avait posé les pieds dans l’entrée de ce magnifique manoir. Comme tous ses habitants elle était désormais une composante à part entière et toute son existence serait marquée par ce qui pourrait se passer entre ces murs.
Elle reposa délicatement sa fourchette près de son assiette, comme Mère lui avait appris et replia sa serviette avec soin. Elle prit alors la parole, d’une voix à peine plus haute qu’un murmure, sans songer que Cannelle devrait peut-être se pencher vers elle pour l’entendre.
« Ce qui se passe au manoir ? Et bien, je ne suis peut-être pas la personne la mieux placée pour t’en parler, je n’ai pas un rythme de vie très… normal… »
Un sourire rêveur, elle jeta un coup d’œil à ses mains diaphanes avant de continuer.
« Je peux te dire qu’il se passe toujours quelque chose. Il y a très souvent des gens qui viennent
rendre visite à Mère, des gens qui aiment la voir. Il y a aussi régulièrement des soirées, des gens qui viennent, parés de leurs plus beaux atours, se pavanant comme des paons dans l’entrée de notre demeure. Il faut dire que c’est un honneur d’être invité ici ! Mère est tellement accueillante, tellement gentille, que tout le monde voudrait être invité à l’une de ses soirées…
Et puis, il y a aussi mes Frères et Sœurs…»
Elle resta un instant silencieuse, comme si elle cherchait ses mots, un sourire affectueux illuminant ses traits.
« En fait, c’est comme si nous étions une véritable famille. Chacun a son caractère, a ses activités et ses réactions propres. Tu vas finir par tous les rencontrer, je l’ai vu, même si Mère aime bien ramener des nouvelles personnes. Elle a un cœur tellement grand, tellement plein d’amour que ça ne m’étonnerait pas qu’un de nos futur Frère soit Londonien.
Et je les aime. De tout mon cœur. Ils sont tout pour moi. »
Elle avait cette petite voix décidée, qui lui était caractéristique de ces moments où elle affirmait quelque chose que rien ne saurait démentir.
L’amour qu’elle éprouvait pour ses Frères et Sœurs étaient de ceux-là. Rien ne saurait lui faire changer d’avis. Mère les aimait tous alors elle aussi les aimait, sans se poser de question, sans chercher à comprendre
pourquoi.
« Milady… Mère… c’est… c’est… »
Elle se tut quelques instants, cherchant des mots suffisamment pour exprimer ce qu’elle ressentait. Son regard s’attarda sur le feu qui brûlait doucement dans l’âtre. Le crépitement des bûches, les couleurs vives qui tournoyaient sans fin semblèrent lui donner brusquement l’inspiration.
« Imagine, tu es dans une pièce, enfermée, dans le noir total. Tu ne vois plus rien, tu ne sais pas ce qu’il y a autour de toi, ni ce qu’il peut t’arriver…
Et puis… Elle arrive… Elle ouvre la porte, elle allume la lumière et tout devient clair. Tout est à sa place, tout se passera bien maintenant qu’elle a illuminé tout ce qu’il y a autour de toi. »
Amelia s’arrêta alors de parler brusquement, observant les réactions de la jeune femme en face d’elle.
« Tu as ressenti quoi la première fois où tu as mis les pieds ici ? Chez Mère ? Moi ça fait tellement longtemps que j’ai du mal à me rappeler de ce moment où tout s’est allumé… »
Elle la regardait, sans animosité, les yeux brillants, comme à chaque fois qu’elle parlait des gens qu’elle aimait. Elle continuerait de lui poser des questions, jamais il ne lui serait venu à l’idée que Casey pouvait être gênée par sa diction difficile. Après tout, chacun avait ses défauts, le sien était juste un peu plus visible au premier abord, rien de plus.
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Mer 1 Juil - 20:48
Il y avait Casey, celle qui se disait encore qu'elle pouvait partir, entrer dans un couvant, racheté les trop nombreux qu'elle avait fait jusqu'ici. Casey est sans doute ingénue, mais pas sotte. Aussi belle soit cette existence, elle la sait tissée de pêcher. Elle sait que rester serais se condamner. Mais il y avait Cannelle qui susurrait que ce n'était pas grave, que tout le monde était damné et qu'il fallait aimer notre Sauveur et qu'il pardonnerait. Qu'il fallait rester parce qu'elle en avait besoin, maintenant qu'elle avait goûté à ce divin breuvage ce serait se condamner à une vie plus vide encore qu'avant. Une vie de regrets et de remords.
Une famille n'est-ce pas. Des frères, des sœurs, une mère... tout ça est faux. Tout ça est illusion. La tempête faisait rage dans l'esprit du chaton. Partir, rester, partir, rester... Elle n'avait pas de mère, en aurait jamais, ni de frère, ni de sœur.
Une famille n'est-ce pas. Des frères, des sœurs, une mère... tout ça est faux. Tout ça est illusion. La tempête faisait rage dans l'esprit du chaton. Partir, rester, partir, rester... Elle n'avait pas de mère, en aurait jamais, ni de frère, ni de sœur.
- Ce que j'ai-j'ai ressenti... La f-faim. Depuis des jours. l-la faim. Qui te tire t-tout le ventre. Mais que tu oublie. Et alors on te donne u-une douceur. Le premier bonbon que j-j'aie mangé. Et alors.. ton v-ventre recommence à-à crier. Et tu-tu te rappelle que-que tu avais rien mangé d-depuis trois jours. La chaleur. La p-peur. . La douleur. l'espoir. l'l'envie.
- Il-il faut que-que je parle à-à Milady. Tu-tu crois qu'elle vou-voudra bien, m'a-m'accorder un peu de temps ?
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Amelia Dim 5 Juil - 22:13
La jeune femme observait Casey qui semblait visiblement en proie à un conflit intérieur qu’elle n’aurait su comprendre.
En effet, d’aussi loin qu’elle se souvienne, tout n’avait été pavé que de certitudes. Peut-être, certainement même, était-ce du en grande partie à ses visions, qui lui permettaient de savoir où aller et ce qui aller se passer, du moins à un certain niveau. Tout ce qui avait relevé des grandes décisions concernant son existence n’avait pas fait l’objet d’une quelconque tergiversation. Elle avait Vu ce qui allait se passer, tout semblait se décider à sa place, sans même qu’elle ait conscience d’influencer les évènements en agissant ainsi.
Et puis, elle n’aurait pas imaginé son existence loin du manoir, loin des Sucreries et de Mère. Aucune autre vie ne semblait possible, envisageable. Était-elle damnée, comme semblaient le croire la plupart des gens qui jetaient un œil en direction de ces drôles d’habitants au passé si secret ? Probablement… mais elle n’en avait cure. Si être damnée signifiait de continuer cette existence, elle était prête à tout refaire exactement de la même façon.
Elle resta ainsi silencieuse quelques instants, observant la jeune cuisinière d’un regard curieux. En effet, les images qui avaient semblées si nettes quelques minutes auparavant semblaient se noyer dans ce brouillard qu’elle commençait si bien à reconnaitre. Comme si Casey n’avait pas encore choisi, comme si elle était elle-même plongé dans le brouillard, loin de cette lumière dont Amelia pensait être illuminée depuis si longtemps.
« En fait, ton premier bonbon, c’était un peu comme moi quand elle a allumé la lumière. Elle t’a montré qu’une vie meilleure était possible. Une vie où il ferait chaud, où tu pourrais espérer et où nous on serait tous là pour toi… Maintenant, peut-être tu ne sais pas encore réellement si tu aimes ou non les bonbons… Et puis, je ne sais pas comment elle était ta vie avant… Elle te manque ?»
Et la question de Casey fusa, comme si elle avait attendu une excuse pour pouvoir la poser. Amelia l’observa avec attention sans rien dire de nouveau, puis elle hocha la tête doucement.
« Si tu as besoin de parler à Mère, elle trouvera toujours du temps pour toi. Elle trouve toujours du temps pour tous les gens qu’elle aime, même si elle a toujours beaucoup de choses à faire. Mais tu peux aussi parler à tout le monde ici tu sais. Tu es ici chez toi maintenant. Avec nous. »
Elle tendit la main et du bout des doigts effleura les boucles rousses de la jeune femme.
En effet, d’aussi loin qu’elle se souvienne, tout n’avait été pavé que de certitudes. Peut-être, certainement même, était-ce du en grande partie à ses visions, qui lui permettaient de savoir où aller et ce qui aller se passer, du moins à un certain niveau. Tout ce qui avait relevé des grandes décisions concernant son existence n’avait pas fait l’objet d’une quelconque tergiversation. Elle avait Vu ce qui allait se passer, tout semblait se décider à sa place, sans même qu’elle ait conscience d’influencer les évènements en agissant ainsi.
Et puis, elle n’aurait pas imaginé son existence loin du manoir, loin des Sucreries et de Mère. Aucune autre vie ne semblait possible, envisageable. Était-elle damnée, comme semblaient le croire la plupart des gens qui jetaient un œil en direction de ces drôles d’habitants au passé si secret ? Probablement… mais elle n’en avait cure. Si être damnée signifiait de continuer cette existence, elle était prête à tout refaire exactement de la même façon.
Elle resta ainsi silencieuse quelques instants, observant la jeune cuisinière d’un regard curieux. En effet, les images qui avaient semblées si nettes quelques minutes auparavant semblaient se noyer dans ce brouillard qu’elle commençait si bien à reconnaitre. Comme si Casey n’avait pas encore choisi, comme si elle était elle-même plongé dans le brouillard, loin de cette lumière dont Amelia pensait être illuminée depuis si longtemps.
« En fait, ton premier bonbon, c’était un peu comme moi quand elle a allumé la lumière. Elle t’a montré qu’une vie meilleure était possible. Une vie où il ferait chaud, où tu pourrais espérer et où nous on serait tous là pour toi… Maintenant, peut-être tu ne sais pas encore réellement si tu aimes ou non les bonbons… Et puis, je ne sais pas comment elle était ta vie avant… Elle te manque ?»
Et la question de Casey fusa, comme si elle avait attendu une excuse pour pouvoir la poser. Amelia l’observa avec attention sans rien dire de nouveau, puis elle hocha la tête doucement.
« Si tu as besoin de parler à Mère, elle trouvera toujours du temps pour toi. Elle trouve toujours du temps pour tous les gens qu’elle aime, même si elle a toujours beaucoup de choses à faire. Mais tu peux aussi parler à tout le monde ici tu sais. Tu es ici chez toi maintenant. Avec nous. »
Elle tendit la main et du bout des doigts effleura les boucles rousses de la jeune femme.
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Lun 6 Juil - 20:47
ma vie d'avant... Plus j'y pense plus j'ai du mal à me souvenir. Il me semble qu'il n'y avait rien. Le travail, les prières, chaque soir couchée à la même heure, levée pour travailler. La bègue. L'abandonnée.
C'était stupide de se faire toutes ses histoires dans sa tête mais elle regardait avec un bonheur ému Milady. Je n'ai pas de mère. Je n'avais pas de mère. Voudra-t-elle de moi ? Elle est si belle. Elle brille, elle est faite de douceur et de beauté. Elle regarde Amelia. Elle luit sourit, un sourire simple. Un sourire qui éclaire tout son visage. Thin', Amelia, les autres. Milady. Elle passe à son tour une main dans les cheveux d'Amelia.
- Non. L'orphelinat... ce-ce n'était p-pas u-une v-vie pleine.
C'était stupide de se faire toutes ses histoires dans sa tête mais elle regardait avec un bonheur ému Milady. Je n'ai pas de mère. Je n'avais pas de mère. Voudra-t-elle de moi ? Elle est si belle. Elle brille, elle est faite de douceur et de beauté. Elle regarde Amelia. Elle luit sourit, un sourire simple. Un sourire qui éclaire tout son visage. Thin', Amelia, les autres. Milady. Elle passe à son tour une main dans les cheveux d'Amelia.
- Tu m-me vou-voudrais bien co-comme soeur ?
- Il-Il faut.. que je lui d-demande.. à elle.
Casey Howell- Âme Londonienne
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Amelia Ven 10 Juil - 23:27
Celle qu’on appelait parfois l’Oisillon ou l’Etherée regardait la jeune femme devant elle avec un calme certain. Casey semblait face à ses propres choix et Amelia ne comptait rien faire ou dire qui pourrait l’influencer plus qu’elle ne l’était déjà.
Peut-être était-ce parce qu’elle avait Vu que Casey allait laisser sa place à la douce Cannelle, qu’une fois franchie les portes du manoir il devenait impossible de repartir en arrière sans ressentir le manque.
Ou peut-être plus simplement Amelia pensait que si Casey allait absorber Cannelle, rien n’y ferait rien. Leurs vies prendraient des chemins diamétralement opposés et elle n’aurait plus rien eu à lui dire. Elle n’aimait pas trop les étrangers même si elle était toujours de la plus grande politesse avec eux. Et Casey était une étrangère. C’était Cannelle qu’elle apprenait à connaître.
Mais Cannelle apprenait elle-même à se connaître et cette rencontre pouvait avoir de lourdes conséquences sur l’esprit de la jeune femme.
Juste ces quelques mots, prononcés d’une voix douce, le regard plein de tendresse.
« Mais Cannelle, tu es déjà ma Sœur… Ou tu le deviendras, ce qui est pareil pour moi… Nous allons être amies, quand tu le voudras bien. Ce n’est même pas une question tu sais… »
Elle sursauta légèrement quand elle sentit sa main glisser dans sa chevelure brune. Elle savait pertinemment que les gens aimaient les contacts, une caresse, un effleurement de la joue, des cheveux. Peut-être était-ce pour se rassurer, savoir que la personne face à eux était réelle, était bien présente auprès d’eux. Amelia avait pris cette habitude de toucher les gens qui lui étaient proches. De plus, elle appréciait particulièrement la texture de leur chevelure, cette douceur qui changeait en fonction des personnes qu’elle approchait.
Mais elle-même n’avait guère l’habitude de se laisser toucher. Peut-être parce qu’elle ne savait toujours pas ce qu’elle devait ressentir, elle qui ne rougissait jamais. Ou alors tout simplement avait-elle peur de ce qu’elle pourrait Voir de plus.
Elle se laissa pourtant faire, comme éblouie par le sourire illuminant le visage de la jeune femme en face d’elle.
« Oui, tu dois lui demander. Et vous allez avoir une grande discussion. Tu auras les réponses à tes questions, même si tu les connais déjà au fond de toi. »
Elle recula alors doucement sa chaise et tendit la main en direction de Cannelle, son sourire rêveur flottant sur son visage.
« Viens… »
Peut-être était-ce parce qu’elle avait Vu que Casey allait laisser sa place à la douce Cannelle, qu’une fois franchie les portes du manoir il devenait impossible de repartir en arrière sans ressentir le manque.
Ou peut-être plus simplement Amelia pensait que si Casey allait absorber Cannelle, rien n’y ferait rien. Leurs vies prendraient des chemins diamétralement opposés et elle n’aurait plus rien eu à lui dire. Elle n’aimait pas trop les étrangers même si elle était toujours de la plus grande politesse avec eux. Et Casey était une étrangère. C’était Cannelle qu’elle apprenait à connaître.
Mais Cannelle apprenait elle-même à se connaître et cette rencontre pouvait avoir de lourdes conséquences sur l’esprit de la jeune femme.
Juste ces quelques mots, prononcés d’une voix douce, le regard plein de tendresse.
« Mais Cannelle, tu es déjà ma Sœur… Ou tu le deviendras, ce qui est pareil pour moi… Nous allons être amies, quand tu le voudras bien. Ce n’est même pas une question tu sais… »
Elle sursauta légèrement quand elle sentit sa main glisser dans sa chevelure brune. Elle savait pertinemment que les gens aimaient les contacts, une caresse, un effleurement de la joue, des cheveux. Peut-être était-ce pour se rassurer, savoir que la personne face à eux était réelle, était bien présente auprès d’eux. Amelia avait pris cette habitude de toucher les gens qui lui étaient proches. De plus, elle appréciait particulièrement la texture de leur chevelure, cette douceur qui changeait en fonction des personnes qu’elle approchait.
Mais elle-même n’avait guère l’habitude de se laisser toucher. Peut-être parce qu’elle ne savait toujours pas ce qu’elle devait ressentir, elle qui ne rougissait jamais. Ou alors tout simplement avait-elle peur de ce qu’elle pourrait Voir de plus.
Elle se laissa pourtant faire, comme éblouie par le sourire illuminant le visage de la jeune femme en face d’elle.
« Oui, tu dois lui demander. Et vous allez avoir une grande discussion. Tu auras les réponses à tes questions, même si tu les connais déjà au fond de toi. »
Elle recula alors doucement sa chaise et tendit la main en direction de Cannelle, son sourire rêveur flottant sur son visage.
« Viens… »
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Re: Just a sweet moment [Casey]
Casey Howell Sam 11 Juil - 8:44
Elle lui rend son sourire, un de ces larges sourires qui débordent de joie et de spontanéité. La main de Cannelle se glisse dans celle d'Amelia. On est amie. Qui y a-t-il de plus à dire ? Le monde de Casey se passait souvent de mots, aussi souvent que possible. Peut-être un jour, ces murs raisonneront de ses bavardages. Elle aurait tant à dire. Et elle le dit avec son sourire, une moue adorable, petit chaton. La main serre légèrement celle qui hier encore était une parfaite inconnue et à qui aujourd'hui elle se confierait sans la moindre hésitation. Si elle aurait hésité, hésiter à l'importuner. On ne change pas si facilement, Casey et Cannelle, aussi différente soient elles sont humbles. C'est toujours naturellement qu'elle fait passer les autres avant elle. Toujours.
Elle ne savait pas si elle se sentait extrêmement légère ou si tous ses membres s'étaient transformés en plomb. Elle rêvait, elle rêvait. Oui, cela devait être ça, elle rêvait. Elle ne tenait pas actuellement la main d'une adorable jeune femme qui l'acceptait tellement naturellement et qui.. non, elle dormait dans son lit. Ce lit si confortable, si grand qui... non, elle dormait dans sa couchette dure et froide. Le Manoir, Milady, tout cela ne pouvait être qu'un rêve.
Non. Elle ne rêvait pas.
Et si Milady ne voulait pas d'elle ? Et si elle ne voulait pas d'elle ? Que ferait-elle ?
Qu'allait-elle lui dire ? Seigneur... Il fallait qu'elle réfléchisse.
Ohlala. Par quoi devait-elle commencer... j'ai beaucoup réfléchis, pendant ces premiers jours et... non, la remercier, il fallait d'abord la remercier. Milady, je m'excuse de vous déranger, je voulais tout d'abord vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. C'est plat. Creux. Je ne vais pas pouvoir dire ça.
Et puis il y a Amelia, et Thin'... Thin'.. Non je ne dois pas penser à Thin' sinon je vais encore rougir pour rien.
Amelia l’appelle Mère. Et moi ? pourrais-je l’appeler mère ? ce n’est pas ma mère. J’aurais été si heureuse si cela avait pu être elle. Mais le sang qu’est-ce finalement. Je l’aime si fort.
Je pourrais ne rien lui dire. Et continuer de l’aimer dans le silence.
Un peu de courage Casey ! Ne fait pas comme ça, dis-lui. Dis lui dans le désordre ce n’est pas grave, mais dis-lui quelque chose. Milady écoutera. C’est une femme si généreuse, si attentionnée.
Mais qu’est-ce que je vais lui dire ?
Casey continua de remuer ses pensées, se laissant guider par Amelia.
Elle ne savait pas si elle se sentait extrêmement légère ou si tous ses membres s'étaient transformés en plomb. Elle rêvait, elle rêvait. Oui, cela devait être ça, elle rêvait. Elle ne tenait pas actuellement la main d'une adorable jeune femme qui l'acceptait tellement naturellement et qui.. non, elle dormait dans son lit. Ce lit si confortable, si grand qui... non, elle dormait dans sa couchette dure et froide. Le Manoir, Milady, tout cela ne pouvait être qu'un rêve.
Non. Elle ne rêvait pas.
Et si Milady ne voulait pas d'elle ? Et si elle ne voulait pas d'elle ? Que ferait-elle ?
Qu'allait-elle lui dire ? Seigneur... Il fallait qu'elle réfléchisse.
Ohlala. Par quoi devait-elle commencer... j'ai beaucoup réfléchis, pendant ces premiers jours et... non, la remercier, il fallait d'abord la remercier. Milady, je m'excuse de vous déranger, je voulais tout d'abord vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. C'est plat. Creux. Je ne vais pas pouvoir dire ça.
Et puis il y a Amelia, et Thin'... Thin'.. Non je ne dois pas penser à Thin' sinon je vais encore rougir pour rien.
Amelia l’appelle Mère. Et moi ? pourrais-je l’appeler mère ? ce n’est pas ma mère. J’aurais été si heureuse si cela avait pu être elle. Mais le sang qu’est-ce finalement. Je l’aime si fort.
Je pourrais ne rien lui dire. Et continuer de l’aimer dans le silence.
Un peu de courage Casey ! Ne fait pas comme ça, dis-lui. Dis lui dans le désordre ce n’est pas grave, mais dis-lui quelque chose. Milady écoutera. C’est une femme si généreuse, si attentionnée.
Mais qu’est-ce que je vais lui dire ?
Casey continua de remuer ses pensées, se laissant guider par Amelia.
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